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Full text of "Vocabulaire du Berry et de quelques cantons voisins"

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VOCABULAIRE 



DU BERRY 



ET 



DE QUELQUES CANTONS VOISINS, 




(Hôlel -de- Ville de Bourges et Palais de Juslke.) 

AncieDBC Duuoii ie JicqiiBi Ciinr [MIS). 



VOCABULAIRE 

Dll BËRBY 

DE QUELQUES CA1VT0\S VOISINS, 

UN AHATEUR DU VIEUX LANGAGE. 




( Ama d» 1> ^rUIe da Bomgtt *••« ITg9. ) 



A LA LIBRAIRIE ENCTLOPËDIQUE DE RORET, 

BUB BADTErBCILtE , 10 WS. 

1842. 



TABLE. 



Introduction j 

Vocabulaire i 

Supplément et corrections ii5 

Table alphabétique des Auteurs cités et des matières. • • 117 




Escalier de la Cour royale. 



INTRODUCTION. 



Notre Berry pasâe, je ne sais pourquoi^ pour un pays insigDifiaiity 
monotone y dépourvu de tout pittoresque, de toute originalité* On 
veut bien nous accorder que nous sommes de bonnes gens , et quand 
on a fait y avec un sourire où perce la moquerie , l'éloge de nos 
moutons , on se croit quitte envers nous. Heureux encore quand 
on ne remet pas sur le tapis ce sot conte des armes de Bourges^ : 
Asinus in cathedra. Un prétendu Berrichon, écrivant dans Iç 
Mercure de France » de février 1746, avait semblé paJsser condam- 
nation sur cette tradition; mais, qui ne sait qu'il est réfuté dans le 
numéro d'août suivant, par un véritable Berrichon? 

« Quel est, s'écrie celui-ci dans sa vertueuse indignation, quel 
9 est le citoyen assez dénaturé pour prêter gratuitement des armes 
» à un préjugé qui tend à tourner en ridicule sa vitte natale? » 
Plus loin : « Vous savez, Messieurs, tout l'intérêt que j'ai d'expa- 
» trier ce mauvais plaisant : on ne dit déjà que trop de mal de, ma 
» pauvre ville sans qu'on ait encore à lui imputer de produire des 
» enfants ingrats et dénaturés. » 

Et la suite du mémoire tourne à la gloire de la ville de Bourges , 

^ Voir à la page da litre lei Térilables arme» de Boargea «Tant 1789f 



ij INT&0D1TGTI0N. 

en démontrant l'origine da quolibet dont nous sommes victimes. 
En effet , il existait autrefois à notre Hôtel-de-Yille ( l'aDcien pa- 
lais de Jacques Gœur^ ), un tableau qui représentait un général 
romain se faisant porter au combat dans un feuteuH (chaise, chaire] : 
on lisait sur l'inscription : Asinim in cathedra ^ dont on a fait si 
méchamment asinus, en nous faisant tort d'un i tout entier; et 
c'est ainsi qu'au rebours du proverbe : 

Vno pro puneto caruit Martinut atello *, 

nous avons été gratifiés de cet âne malencontreux. La ville était 
assiégée, par qui? je suis obligé de convenir que Fauteur du mé- 
moire n'en dit rien. Toujours est-il qu'Âsinius inspira , du geste et 
delà voix, un tel courage à la garnison, que l'armée ennemie fut 
brusquement forcée de lever le siège ^. On voit que si le peuple de 
Dieu a été sauvé par Samson, à l'aide d'une mâchoire d'âne, nous 
avons bien sujet de nous honorer d'Âsinius. Mais, s'il reste encore, 
pour les antiquaires «ligeants, quelques doater sur cette eiplica- 
tion si plausible, ee que Ton ne peut nous ôter du moina^ et qui 
devrait BOUS protéger contre les mauvais plaisunts, c'est qu'à trois 
grandes époques de l'histoire, la ville de Bourges a été Iq boule- 
vard, de rifidôpendanee nationale. D'abord, au temps d» Gésar, 
où elle était appelée : Pttkherrima ferè tatius Galliœ uri«^, lors- 
^'elle fat si vaillamment défendue par l'aavergnat Yercingètorii; 
jpuis, sous Charles VU, que VAnglaiê appelait par dérision le roi de 



■•» 



* La irignelte en tête de ce Tofame représenté ta façade do monnmeni ; eelle dtt 
iiitêy \et armes de }a Yille de Bourges avant 1789 ; derrière le titre, on téil la tour 
de la caa» istèriesre du pillait ; à la fin eu t olnme , lea armea et (a devige de 
Jaeqfiea Geenr. (GonioUer pour lea détails Vonvrage de M. le baron Trooyé, intitalé : 
J<»equ$$ Cawr, eommerçaiU , maître det Jtfoniiaief , argentier du roi Charlet VU 
et négociateur, — Paris, i840. ) 

* C'est te proirerbe français : faute éTun point , ÊÊartin petâit wn âne. 

* Le fyfctf annaire de la eottTersation ( a#t. Èourgeif} tH» un dHmmerfl éa Ya* 
tican , qni confirmerait notre ei;plicatioii. 

* Cm%* àêMeêi, 6«^l.yil^i5. Gea6dtlâi]litiiflgftiqaf,d«iiifeiG«im«MDtâires 
de Gésar, portent ce jugement de leur capitale Àvarieum (Boorges). Mais qnelqaes 
lignes pins haut (VII, 15), César parlant en son propre nom, Pappelfe oppi^m 
maximwm WHmmmimtmfuê Hn ftmiht$ Bihmé^wm êtfm offti /i^rlf If'iaimsffy^AfM. 



INTRODUCTION. iij 

Bourges^; enfin ^ dans nos désastres de 1815, lorsque la grande 
armée a ètè réduite à l'armée de la Loire. Puisse le gouvernement 
de la France u'aroir plus jamais à nous demander rhospitalitè! 

Je contiendrai que lorsqu'on parcourt en diligence nos plaines 
nues de Yatan» sur la route de Toulouse^ et nos bruyères d'Argept 
sur celle de Gler mont; on ne peut pas avoir une idée bien avanta- 



•••« 



^ Boirait dot Uitret patenttt du roi Louit XI , donnéet à Ermenontille au 
Moit de juin 1474 , qui aeewda le privilège d^ nobletse aux maire et éehevint 
de Bourget. 

« Considérant qu'en ladite Tille et pays d*enTiron , fan nostre Irès-chier sieur 
» et père et tiostfe'trèa>chère dame et mère se sont tenus la plai grande partie 
39 de leur temps « et y ont esté trèso'graudement et loyaumenl servis par les ha« 
» bitans d'icelle , meimement au temps que les Anglois, anciens ennemis et ad- 
» yersaires de la couronne, et les Bourguignons tenoiebt et occupotent presque 
» tout le royaume, et quMls furent devant ladite ville , et tellement que , grSéas 
» ft Dieu , tffle fiot préservée et gardée desdits Angloîs elBourgaîgnonSv qui fut 
» cause du sasTesMui et recouvrement dudit rojaome ; et considérant aussi que 
» c'est le lieu de nostre naissance et nativité, désirant à caste cause accroistre les 
» honneurs et privilèges de nostre dite ville et cilé ; » 

( Thouyè , Jacquet Cœur, page 115.) 

Le fragment suivant des Vigilei de la mort du roi Ckarlet F//, pa« Martial 
d'Auvergne, poèto du XY® siècle , est à la fois un témoignage de la fidélité de la 
province à un roi malheureux, et un spécimen de la poésie du temps : 

Mieax yant la liesse , Le fea roi de cendre, 

L^aceaeil et adresse, Et sar piedz le rendre, 

L'amour et simplesse Tout le mien vendroye. 

De bergers pastenrs, Et ne cesaeroyc 

Qn^aToir à largesse, Jusque lui auroyc 

Or, aT|;ent, richesse, La vie retournée, 

Ne la gentillesse Pour la doulce voyc, 

De ces grands seigneurs : Le bien et la Joyo 

Car ils ont douleurs QaMl oous a donnée- 

Et des maoi greignears (plus grands). A tout mon pain bi» 

Mais pour nos labeurs, Mes tiels quels habiz, 

Noos avons sans cesse Gardant les brebis , 

Les beaux préz et fleurs. Pour luy Dieu prîray, 

Fruitalges, odeurs, Et ses fleurs de lis 

Et joye à nos cœurs, Le précieu Us 

Sans mal qui nous blesse. Si noble et joliz. 

Se pour peine prendre Tant que je vivray 

BoBnliB et brebia vendre. Je l'on Dorera j. 
R 'avoir je povoye 

[TMVSiyJacqwt Cœur ,p. 409; roy. AnssUotleût. det poètes franc, de Grapetet, t. Iî,p. 282. ) 



IV INTRODUCTION. 

geuse delà nature du Berry; on en juge autrement, quand on fait 
connaissance avec notre val de Loire , nos belles collines du Sancer- 
rois, nos bords du Cher. Est-il, par exemple, un paysage plus riant, 
une plus jolie ville que Saint- Amand? Et les vallons de l'Indre, cé- 
lébrés par Greorges Sand, notre compatriote, héritier direct de 
Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre? C'est dans nos prairies, 
dans ces traînes où aimaient à errer Yalentine et Geneviève , que 
s'est inspiré cet admirable talent. « J'avais 16 ans, dit-il ; dansime 
page digne des Rêveries du promeneur solitaire; ô le bel âge pour 
aimer les fleurs ! » 

Et in Arcadiâ ego! Moi aussi, j'ai herborisé dans ces paisibles 
campagnes, et elles m'ont fourni une preuve de plus de la légèreté 
avec laquelle notre pays a été jugé. Les savants s'étaient imaginé 
que notre Flore ne méritait pas leur attention, que c'était une 
bonne personne bien commune, sans esprit et sans grâce. Quelques 
amis de la pauvre méconnue, qui lui faisaient depuis longtemps une 
cour assidue, ont pris sa défense et se sont efforcés de la faire valoir. 
M. Boreau lui a donné une robe nouvelle^, simple, mais parfaite- 
ment adaptée à sa taille; et elle s est présentée, avec sa mine accorte, 
ises fraîches couleurs, dans le monde des savants où elle a conquis 
tous les suffrages, ni plus ni moins que ne le ferait une jolie paysanne 
de notre canton de Vailly, qui ferait son apparition dans un salon. 

En m'égarant sur les traces de cette Flore, ma première pas- 
sion, j'ai été à portée de connaître aussi le caractère, les habitudes 
de notre population, et d'en saisir le reflet dans le langage. 

Limitrophes au sud des pays où se conservent les idiomes de la 
langue d'Oc, à l'est et à l'ouest de deux patois qui, comme nous, 
font partie de la langue à^Oil, le Bourguignon et la^en^e Poiteve-- 
nerie des premiers trouvères, nous parlons le français proprement 
dit, mais dérivé du type dont la ville de Blois passe pour avoir 
gardé le dépôt, et empreint de modiGca tiens qui ne laissent pas que 
d'avoir une certaine originalité. 



^ Flore da centre de la France, par M. Borean, 2 yoI. in-8<>. — Parii, 
Roret, 1840. 



INTRODUCTION. V 

Je fais mes délices de Montaigne; j'avoue môme que je suis grand 
partisan de Rabelais. Sans doute nos locutions n'ont pas toute la 
vivacité méridionale qui caractérise la phrase du premier; elles rap- 
pelleraient plutôt le ton narquois du second, originaire, comme 
chacun sait^ du pays de la Loire ; elles se rapprochent de l'un et de 
l'autre par un tour naïf et plein d'images. Molière et La Fontaine 
n'ont pas dédaigné de puiser à ces sources vives. 

Hâtons-nous donc de recueillir les vestiges du vieux français, 
avant que le néologisme et le méchant goût du siècle ^ aient aussi 
envahi nos campagnes, et fondu ce qui reste des traits sociaux pri- 
mitifs dans cet insipide mélange qu'on appelle la civilisation mo- 
derne. Tel était sans doute l'objet que se proposait, dès 1807, 
M. Grétet, alors ministre de l'intérieur, lorsqu'il recommandait, 
par une circulaire, de rassembler de toutes parts les échantillons 
des idiomes populaires de l'empire; c'est ce qu'ont fait à diverses 
époques les auteurs d'un bon nombre de Glossaires provinciaux ^, 
œuvres modestes, mais qui jétent un jour piquant non-seulemeht 
sur les origines de la langue française, devenue si belle sous la 
plume de nos grands écrivains , mais encore sur Thistoire nationale 
tout entière. Aussi, l'un des meilleurs juges en cette matière^ 
a-t-ilètë jusqu'à dire des idiomes populaires, que « s'ils n'exis- 
N taient plus, il faudrait créer une académie exprés pour les re- 
» trouver. » 

J'apporte à l'œuvre le contingent du Berry et de la partie de 
Nivernais qui Ta voisine, jusqu'aux montagnes du Morvand exclu- 
sivement. 



* Le méchant goût du siècle en cela me fait peur. 

^os pères, toat grossiers, l'aTaient beanconp meilleur, 
£t je prise bien moins tout ce que l'on admire. 
Qu'une yieille chanson que je m'en tais vous dice. 

( MoLièBB , Misanthrope , acte 1^^ , scène S. ) 

^ Voir Tonvrage de M. Schnakenburg , intitulé : Tableau synoptique et com- 
paratif des idiomes populaires ou patois de la France, — Berlin et Paris, 1840. 

' M. Nodier. 



VJ IHTRODtJCTIOW. 

Le programme de ce petit recueil a para il y a six ans, sous forme 
d' appel au patriotisme local : j'ai été entendu^ et chacun s'est empressé 
d'apporter des renseignemeots au point central du musée départemen- 
tal à Bourges ^ . Toutes les classes de la société ont contribué à enrichir 
notre Yocabulaire, la robe et Fépée, le comptoir et surtout la charrue^- 

Il m'eut été facile de grossir beaucoup ce volume, si j'avais été 
moins scrupuleux en vérifiant les titres d'admission de tous mes 
mots. Mais le mérite d'un ouvrage comme celui-ci est dans sa spé- 
cialité , comme dans l'authenticité des renseignements d'après les- 
quels il est écrit : ainsi, il ne fallait y admettre que des mots 
propres au Berry et dont l'emploi avait été reconnu par moi-même 
ou m'était attesté par des personnes dignes de foi. Il en est d'un 
vocabulaire comme d'une flore locale : si, pomr se donner le plaisir de 
l'étendre, on va, de propos délibéré, ou sur des témoignages dou- 
teux, emjNrun ter des espèces étrangères au pays, tout mérite dis- 
paraît; et notre vocabulaire est encore plus restreint qu'une flore 
locale, puisqu'il ne contient pas les mots purement français, qui 
seraient aux mots locaux , ce que sont dans une flore les espèces 
communes aux pays voisins et formant le fond de la végétation , aux 
espèces exclusivement locales. Ainsi , lorsque , guidé par l'analogie, 
j'ai rencontré dans les autres glossaires^ un mot qui semblait à 
ma convenance ; je n'ai pas dit d'un ton assuré : il doit être à 
nous^l j'ai respecté le bien d'autrui. 

Il m'en a coûté davantage pour résister aux attraits d'une foule 
de beaux mots^, revendiqués par la dernière édition du diction- 



*■ Etablissement fondé par M. le premier président Mater, dépoté du Clier. 

^ J'ai consalté avec fruit, principalemeat sur les racines , le savant Glossaire 
de la langue romane , par Roquefort; mats cet auteur ne parait avoir travaillé 
que sur les livres. 

^ Gringalet. — • Cette malle est-elle à nous ? 
Bilboquet. •— Elle doit être à nous. 

(ILes Saltimbanques : acte l^r, geène dernière.) 

* Et Malherbe et Balzac, si savants en beaux mots. 
En cuisine peut-être auraient été des sots. 

(Molière, Femmes savanlesj ïl, 7.) 



INTRODUCTION. Vlj 

naire de l'Académie, où ils sont enregistrés pour mémoire^ et 
comme ayant vieilli^. Elle aurait bien dû nous les laisser , puis- 
qu'elle n'en fait rien : c'est une avare qui fait une collection de mé- 
dailles avec des pièces de notre monnaie courante. J'aurais pu 
donner pour raison qu'on reprend son bien où on le trouve ; quoi 
qu'il en soit , je n'ai repris le mot français que dans le cas où il est 
détourné de Tacception consacrée par l'Académie ^i et dans celui 
où l'explication de l'Académie est certainement fautive^. 

Loin de rien disputer à TAcadémie, je lui apporte, au contraire, 
beaucoup d'expressions vraiment françaises, composées selon les 
régies de la langue, et dont plusieurs sont bien connues des vieux 
auteurs, même des classiques, ainsi que le prouvent mes nombreuses 
citations. Il serait à désirer que l'Académie rendit à ces etilés leur 
droit de cité* . 

J abandonne d'ailleurs sans regret à l'Académie des ioscriptioBS 
la plupart des étymologiés, sauf à elle k s'entendre aveo FAoadëmie 
celtique , si toutefois celle-ci existe encore. Je n'ai pu cependant me 
dispenser de noter l'évidence avec laquelle se produisent céfrtaines 
étymologiés latines ou françaises^. 



* ut tilvœ foliit pronot nmltintur in afinof , 
Prima cadunl : ità verborum vêtus interit œta$, 
Et juvenum ritu florent, modo nata, tigentque. 

Debemur morti nos notttaque 

(HoBACE, Art poét., t. 60.) 
' Exemple : embellir poor améliorer. 
^ Exemple : éckalier. 

* Exemples : Àbayer, abraser, abuter, affènerj ahontir, aiguière^ agroter, aju- 
ter, amaujetery aramé , arantèle et (Mrantêler (Voy. irantèle , iranteler) , ardoire 
(vache), (trceiller, bowtanfle, brundiey cliardiey enrideler, g0nt et gente, gogne, 
Uant, mait que d*un, meihui, mennuâ; f oriàreiy etc. 

La terminaison ance qui eiprime la qualité abstiaite et qui ett ar graeiease 
dans sa yélusté, est assez fréquente chez nous : coutanee , demeurance, âtmêanee, 
empirat^eet fit^nce, lâchancef nuisance^ oubliance^ retirance, etc. 

Les mots suivants oe sont à noter qu'à raison de leur originalilé : Belle bu 
coffre, chiouler, tnamcWser, etCé, etc., etc. 
On ea remarquera plusieurs où il suffit de jeter quelques traits- d'union 



Yiîj INTBODUGTION. 

J'avais à éviter un autre écueil plus dangereux dans un ouvrage 
de ce genre ^ c'était d'admettre les mots français qui ne sont que 
corrompus parja prononciation, sans être suffisamment transfor- 
més dans leur composition même. Sous ce rapport, aussi, j'ai passé 
toute ma récolte au crible de la critique , et je n'ai gardé que les 
mots ou conformes à l'ancienne prononciation française attestée 
par les auteurs , ou portant un cachet local bien marqué dans leur 
construction, ou notables par quelque habitude devenue pour ainsi 
dire normale chez nous, comme le retranchement^, l'addition^ de 
certaines lettres^ la. substitution de diverses lettres à d'autres ^ , ou 



entre les éléments d'on mot composé , pour Ini donner immédiatement et dans 
le français le pins pur et le plus classique, on sens parfaitement clair et précis: 
Voyez abauer, affenety boutanfle, etc. Dans d'aotres, on reconnaît que ponr leor 
donner un sens irréprochable , il suffirait de modifier une lettre bu une syllabe ; 
quelquefois aussi, une lettre étymologique conseryêe dans le langage du Berry, 
alors qu'elle a disparu dans le français, suffît pour rattacher un mot à sa Téritable 
origine. (Yoy* la note à Hierre») 

y Substantifs. — Cabaëi, cabaret ; canon, caneton ; chetnie, chemieite , chemise , 
chemisette; cormutey cornemuse; eortine, courtine; forche^ fourche; /ré, frère; 
grenoille, grenouille; if>entaire, inventaire; loûtier, louvetier;inafo»( prononcez 
«nation), maison; marillier, marguillîer; mé, mère; pé, père; quenoille, qoe^ 
nouille; riauy ruisseau; rtn, rien; trompe, tromperie. 

Adjectifs. — ChUi, ch'tUe, chélif, chélive; etsuy^ ressuy , essuyé, ressuyé; 
paure , poure , pauvre ; rétou , résolu . 

Pronoms. — £t; loi; sin,Un, min, sien, tien, mien. 

Verbes. -7* Cuer, c\irer; edfier , édifier; emmerrai, emmènerai; enlopper , 
envelopper; /atrrat, fatrront, laisserai, laisserons; pourtuire, poursuivre; 
prenre, prenra, prenrontf prendre, prendra, prendrons ; répons, répondu ; serins , 
fierions: tf7, soit; <»n«, tiens; tocher, toucher; vienrai, vienra^vienrons, viendrai, 
viendra, viendrons; vourrai, vourra, vourrons, voudrai, voudra, voudrons. 

Adverbe. — Quaïment , quasiment. 

^ Àjider^ aider; beutons, bew}ait ^ buvons, buvait; doter, ôter; éch^net ^ 
cheneau; gaite, féminin de l'adjectif^at; nou(',vou(% notre, votre, loun (devant 
une voyelle], son. 

^ i^ftrfM^r, abriter; cheretier, charretier; ehesseresse^ sécheresse ; emblader , em- 
blaver; égrafigner, égraiigner; en/le, enflé; enneu, ennui; (^endtvet, gencives ; 
gonfle, gonflé ; groumeler, grommeler ; houme, homme ; igal, égal ; igneau, agneau; 
fiter, jeter ; pa«tf-6e«e, pelle-bêche; Pré-Satoge, localité voisine de Bourges, au 



INTKODUCTÏON. IX 

enfin leur interversion^. Ces modifications portent généralement 
sur les voyelles et dénotent toujours une intention de satisfeire à 
l'euphonie, ou de donner plus d'énergie à l'expression. J'omets 
comme simple vice de prononciation, beaucoup de mots communs 
d'ailleurs à diverses provinces 2. Je n'ai pas voulu faire une caco- 
logîe^, mais un vocabulaire. Sans doute les limites entre ces deux 
genres d'ouvrages sont assez indécises de leur nature : le lecteur 
jugera si mon choix a été judicieux. 

L'accent provincial est peu marqué ; pourtant, il se rapproche- 
rait plulôtdu parler traînant desNormands^ quede l'allure cadencée 
des idiomes de la langue d'Oc. L'accent tonique ne porte presque 
jamais, comme dans ceux-ci, sur la pénultième^; Uporte, comme 
dans le français pur , sur la dernière syllabe sonore , mais dégagé 
du ralentissement propre au Normand. A. titre d'observations 
phonétiques proprement dites , j'ajouterai que dans les mots qui 
admettent dans leur composition an, «m, 6W, on force même 
au féminin le son nasal ^ ; que le c prend souvent le son 



lieu deprette (pressoir à huile) à Houet, origine flUeslée par les titres ; prouin, 
proTin; rouger, roiJger ; le Sautay, le Ghautay, commune ; «encr, nnaille , semer, 
semaille ; timher, tomber v v,9e^ osé; vende y Tente. 

* Àtelon, étalon; ^emVicr, gelinier,ponUiUer; la Guerje, la Guerche, chef-lieu 
de canton. 

* Sanger^ sangement, changer, changement; et autres, où les chuintantes ch 
etj sont remplacées par les sifflanlesi et z ; dihon, dehors ; cheux nout, chez nous. 

J'ai gardé Adret, à dret, dérivé de droit, à cause de ses applications ; la Guerte 
et le Sautay i comme modifications spéciales de noms de localités. 

3 A plu» forte raison , ai-je rejeté tous les mots deshonnôtes qui auraient pu 
blesser les oreilles chasies. Au point de Tue purement philologique , on peut 
dire qu'ils sont regrettables. 

* Les Normands prononcent les bêlei poDunes. 

* Alssoudun, les motspaf, lâchas, (umt, etc., se prononcent pd(>, W-Wo, tu 
Tâo, en faisant porter Taccent tonique sur la lettre a, 

^ Ànimauj on prononce : annimau ; gagner, gagnage : gan-gner, gan-gnàge ; 
Jean, Jeanne' : Jean-^e; nenni t naw^ni', panner : pan-ner ; prudemment, »a- 
vemment, et tous les ad verres semblables : prudan'-ment , savan-ment. 

On trouve dans ces faits une trace précieuse de Tancienne prononciation fran- 
çaise, dont le son nasal a fait place aux sons ouverts du langage moderne. 



V nrrHomjCTioir. 

da ;^i eomnte dans le purler de l'andeii rtgime , et que le gl se 
mouille h VUdHenne^ de manière h patêet^ pour ainsi dire, à I^^. 

Les formel grammaticales méritent encore plus d'attention; 
on a pu le remarquer déjà : nos Berrichons » dans la eomposition 
des f nots et l'espèce de torture infligée aux rarines françaises , 
obéissent encore « sans le savoir sans doute , è une syntaxe ; ce 
fait se confirme par les considérations qui nous restent è présenter. 

En ce qui concerne les substantiEs proprement dits, nous ea 
avons cité beaucoup de remarquables par leur construction. On en 
reconnaîtra de masculins en français , qui ont conservé chez nous 
leur ancien genre féminin 3. En revanche, plusieurs mots féminins 
en français ont passé chez nous au masculin^. Nous avons déjà 
noté l'emploi gracieux de la terminaison anee. Les substantUs 
français en al prennent souvent au singulier la terminaison au , et 
la plupart du temps reprenneqt al au pluriel^. 

La formation des noms propres a donné lieu à de savantes dis- 
sertations^. Il y en a chez nous, comme partout, qui dérivent 
des métiers, des qualités , et plus souvent des défauts du corps , 
etc. Par plusieurs raisons quil est focile de deviner , je ne les ai 
pas compris dans mon travaiF. 

Dans les noms propres appliqués aux femmes , l'usage est de leur 
donner une terminaison féminine; lorsque le nom admet dans sa 



* Claude, on prononee Glaude; teeretf on prononce êegr^. 

* Agland, aglander y aveugle , aveugler , glène, glaner j glotte y glotter, on 
prononce en monillant : Àgliand, av^uigle, etc. 

' Prée [la) y pré d'ane cerUine étondae. •— P&iton (to), poîion. (Voy. aa<si 
an Toeabulaire êerpeni {une); la froide la tkaud. 

* Fourmiy glat, limât, pouttiery rouilhy toiion. ( Voy. le Voeab.) 

B Vn ehevau, det ehevali ; un mariehaud, deé maréehale ; un wmu, det mais; 
un be^iau, dJet bettiale; unjournau de terre; un jBaii(pal), an pluriel t paux. 

^ Voyez Toufrage d'EaièbeSalverle, iolilulé : Eetai hiit9rigue et philoao^ 
phique sur lee nomt d* hommes, de peuples et de lieux, considérée principale- 
ment dane leurs rapports avec ^ civilisation. — Paria, 1824, 3 toL io-^o. 

^ Je me coolentc de ciler : Gromet , sertileur; Tiphénaty né le jour de TEpi- 
plianie; Raffestin (Yoy. au Yocabalaire. L'explication de ces nomt eit tirée du 
Glossaire de la langue romane, par Roqaefort. ) 



iRfKomrcrira. tj 

composition un adjectif; cet adjectif liû-mèina passe «a finioiii^. 
Les sobriquets ou sornettes sont plus communs que dans aucune 
province de France : le plus souvent , ils ont une signification plai- 
sante^; j'en 'ai consigné quelques-uns dans le vocabulaire. Sou- 
vent, pour les ouvriers étrangers établis dans le pays, ces sobri- 
quets sont tirés du lieu natal ; assez souvent aussi ,■ ils n'ont aucun 
sel f et sont nés d'un pur caprice. 

Les diminutifs de prénoms sont à peu près chez nous ce qu'ils sont 
dans les diverses contrées de la langue d'0f7^; mais nous possédons 
dans les substantifs des diminutifs qui sont spéciaux au Berry ^. 

Les noms vulgaires de plantes sont aussi, en quelque sorte , 
des sobriquets ; j'ai noté soigneusement ceux qui sont propres à 
notre contrée» avec le numéro de la Flore du Centre qui y coms- 
pond, omettant à dessein ceux qui se trouvent généralement dans 
les autres Flores. 

C'est ici le cas de faire remiairquer la richesse de notre voca- 
bulaire en mots qui ont trait au mauvais état d|9 nos voies de 
communication^ 9 depuis la boue la plus liquide , jusqu'à laphis 
adhérente ^1 triste témoignage que l'achèvement de nos routes 
départementales et l'application générale de la loi sur les chemips 

* Vaillant , la Vaillante ; Grosbot , la Grbitebotte. 

* Galope^ieiencôf GueuU carrée. Gueule fraîche , Gueule fine, Gueule noire, 
Gueux de nez, Tdte-au-pot, Touche-^aux-nuei , Pèie-lei-œufi. 

' Ijfuiton, etc. (Voy. aassi au Vocabulaire Linard. ) 

^ Voy. au Vocabulaire gat^ ganet , ganillon ; cadet, eadi, cadichon , eadichon^ 
Tieau^ cadiehonnet ; cadiche, cadoehCf eadichonne, 

^ a Et veis que les Yoyagiers , serfants, etc.... J'y recogneo le grand chemin de 
» Bourges et le veis marcher à pas d'abbé et le veis aussi fuyr à Tadvenne de 
» quelque» eharretiera qui le nvenaçaienilfMiler avecquea lespie^s de le^s che- 
» Taux, et lui faire passer les cbarettes dessor le ?fiolre, comuie XuUia fit 
» passer son chariot dessur le ventre de son père, 6^ roi des Romains. » 

(Rabelais , Pantagruel , V. 36. ) 

^ Boufaille, bourdir , canche et encancher , chagnat ^ députer el dipûtoire, 
écorcer , e^embouer , gauger , gouiller et gouillat , gour et gourtni , grenachon , 
grenouillât , lave (ta), pater, patouillat et patomlh , poiger, poincker , rue 
de gratte^oreille , etc. 



XÎj INTRODUCTION. 

vJciiiaux feront sans doute bientôt disparaître. Je tiens davantage à 
ce que le lecteur ne conclue rien contre notre moralité , du nombre 
de mots qui expriment chez nous les nuances inGnies sous les« 
quelles la vérité peut se déguiser^. Sur d'autres sujets qui tirent 
moins à conséquence » la richesse de nos synonymes est remar- 
quable; ainsi y nous en avons huit pour signifier le dernier né 
d'une famille ou d'une couvée^. 

Sans avoir fait leur rhétorique , les Berrichons font un grand 
usage des tropes et des figures de construction : le génie de notre 
idiome y semble naturellement porté. La métaphore proprement 
dite, ou comparaison abrégée, est de tous les tropes le plus géné- 
ral^; la catachrése , qui consiste dans l'abus d'un terme '^y la méto- 
nymie, la synecdoche^, l'euphémisme et l'antiphrase ^Jellipse^, 
se rencontrent souvent. 



^ Affiaier , affiauler , affiner , aguiser , alouter , amalocher , attrapi qWat^ 
trapa , emberlauder , emberliner , envorner , etc. 

^ Boîquat , bouseoux , caillausi , ehacrot , chauculon , fiouelou , mate , piou. 

5 Branler dans set habits; faire du traversin; faire son dogue; temps vert , 
année verte. 

Elle a 

Et la mine avenante ; 

Les deux yeux 5m allumés. 

L'air plaisant et réTeilié : 

La bonne aventure , ô guè! etc. 

( Voy. au Vocabulaire , note au mot Déearêmer.) 

^ Bonjour (visière) d'une casquette est une catacbrèse ingénieuse. — Faquin 
pour élégant, grand' mère pour sage-femme, amener pour produire, plumer une 
poire pour la peler, apport pour assemblée de village, ont moins de mérite. 

^ Une jeunesse pour un jeune homme , une jeune fille ; un mdle, une femelle, 
pour un homme, une femme, 

^ Va noble, un moniteur, pour dire un porc, sont des euphémismes en faveur 
du porc<^ — Gazelle pour truie, coquin pour gentil, drôlesse pour jolie fille, 
sont des antiphrases. 

' Vendre vin, faire vea^i, il fait vent, prendre vent, Boissiramé, ^ont bois 
du sire aimé , château près de Bourges donné par Charles VU àJÂgnès Sorel. 



INTÏIODUCTION. Xiij 

Les proverbes, cette sagesse des^nations^ s'exprimant ordi- 
nairement en langage figuré , se rattachent aux tropes : la plupart 
des proverbes français ont cours en Berry. 

Les locutions proverbiales sont souvent fondées sur des compa- 
raisons agréables ou piquantes; on en trouvera quelques-unes 
dans le vocabulaire ^. Les jurons où le diable figure reviennent à 
tout moment et sous les formes les plus inattendues ^. 

Les noms de lieux confirment ce que j'ai dit précédemment du 
caractère Rabelaisien de notre idiome : ce sont encore des sobri- 
quets qui s'appliquent, soit aux hameaux , soit plutôt aux habita- 
tions isolées. J'en ai relevé un certain nombre^ des plus bizarres.' 
Il est probable que la généralité des hameaux a pris le nom des fa- 
milles qui les ont peuplés originairement^. Il faut noter d'ailleurs 
que chez nous les agglomérations d'habitants sont toutes re? 
haussées d'un degré dans l'échelle de l'importance relative : ainsi, 
beaucoup de bourgs sont décorés du titre de ville; tout village 
ayant un clocher s'appelle 6our^; le hameau qui n'a parfois que 
deux maisons, est un village; toute maison surmontée d'une 
girouette, est un château*} la maison plaisante , le domaine f la 
manœuvreriez la locature^ la louagerie, Vaccense, forment les 
derniers termes de la série. Les terminaisons en cour , si commu- 
nes en Picardie , en ville eivilliersy si fréquentes aux environs de 
Paris, sont remplacées chez nous par les terminaisons ae, ais^ on 
ois^ oix et y; cette dernière est plus fréquente dans les cantons voisins 

» 

^ S'en aller comme un cofignau; marcher comme un limas dans les gapiers. 

^ Qae le diable me brûle , me damne , m'ettringole , me frieoite , me griih , 
me rompe, etc., etc. 

^ Les Quinaulttf les Androts, les Prins, les Labhû, é\t. 

^ Dans le Morvand, beaucoup de petits hameaox, d'habitations isolées portent 
le nom d'huit (porte), auquel est ajouté an nom de famille on de baptême. 
Ainsi , aux environs de Raffigny , célèbre par Thabitation de M. Dopin aîné , 
entre Gacogne et Mont-Reuillon , j'ai compté près d'une trentaine de noms de 
ce genre, Vhuii Morin , Vhuit Picard, Vhuit Raboudot, Vhwt Perrot, Vhuit 
Mobin, Vhuis André, Yhuiê Jacqueê, etc. 



tiy nrrRWUCTioK. 

dé la Loire ^« Les eiploitations rurales isolées prennent soavent 
la terminaison rie ^. 

La syntaxe berrichone est plas remarquable encore dans les temps 
des verbes^, notamment dans les prétérits j où la contraction des 
lettres a et i du latin , au lieu de se faire en a , comme dans le fran- 
çais , se fait en t : il va presque sans dire que le pronom personnel 
du singulier est toujours accouplé à (a première personne du plu- 
riel *. 

A fa rigueur, un observateur attentif pourrait discerner plu- 
sieurs dialectes dans (a contrée dont nous nous occupons, mais il 



* Bouzaitt iJfaMOfinaff, Betsais^le-fromental. — Saint- Àmbr ois j Annoi$. — 
Brinon, Chamhon, Girardon, Gron. — Subdrayi Vornay, Chautay et Sautay^ Mor- 
nay, le Bettay. -^Givry, Hèrry, CufTy, Uarzy, GareMzy, Âzy^ Etfeehyy livry, 
Toury, 

« La Gatioûnetie , la Betlanàerie , la Grihill&f'ié , etc. 

' Exemples r 
• Indicatif présent. — T stm^et, j'aéoH*, fma^etmt, J'«diif , yallant; ils 
m(Êngeont , ik do©»*, il» thM^tanî, ils appelant. 

Imparfait. — le m» H« «aw^ia»*, difimi , cMisHanl, (^peHmt. 

Prétérit* — Slugottot : Je «• il mwgU , 4<«»tl (da laiio dixit), chanHt , «/>- 
pelU, Je wmi, je ^ios. Il a répont; j'ai, fom ientu (terminaison assez com- 
mune dans les Terbesen tr). Pluriel : Nous mangîmeSy dissîmes, chanlimes, 
appeltmei , nous venîmes , nous tînmes. ïls tnangtrent , diitirenf. 

Conditionnel. — Je làrte, je «rc«, je serins : je serais, nous sariods ; j'aurtc • 
j'aurais. J« Itt&aiiy iaiHon», ihiairioni, fùnt IriswTatS) kisserioBs, laîsseronl. 
m terint : ils seraient. 

Subjonctif présent. Singulier : Que y aie, pour que j'aie. Pluriét : Qo? nous 
aimes, qu'ils aïent. — Subjonelif imparfait. Je ou ik mangein$ , disseint , 
ehsmêêiniy app^lnni. 

Impératif. — Von*-y , allous-y. 

Participe. — Teindu , teint ; sentu , senti. 

Futur. — Jeaoirons , tous toirez : nous Terrons, tous verrez. 

^ J'aime bien mieux pour moi qu'en épluchant ses herbes , 
Elle aeeemmode mal les noms ayec les yerbes, 
Et redise cent fois un bas ou méchant mot , 
Que de brûlev ma titfnde, on saler trop mon pot. 

( Moui^RB , l^âinmei tç^nnies ,11,7.) 



IKTBOPVGTION. XV 

m serait pas facile de tracer exactemeat sur la carte » les limites oà> 
se circonscrivent ces modifications fugitives, et nous en teaoos 
d'autant moins compte qu'elles portent principalement sur la pro- 
nonciation è laquelle nous sommes convenus de n accorder qu'une 
importance secondaire. 

Les détails de mœurs » lea eoutumes lelativeft auJt aotea de la vie 
civile et religieuse y les usages superstitieux qui r^neot encore 
dans nos campagnes i auraient exigé un traité à part. La croyance 
aux sorts et aux sorciers s'est maintenue chez pous » mais saos y 
donner lieu à ces faits sauvages dont retentissent ailleurs les cours 
d'assises. J'ai mentionné quelques-uns des traits appartenant à cette 
catégorie, à propos des mots qui y sont relatifs ^ 

Enfin 9 notre muse populaire pourrait fournir aux curieux plut 
d'une production qui n'est pas sans grâee. Il existe encore chex 
nous des noëls , des chansons satiriques et autres qu'il sera peut- 
être bon de recueillir ; j'en ai cité en note des fragments à titre de 
spécimen^. Quand on s'occupera de l'anthologie du Berry, il con- 
viendra d'y joindre les fragments de la musique villageoise, pour 
la musette et le pipeau. Il ne faudra pas oublier la cantîléne , à sons 
prolongés, de nos laboureurs. La danse locale elle-même ne sera 
pas à mépriser : la bourrée ( ô souvenir de ma jeunesse ! ) qui 
nous vient de l'Auvergne; la chamaillade et le bransle^. Ces 
danses disparaissent i hétas ! de jour en jour , avec l'antique bon- 
homie, et cèdent, en rougissant, la place à la contre-danse du 
beau monde, eanamé fuient devant les modes nouvelles, notre 
biaude (Uouse) gauloise, notre dômaye des jours de fêtes, notre 
chapeau à larges bords et & calotte ronde, entourée d'une ganse de 

< On trouyera p«iH-êtr« ((ti«fqiiefoh les rfffiperCs ttn peti éteignes , les analo* 
gies on peu tirées. J'ai pensé que plusieurs de nos eoutames méritaient d'être 
connues, et qne nos lecteurs ne nous sauraient pas mauvais gré de les leur ayoir 
indiquées , au risque de les rattacher par on fil trop léger au mot sans lequel on 
n'aurait pu leur Iroofer place. 

* Voyez les mots : Àubrelle, drapeau ^ plai$ant, 

^ C'est une danse honnête : elle n'a rien à démêler ayec le censear populaire 
des mœurs , le bon gendarme. 



l 



XV} INTRODDCTIOK. 

cheoille venicolofe.et ta coIfTeà barbes relevées des remmes da 
pays de la Sauldre'. 

Je dois ici témoigner ma reconnaissaDce à mes collaboralears : 
peut-être l'anonyme qae noua gardons tons est-il d'autant plus 
convenable, qu'il protège eo même temps plusieurs d'entre nous 
contre le reproche d'avoir dérobé trop de temps à des devoirs plus 
sérieux. Ce qu'il y a de certain, c'estque cette collection a été pour 
DousUD délassement agréable; nous souhaitonsqu'elle eu procure 
xu semblable à nos lecteurs. 



< Un de rnsB eorreapoDdaaU m'a éciil : « Lortqae dea faaDieori d« Menetoa- 
AiMl ( Vof . sa Vocabnliire la note à CarTage), on dMcend dans la Tallèe de la 
Saaldre, en «it frappé de la beaut6 migaards des renunei. A Jardi lactout, 
il ne masque aaibeigètet que la hoalctla enrubuièe, te panier rempli de rom, 
el la Gdèle levtelte, pour fignisr dignemenl dans un tableaa de Walteifl. » 

DaDï la partie plaie du Bsrry, entre Sancerre el Niiacdes, et qu'on appelle 
la Champagne, le* hommei sont remarquablemeal grandi , ila ont le* épaules 
baulc!', ils porUnI le chapeaaiUrgei borda el la biaude coarte. 




(Chemin Ue fer projeté d Orléans a > lerzun.) 



▼OCABULAIAB 



DU BERRY, 



ET 



DE QUELQUES CiÂJVTONS VOISINS. 



A 

Àbahier, — (Voy. Abayer,) Abomer^ Ahoumer^ et par cor- 
Abâteler^ — ahurir, intimider. ruption Abonner^ Abonnir, -— 
y^taf-^/bin ,-— couverture prati- enclore de murs, circons- 
quée dans le plancher d'une ' crire, évaluer, fixer, 
écurie pour faire descendre Aboter^ — éclore. 
le foin ( Voy. Fp^neau ). — On Aboulée^ — accouchée, 
dit au figuré d'un homme qui Abraser 3, — écraser; — s' ohm- 
est déchu dans sa fortune ou ser, s'écrouler, 
son intelligence ; qui est coulé AbraJter ( /), — appuyer les bras 
à fond, ou, suivant l'argot mo- sur les bras d'un fauteuil, 
derne, enÎFoncé : il est tombé Abre 4, — arbre, 
dans Vabat-foin. Abréger^ — ^loger. (S .Hébregeani,^ 
Abaubis ", — ébaubi, étonné. Abrègements^ — logement dans 
Aboyer^ Abayeux ^, — désirer une maison. 

ardemment , désireux. Abréla^ — menus morceaux de 

A berger, — (Voy. Abréger.) bois sec. 

AboJfou^'^ étourdi. Abrisser, — abriter, défendre^ 

-<^6ofer, — abattre. — s* abrisser^ s'abriter. 



I ^^au6» fu , may et confus. (Rutebecf.) 

3 C'est sans doute a-bayer^ bayer k quelque chose, avoir la bouche béante à 
cette chose, s'y ébahir ^ si l'on peut parler ainsi, c'est-à-dire la désirer ardem- 
ment. 

3 Abraser de abraekre^ codpae écraser a été tiré de ex-radere ou eradere , racler > 
ratisser , détruire en raclant. 

4 Vaugelas, 4o3' observation , dit qu'autrefois à la cour on prononçait ainsi le 
mot arbre» 

5 Corruption A' héberge , vieux mot françids. Justin à C héberge ^ art. 653 du 
Code civil. 



-x ABU 

AbuJter^y — toucher, prendfe 
pour but, pourpoint de mire, 

Accagnardi<f — homme sans 
énergie, ne sortant pas de 
chez lui. 

Accagnardir (s')^ — rester au 
coin de son feu. 

Accagner^ — provoquer, exci- 
ter. 

Accense , — petite location ru- 
raie composée d'une maison 
et de quelques portions de 
terrain (Voy. Locature^ Ma- 
nœuvrerie) ; fermage, prix de 
la ferme a. 

Accenser 3, — affermer, pren- 
dre à bail. 

AccoirUance 4, — rapproche- 



ACC 

meiitt eDntact, commerce 

charnel. ■ 
Accorgecatt , — quelqu'un qui 

cause du dé|;oât; s'entend 

plutôt du corps que de l'esprit. 
Accorgeon^ — mèche d'un fouet. 

(Voy. Sillon^ Touche,) 
Accorger, — lier deux choses 

ensemble. 
Accoter 5, Accoter (*'), Accoté, 

— appuyer, s'appuyer, ap- 
puyé; se dit d'une personne et 
d'une machine qui est sans 
mouvement; arrêté dans une 
ornière. Accoter une porte, 

— arrêter une porte. 
Accoutumance ^ , — coutume , 

habitude. 



1 Jbuter devrait s'éerire (r-^uter, prendre ponr 6itr, viser à un 6ur; il est com* 

posé comme débuter et rechuter. 

Ils ont bien tiré cent cotips d'armes 
Sans avoir abuté la canne. 

Chanson de la Canne (environs de Saint-Florent (Cher). 

2 Voyez note à Coustement, 

3 Quand je regarde que li prevost 
Qui aeoensent les prer o até s . 
Que ils plument tous les côtés 
A cels (pâ sont en leur justise 
Et se deffaadent eu tel guise. 
Nous les ttcoensons chèrement. 

( RuTEBEUF , les Plaies du Monde, ) 

4 Depuis qu* il a sceu que elle estait , il ne cessa jusques à tant qu'il ait eu Vac- 
cointance d'elle. ( Martial d'Auvergne. ) 

5 Maintes fois il advint qu'en été il allait seoir au bois de Vincennes après la 
mesœ et se aceotoyait à un chêne , et tons ceux qui araietit affitire venaient à lui 
safis huissier ni autre. ( JoiirnuB. ) 

6 Le long usage et dure accoustumance 
Annaient leur cœur Je tefle patieiice. 

(Cl. MAatOTy Douleur et volupié,) 
Comme le Pharien , par longue accoutumance 
N'entend les flots du Nil que sans cesse il entend. 

(ScÉvoLE DE Sainte-Marthe. ) 
Biaiute duos odesplait nouvelle 
Qui par accoutumance est belle. {Roman de U Hoêù*) 



AŒ 

A&êmo€mté *9 "^ dëmik, hxhaéy 
abîmé. 

jéceléy r-^kïA«i de la pluie. 
(Voy. Encelé.) 

A ce madn a, -r- pour ce matin. 

A cette jm qua^ — ► afin que. 

Acharvissement^ — scandale. 

Aehwryisdon^^^-^ peine, tablature^^ 

Achetiver^ — * devenir chétif, 
faible^ ihalingre. 

Acni^ — éreinté, épuisé, tombé 
d'inanition. 

Acniter^ — af&mer , épuiser. 

Acoreher 3, — écorcber. 

AcHormeux , -^ se dit de quel- 
qu'un qui est actif, vigilant 

Adfiery Atfier, — élever, nour- 
rir : adjier un enfant, un ani- 
mal; — édifier, s'applique 
non-seulement aux construc- 
tions, mais aux plantations ; 



AFP 3 

il a adjié un beau jardin. 

(Voy. Edjier.) 

Adresse 4,— direction, sentier 
qui abrège le cbemin. (Voyez 
Dressière, ) 

Adressement^-^ réparation, ins- 
truction. 

Adresser une chose^ — - la ranger. 

Adressier^ — réparer, instruire. 

Adroit^ Adret ^ — endroit, lieu. 
(Voy. Dret.) 

Afaîter^^ — élever en faîte, amon- 
celer, combler, mettre en tas, 
comjdéter une mesure. 

Affuder ^ Affiavler ^ — tromper 
en flattant. 

Affener^ les bestiaux^ — leur 
donner du foin. 

Affené {^domaine bien)^ — qui 
a beaucoup de prés. 

Affieri ^ — donner sa foi. 



1 Hélas, la pauvre femme fût de même avec lui occise d'un coup depée travers 
le corps et sa fille brisée et accravantée contre une muraille qui ne pouvait mais de 
la méchanceté de son père. ( Brantôme , Dames galantes, dise. 5*. ) 

2 Marquet, grand bastonnier delà confrérie des Fooaciers, lui dit : vray ment , 
tu es bien accresté à ce matin. * (Rabelais, Gargantua. ) 

3 Ta^t tiAt li prestre sou cors chier 
Conques non laissast aoorchier 
Et l!^oy ftu seractiéra. 

(RuTEBEUF, Testament de PAne.) 

4 Ceux qui connaissaient les adresses des chemins , furent ceux ^u| échappèrent. 

( Préface des Contes de la Reine de 1Sa,varre. ) 

5 11 se retira donc chez son compagnon , et bran^lissant avec fureur une de ces 
lourdes fourches en fer dont on se ser,t dans le pays pour etffeter le foin sur les 
charrettes en temps de récolte, il attendit là nuit avec une cuisante impatience. 

(George Sand, Falentine, t. II, c. 17.) 

6 Affener est un excellent mot composé de à et à&feneTf venu de fenum, foin. 

7 Je vous affie 
£t certifie 
Que quelque jour 
J'ai bonne envie. 
(tiA Fontaine, Jeannot et Catin, U Ides OEuv. 
diverses, p. lox , écUt. stéréot. ) 



4 AFF 

JffUée (cf ), — route faite tout 
d'une haleine^ sans s'arrêter. 

Affmer " ,— tromper adroitement. 

Affondrer, — plonger, enfoncer 
dans l'eau. 

-^^^ur^(adjectif et substantif),-— 
moissonneur que Ton nourrit. 

Affourer, — donner à manger 
aux troupeaux. 

Affranchir^ — châtrer les ani- 
maux. 

Affranchisseur^- -^ châtreur de 
bestiaux. 

Affront et un champ , — »• sillons 
tracés sur les limites dans 
un sens contraire au labou- 
rage général. 



AGA 

Affruiter^ ««» achever de mâitr 
sur la paille. — Quand les 
pommes seront affruitées^ elles 
seront meilleures. 

Affùier^^ — attendre à Taflut ; 
— attirer adroitement quel- 
qu'un dans le piège. 

Affùdau 3, — eCFeU , orne- 
ments, parure : montrer ses 
nffudaux^ avoir de beaux 
€ffuJdavLXn 

Afinger^ — éclabousser* 

Afistoler (5'),— se parer, se met- 
tre en habits des dimanches. 

Ajij — confiance, assurance. 

Aga 4, — regarde. 

Agarder 5, — regarder. 



1 La Fonlaioe {¥ié. 111, 18) a dit : 

Notre maître Mitià 
Pour la seooncle fuis les trompe et les affine. 

Pat- ces ruses chacan se deffendit : qui fdt cause qu'ils payèrent leur escot et 
5 absentèrent pour aller affiner quelqu'autre. 

(E. Tabourot, Escraignes dijonnaises. ) 

Un secrétaire pensait o/jfîner quelqu'un qui Vaffina, et ce qui en advint. 

(Titre de la a8' Nouvelle de CHeptameron.) 

Ce qu'entendant Pitheus luy persuada, ou bien par quelque ruse Vaffina de 
sorte , etc. ( Amtot, P'ie de Thétée.) 

3 Jffuter, aiguiser un outil. ( Dict. de t Académie. ) 

3 Ce mot s'écrivait autrefois afustiau , et signifiait un manche, nn morceau de 
bois ; du latin /tt5tis. 

4 Hé ! quel honneur , te voyant par la place 
Tout couvert d'or, ainsi la populace 
Dire en derrière : Aga, voilà celny 

Duquel la France a reçu tant d'ennuy. ( V, db la FrÊsn., Satire.) 
Aga! dit-il, ton oreille 
N'est pas perdue, la vois-tu? 

(BoNAVENTURE DES Perriers, Nouvelle 58.) 

V 

Voyez aussi Fcslin de Pierre de T. Corneille, acte II, se. i". 

5 Agardez mon monsieur, quand il était petit, 
Il cheut du haut d'une eschelle et se rompit. 
Tant qu'il a feilli se sennfir (Voy. ce mot). ( BoNAy . des Perrieas. ) 



A6Â 

Agm (feau^ -^ abondance d'eau, 

averse. 
Age (<f ),— âge : c'est un homme 

Ageasse ' , — pie. 

Aggraver, ■— engager un bateau 
dans le sable. 

Aglandf — gland, finiit du chêne; 
ce mot se prononce quelque- 
fois aittana, en mouillant la 
lettre comme dans l'article 
italien gli, 

AiUander, — ^ afFenner la glandëe 
d'un bols. 

Agnelin^-'^ laine de l'agneau. 

Agnoustéesy — joyaux d'une ma- 
riée. 

Agoniser de sottises, — accabler 
d'injures. 

Agotumt^ ante^ — déplaisant, 
fâcheux, importun. 

Agouantise, — importunité, dé- 
sagrément. 

Agoiié{é(re), — être rebuté de 
quelque chose, éprouver du 
dégoût, ne plus pouvoir man- 



ÂI6 



5 



ger. Cochon agoué^ — co- 
chon gras à point. 

Agouer (*'), — tousser, s'étran- 
gler en buvant de travers. 

Agraper » , — prendre , saisir 
quelque chose qui s'échappe. 
( Voy. A râper, ) 

Agraué, — se dit des pieds des 
aniipaux ^ quand ils sont 
meurtris , foulés. (V. Dépiété,) 

^^for^,— insulter. 

Agrouer^ — se dit de l'action 
d'une poule qui appelle et abrite 
ses poussins sous ses ailes. 

AgoMe^ ^-^ terme du Sancer- 
rois , qui s'applique à la partie 
aiguisée de l'échalas {char- 
nier)^ qu'on retaille à mesure 
qu'elle pourrit en terre. 

Ahontir 4 , — rendre honteux. 

Aïde^ Aïde! 5 — hé! les autres, 
venez donc à mon aXde (aide), 
cri des vignerons de Bourges. 

Aiguière ^ , — rigole dans les 
champs. 



1 \tk Fontaine^ dans lafable de t Aigle et la Pie y (XII, 1 1 ), dit : agace, 

2 Dérivé du latin mpib, ère» 

3 Agroler parait venir de grole, nom du corbeau ; a<;ro/^r quelqu'un serait crier 
après lut comme crient les corbeaux, ou comme les enfants crient après les corbeaux. 

4 ^/lOîiCir devrait s'écrire a^hontir, rendre honteux , et peut-être dans ce «eus vau- 
drait-il mieux dire O'hontev, puisqu'on a déjà les composés analogues, déhontéy éhonté. 

Toujours elle hape 

Ce qu'elle agrape. (Alexis Guillaume, en 1 5oo. ) 

5 Le primat d'Orlieus et Ovide 
Ramenaient en leur aide. 

( RuTEBEUF, La Bataille des sept arts. } 

6 Aiguière dans le français de nos jours ne s'emploie guère que pour désigner 
une sorte de pot-à-eau. Ce root dérivé de l'ancien français algue {aqua\ conservé dans 
atgue-marinef et dans plusieurs noms de villes, aigues-mortes , aigues-vives ^ aiguës- 
bonnes y aigue-perse, etc., se rattachait aux mots aiguade, aigayer, aigail, etc. Il serait 
bon <{VL aiguière s'appliquât partout aux rigoles, comme le veut notre Vocabulaire. 



6 AIG 

Ji^fuiser^ •— troiapar. 

-^yV, Aisé {c'est bien) (se pro- 
nonce èyé) , — fin de phra«e 
pour appuyer le récit d'une 
chose fâcheuse. 

Jillant (/*), — localîtë prés 
Neret (Indre). ( Voy. Aglan^) 

Aisié^ Ayé^ — facile, aisé. (Voy. 
Ajider, ) 

Aissis, — bardeau^ petit ais. 

Ajider ' , — aider. 

Ajiorurey . — action brusque et 
de peu de durée dans un tra- 
vail. 

Ajuler » , — niveler ; ajuter les 
vaches^ — traire les vaches. 

Alicot , — petit obstacle ; bois 
recepé, qui fait saillie. 

AUde (U). — (Voy. EUder. ) 

Alisy — alise, fruit du sorbier, 
alisier. (Bor., 4^4*) 

AUséy Alise^ AUser 3 , _ usé par 
le frottement; polir, adoucir. 

Alléluia^ — oxalide, oseille (Bo- 
REAu, Flore du Centre, 63). 



AMA 

AUer («Vn). «-«• Ce pot 8^en vu, 
ce plat s'en va; se dit d'un 
pot, d'un plat qui hiisseBt 
échapper les liquides. 

AllipiaUy — r guenille 9 oripeau. 

AUoUnf -<7- partager, lotir, divi- 
ser. 

Alardéf — ^ simfJe d'esprit : il 
parle comme un alordé. 

Aloupé {le feu est) ^ — étouffé, 
sans courant d'air. 

Alouette {tête ct)^ -^ centawrée 
jacée (BoR.) 770). 

Alouser 4, — induire quelqu'un 
en erreur, lui faire illusion. 

Aloyard^ — peuplier noir. (Voy. 
Bouillard, ) 

AiumeUe^ — épée, lame d'un cou- 
teau, d'un outil 5 ; — long pan 
d'un bâtiment. (Voy. GouUe- 
reau). 

Amalader, — (Voy. Emmalader,) 

Amalocher^ — tromper quel- 
qu'un par un raisonnement 
spécieux. (Voy. Alouser,) 



1 Ajider vient peut-être dn latin adjuvare. 

2 Ajuter est un mot parfaitement composé et doAt le sens s'explique très-hien. 
Juy jui est le participe du vei4>e gésir, qui répond au hàdnJQcere, être éleodn. De là 
les mots jut, jute, appliqués au mot terrain, pour signifier nivelé : terrain jute ^ t'est- 
à-dire terra jacens, terre bien couchée, où il n'y a ni creux ni élevures. Ajuter si- 
gnifie donc mettre aujut, au niveau, et par conséquent niveler, 

Ajuter, traire les vaches , ne se rapporte pas à !à même racine que le précé- 
dent : peut-être se rattacbe-t-il au mot jus, juteux, alors il vaudrait mieux dire 
éjuter. 

. 8 « Vestee fut la dame , par cointise 
» Moult est belle ^ graile et alise. » 

(Aitoefrot-le-Bataro, xir siècle.) 

4 Du latin lusus. 

5 Ce mot est noté comme vieux dans le Dictionnaire de l'Académie. 

Quand Portia sut la triste nouvelle 

De son mari Brutus, mort estendu , 

Oultrer voulut son pis d'une allumelle. 

Ce qui lui fut des Romains défendu. ( Etienne Forcadel. ) 



Jmqujet^ ' ' . "^ gâché , pboçe 
clout on tire mauvais parti : 
ce père a amaujeté 9Si £iUe , 
c'est-à-dire Fa mal mariée. 

Ambitiormeux^ — ambitieux. 

Ame y — fond : ju$(|u'à 1'^^, 
jusqu'au fond , jusqu'à la 
corde, — Celt^ routô est usée 
jusqu'à ïdme. 

Amèger{s* ) , — être étonné , in- 
quiet. (Voy. ^/?enfer.) 

Amener j — produire : cet ^bre 
amène de beaux fruits. 

Ameser^ — apaiser ; il s'amèsera^ 
il deviendra plus raisonnable. 

Amicablementy-^ amicalement. 

Amignauder , amignoncr^ — ca- 
resser, flatter, 

Amoder a, — se débarrasser d'un 
importun, reconduire vite et 
avec rudesse; — conduire les 
bestiaux aux cbamps,les chas- 
ser devant soi. Amode-les^ mon 
vaht / — cri des bergères du 

Berry à leurs chiens. 

Amodurer du viri ^ — y mettre 
de Feau. 

Amoironsy — séneçon à feuilles 
d'Adonis (BoR., 738). 

émolument 3, — munition pour 
aller à la chasse. 

A mort^ — beaucoup : il y avait 
du monde à mort. 

Amoucheauj Amouchùt, — fais- 
ceau de branches d'arbre, 



APE 7 

^t «pécialoment un pieu d^ 
genièvre qu'on .pend à la 
porte d'un cabaret poujp ser- 
vir d'enseigne. 

Anche , — robinet placé à une 

cuve : on achète du vin à 

Vemehe de la cuve« 
Andin^ --^étendue ou longueur 

d'un pra qu'on fauche, rang 

ou suite d'herbe coupée, en^ 

jambée. 
Aneu^ Aneux , "^ ennvd j tort, 

dommage. 
Angilan, -^ étrennes. ( Voy. Gm^ 

lané,) 
Anbnau 4, .-.- animal. (Voyez 

Chewm>) 
Armehtd^ — aujourd^oi, 
Annieheur^Anniehonnery^^ mau» 

vais lecteur, annoner. 
Annoge^ -«^ jeune bête à laine, 

ou bovine. 
Anottesy — gesse tubéreuse 

(BoB., 53i). (Voy. Momsines^ 

Soignes. ) 
Anté •*-, super (Mé % , svper 

cmté té %y — paroles mag^î- 

ques avec signes de croix 
pour guérir les entorses. 
(Voy. Artout. ) 

Aœilier. — (Voy* Armller,) 
Apchée , — cadeau , friandise. 
Apenter (s')^ — s'épouvanter. 
(Voy. Emeger,) 



I Ecrivez a-mau'jstev, p*«ftr4Hiir« jeter à vwh C^t boiiune a a^mau-jeté sa fille, 
c'est-à-dire i7 l'a jetée à mal en la donnajit ^ up Bruyais m^ri.. 

a Peut-être pour amover , du latin amcvere. 

3 Cestune prononciation négligée di) iQOt émoliimen^^ venu i^imédiatement du 
latin. 

4 Gens de bien , puisq[u'il a pieu au bon Mercure de n'avoir restitué le parler» et 
que vous en vos affaires prenez biep tan( le loisir de vouloir escouter de la cause 
d'un pauvre am'iT^u que je suis. (Bonaventure des Perriers. ) 



8 API 

\^pîcmis^ •— tenne de pèche; 
' lot ou gratification de pois- 

80B. 

Apidançant, Jpitançant^ -*• ap- 
pétissant; un mets est apUanr 
f onlquand il faitmanger beau- 
coup de pain. (Voy. Pidanee.) 

ApUancer (^)y .^..étre sobre, 
ménager sa pitance. 

Apleter , Apietant , -— qui 
abonde, qui avance, est avan- 
tageux. Se dit en fait de tra- 
vail, de denrées. {W.Epklte.) 

ApleUeSj •— instruments, ou- 
tils, menue vaisselle. 

Apoëser, •• — se dit du gibier qui 
s^abat dans un champ, sur 
une branche. > 

Apcreméy ée^ -— gras, grasse 
(comme un porc). 

Appamir (*') , Appamié^'^^ tCMn* 
oer en pâmoison, en défail- 
lance. 

^^jp^arsr,—- appareiller, égaliser. 

Appâter (5'), — - porter les ali- 
ments à sa bouche. . 

Appejitery — chagriner : c'est 
une affaire qui m^appente hin. 

Apport, — assemblée de village. 

Appoué, — posé. 

Appouer {s') , — se poser. 



ARC 

Appréhender (sans régime di- 
rect), — s'inquiéter, avoir du 
souci. 

AquWauder, «— polir, rendre 
poli, orner; s*cLqtdUauder\ — 
foire toilette. (Voy. Quilbmd.) 

Aragne >, Araigne, — arai- 
gnée. (Voy. Iragne, ) 

Araignée et PaXle d araignée , — 
nigelle des champs (Bon. 40* 

Araier, — ébrancher, écor- 
cher. 

Aramé {soulé), à $outé aramê; 
le sotUé Garantie , ^ — soleil qiii 
se couche, qui est à riioriaon, 
dans .le feuillage, la ramée, 
au soleil couché. 

Aramer. —Un essaim d'abeilles 
iarame, se fixe à une branche. 

Arampéj — fetigué , éreinté, 
rompu, qui n'en peut plus. 

Araper. — (Voy. Agraper. ) 

Arbe 2 , — herbe. 

Arburoriy — partie supérieure 
d'un bas. 

ArcandeTy — maltraiter, rui- 
ner. On dit des animaux qu'ils 
sont arcandés. 

Arche j — coffre à faire le pain 
ou à mettre le poisson, huche. 
(Voy. MéL) 



Viendra jamais le temps que le hamois sera 
Tout couvert des filets que Varai^e fera. 

(Vadq. de la Fresnate, Jrt poétique.) 

Il ii*est rien, dit'Varagne , aux cases qui me plaise. 



Varagne cependant se campe en un lambris. 



Changeons, ma sœur Varagne, 

(La Fontaine, La Goutte et C Araignée, UI, 8.) 

2 Est aussi permis , par la dite coustnme à ung cliacun de couper de Varbe^ 
d'iceux communaux, ou faire couper à la faucille, mais non mye à la faulx. 

(ancienne coutume de Bourges. ) 



ABD 

Arcùupter^*'^ recommencer une 
chose.. 

Arde^ — morceau de bois droit 
et mobile, qui $e place sur le 
c6té d^une charrette pour re- 
tenir }e chargement. 

Ardez^ — voyez! regardez ! 

Ardoîre « {vache) ^ — - vache 
en chaleur. ( V. Boussoueillû , 
ChassùueiUe^ Soire,) 

Ardrole ^ — mésange, toute 
espèce de petits oiseaux ; 
— enfant grêle et délicat, 

Aremberge» — mercuriale an- 
. nuelle (Bor., 1178). 

Atgaxiery Arregixrder ^ , — re- 
garder. 

Armander^ — raccommoder des 
bardes. 

Amauder^ — chercher noise, 
chercher dispute, maltraiter. 



ARO 

ArœiUer^ — » regarder avec con* 
voitise. 

ArœiUer (/), Arœillé 3, — être 
gai , gaillard , bien éveillé 
( Voy . DérœiUer) ; — ^ ouvrir les 
yeux tout grands.^ Enfant qui 
iarœUie , ouvre les yeux , sou- 
rit, reconnaît. C'est une yu- 
meUe (Voy. ce mot) qui s'a- 
rœiUe bin , c'est-à-dire qui a 
des yeux égrillards; elle a, 
dit-on, des yeux à la perdi- 
tion de son âme. 

Aronçes, — (Voy. EroncesJ) 

Aronçoirê^ — planchette dentée 
appliquée au bordage d'un 
bateau pour . appuyer la 
bourde» (Voyez ce mot, voyez 
aussi Bomager, Bouma^er.) 

Aronde^ Arondeile i, — hiron- 
delle. 



1 Des vieux iaotsare/er,.an/re>'brûler. On dirait jadis par iiOiprécation : le feu 
saint Antoine vous arde! Xa^ {meelle d'Orléans fut arsc par les Anglais, dit un vieil 
historien. Nom sommes perdus et ors, dit Joinville (p. 68 de redit, in-i 1 de 1 8^16}; 
les liarons vinreàt ardant et destruyant d'une part; il inëisme (lui*même) ardoit ses 
villes. (JoiNv., t6<</. p. aS.) 

Ija Fontaine dit du paysan qui avait offensé son seigneur, et à qui celui-ci voulait 
faire manger trente aulx sans boire : 

Bref, il en fut à grand' peine au douzième, 
Que s'écriant : Haro ! la gorge m*ard. 
Tôt! tôt! dit-il, que l'on m'apporte à boire. 

{Contes g t. I, p. 38, édit. stéréot.) 

2 L'un des beaux qui fust été veu à la cour longtemps estant allé à la cour, fut 
a rregardé de si bon œil , etc. ( Brantômc , Dames galantes, ) 

Car parmi les grands, on narregarde pas à ces reigles et scrupules. {Ibid.) 

3 Dérivé du mot on/. 

4 « Vien , le dieu Pan, vien , plus tôt que ïaronde. » (Marot. ) 

Eau à'arondelle : prenez arondelles et les desséchez au four ; faites-en poudre, mélez- 
les avec bien peu decastereauetbien peu de vinaigre; distillez le tout. Cette eau guérit 
le haut-mal si on en boit par quatre matinées. (Liébault, Maison rustique.) 

Ils feront comme fait l'étrangère arondelle 
Qui vient aveoqaesnous en la saison nouvelle , 



Arrachît S — arracha (pétérit 

du verbe arracher). 
Arranger une fiUe^f — la caresser. 
Arrayer^ — arranger, mettre en 

ordre. 
Arrêt de nitit^ — crépuscule du 

soir. 
Arrias , -^ embarras. 
Arrider 2 , — flatter de la main 

en souriant. 
Arrié^ — aussi, particule explé- 

tive {erdm vero des latins). 
Arriot 3, — araire, charrue 

sans avant-train. 
Arrivages , — légumes pour le 

pot au feu. 
Arrivent — récolté : ce foin a été 

bien arrivé. 
Arriver^ — assaisonner : arriver 

le pot au feu, — y mettre 

les légumes. 
Arrouser 4 , — arroser. 
Arsier, — sieste; temps que les 

bestiaux irestept à l'étable 

pendant la chaleur du jour. 



ASS 
Arsoir 5, -rr hier m aoir. ( Yay. 

A soir, ) 

ArsouUle^ — terme de mépris. 

Artichaut sauvage^ -r- joub^be 
des toits (BoR., 3 17). 

Artif ailles y — embonpoint qui 
manque de soutien. 

Artout^i — orteil. 

A soir. — ( Voy. Arsoir.) 

Asordir, — assourdir, rendre 
sourd. 

Aspijare, — pie-griécbe. 

Assahouij — assourdi, étourdi. 

Assabouir, — assourdir , étour- 
dir par un bruit ou des coups. 

Assatre, — personne qui c}i- 
gère mal; — chose indigeste. 

Assaisonné^ — cultivé en sai- 
son propre. 

Assayer 7 , — essayer. 

Assègoué, AsségouèrCj r— trou 
à faire rouir le chanvre. 

Assiéger une haie, une bouche- 
ture^ *— l'écraser. (Voy. Sen- 
sée,) 



Pais tpauLod l'hyvtr fachevx anive aux rades jours, 
Elle quitte nostre air, nos foyers et nos terres. (Vauq. de la Fhesrati.) 
Attendant miealz à la pfochaina v«atfe éesarwidelles. (Ra«. Paniay.j prol. dnlÎT. V.) 

I Voici ce qu'il me fallait. Cest arbre me servira de bourdon et de lance, et 
t arrachît facilement de terre et en osta les rameaux. (Rabelais, (kirg, I, 35.) 

a Du latin arridere. 

3 Du latin aratrum. 

4 Car voubiDt ces arbres e$tr(e sonvexit atrouse»^ si l'eau restoit e« haut ist {hvtjoit 
aux racines, ils en di^viendroient ^alades et peu à peu teriaineroiem. 

(LiÉBADLT, Maison rustique.) 

5 u Mais quand je la revis arsoir, 

» Toute seule en un coin s'asseoir. » (Saint-Gelais.) 

6 En même temps que le guérisseur d*entorses prononce les redoutables paroles : 
anté, super anié et super anié té^ il fait avec Vartout du pied gauche trois signes de 
croix sur la partie malade. 

7 Croyez m'en qui m'en voudra cfoire , 
Qu'il fait bon de tout assayer. 



ASS 

Assiéser^ Assîéter (s')*, — as- 
seoir. (Voy. Siéger,) 

Assillages^ — agrès de charrue. 

Assitoi 2, — meuble ou lieu 
propre à s'asseoir. 

Assourîtler^ — écouter attenti- 
vement. (V. EssouriUer.) 

Asté, -^ sécheresse. 

Asf heure 3, — à cette heure. 

Asticoter y — taquiner. 

AstigoUer^ — pousser rigoureu- 
sement une affaire, une tâche. 

Atelon, — étalon. 

Attifiaax ou Attifoniauxy — orne- 
ments de rubans, de dentelles. 

Attolée , — repas long et pro- 
longé. 

Attrapi-qu attrapa ^, — trom- 
peur trompé. 

Attry ^ . — tort, dégât : causer 
• de l'affry, du dommage à quel- 
qu'un dans ses biens. 

^mJê^iw,— ^aubépine (BoR., 4 ï 2). 

Aubifoiîiy — centaurée bleuet 
(BoR., 772). 

Aubowr^ — aubier du bois. 

Aubrelte 5, — peuplier, saule. 
(BoR., 1026 et suiv.) 

Auliser, — jeter son dévolu sur 
une chose qu'on aperçoit le 
premier. 



AVI II 

Auluf — défense; expression 
des enfants lorsqu'ils jouent 
à cache-cache. 

Aumômer^ — bienfaisant. 

Auner les aubertasy — expression 
employée par les enfants qui 
jouent à la chique (Voy. ce 
mot), et par laquelle ils de- 
mandent la faculté d'ôter les 
fétus ou obstacles qui peuvent 
se trouver entre une chiqxxe 
et une autre. 

Avaller 6, — faire tomber. 

Aveinàre^ — atteindre. 

Averdot^^ — crochet de pêche, 
balance pour prendre les 
écrevisses. 

Avents (ks), — TAvent, le temps 
qui précède Noël. 

Averon , — avoine folle ( Bon. 
i5oi). 

Aveugler, — se prononce aveuil- 
ler (Voy. l'observation sur le 
mot Glener), 

Aveuille-^oute {à t)^ — à l'aveu- 
glette, sans y voir clair. (Voy. 
Aveugler,) 

Avier, — donner son lait : cette 
vache a un grand défaut, elle 
ne veut pas avier. 

Avis, m'est avis 7, -^iesuis d'avis. 



I jissisons atNis sur cette moUe couche, 
a Contraction des mots assieds-toi. 



(K»N6Aao.) 



3 le ne paileray |N>iBt<à sOieure qœ des filles. (Bbaniiône, Danus jiaLwtes,) 

Ai-je tH>mmendé dès asf heure. { tbid. ) — Montaigne écrit asteure, asture. { Vûy. 
l'édit. stéréot. fn-i 2 , 1. 1 , p. 10. ) 

4 Gonlaraction de aitmifté <fui attrapa. 

5 Voyez le couplet rapporté dans la note du mot Plaisant. 

6 « Jusqu'à ce qu'un homme de cheval l'alla saisir an corps , et Yavalla par 
terre. ( Montaigite , liv. ni , ch. 6 , à la fin . ) 

7 De nos barons que vos esUil avis? (Comte de Bar, sur sa captivité ^ 

XII* siècle.) 



lî 



BAB 



BAR 



B 



Babou^ — coquelicot. 

BaciU ï , — croupière. 

Bculer, — ouvrir. 

Badrée , — marmelade. 

Bafuter^ — dédai{jner, dépré- 
cier, rejeter avec dédain, 
faire fi ; — soupçonner, dou- 
ter de la probité, de la capacité 
de quelqu'un. (V. Baufuter,) 

Bagout^ — beau parlage, navar- 
dage, jactance. (V. Bagout.) 

Bagoulauly — bavafrd. 

Bagouler^ — bavarder, dérai- 
sonner. 

Bagout, — ( Voy BagouL ) 

Bague y — retroussis de cotte, 
de robe. 

Baily — - domaine affermé. 

Bailler^ — donner. 

Bâiller y — être stupéfeit : il en 
bâille. 

Bâiller y Bâille-bec^ — ouvrir la 
bouche avec étonnement; — 
bouche béante. 

Balai de silence , — roseau com- 
mun (B0R.9 i53i). 

Baiaissier, — marchand de balais; 

Balaidère^ — champ de genêts à 
balais. — Nom d'un champ 
près St. -Germain -sur-Aubois 
(Cher). 

Balanirain, •— ménage. 

Balasse, — sac rempli de paille 
d'avoine pour les lits d'enfants. 

Balin , — sac en toile sur lequel 
on couche les petits enfants; 
— - nuage léger. 



Bâlotte, — digitale pourprée 
(BoR., io:i5.) {Yoy. Toquots.) 

BalvaudeTy — tourner autour de 
la maison, regarder Fouvrage 
et ne rien faire. 

Bancelle^ — petit banc. 

Banchée, ^— se dit d'une fille 
dont les bans ont été publiés. 

Bangoriy — « bandeau placé le 
long des joues, quand on a 
mal aux dents et aux oreilles; 
se dit aussi d'une maladie de 
gorge des moutons. 

BangonneTy — - mettre un ban- 
gon. 

Bangonné, — qui porte un ban- 
gon. 

Barbarisy — viorne mancienne 
(BoR., 629). 

Barbeloup, — localité sur la route 
de la Charité à Fougues 
(Nièvre). 

BarbodauXy •— franges, orne- 
ments : Oh ! qu' t'as donc des 
barboiiauxl — c'est-à-dire : 
que tu es parée ! 

BarboUiaUy —-celui qui ce mêle 
des affaires de ménage. (Voy. 
Tâte-au-poL ) 

Barbouillée, — marmelade de 
fruits. 

Barrer a , — fermer : barter. la 
porte ; barrer quelqu'un > l'en- 
traver dans sa marche, au 
.propre et au figuré. 

Barré, Barrée , — bœuf, vache 
marqués de lignes bigarrées. 



I Tu travailles joumeUement beaucoup, je l'aperçois à l'usure de ton bacul, 

(Rabelais, Pantag. V, 7. ) 
•x Disent que je suis fou , qu'il y fait dangereux , 
Emportent la chandelle et barrent l'hais sur eux. ( St.-Amant. ) 



BAS 

Bassie ', — tablette ou pierre 
d'un évier de cuisine. 

Bassin fc^iV^,—- renoncule acre 
(BoR. , 25). 

BcUeleuXy — bateleur, arra- 
cheur de dents; saltimbanque. 

Batte-de-pluie ^ — averse. 

Baucheton, <— bûcheron. 

Bauchetonner y •— abattre du 
bois. 

Baudeauy BaïuUcliey — veau, gé- 
nisse. ■ 

Baudru ^, — ventru ; se dit prin- 
cipalement des bêtes à cornes, 
quelquefois aussi de l'espèce 
humaine; et de là le mot fran- 
çais baudruche^ pellicule de 
boyau de bœuf. (Voy. «Soie.) 

Baufuter, — (Voy. Bafuter,) 

Bouger y — mesurer^ se dit des 
distances. 

Boulins y — layette d'un enfant. 

Bavaloise, — pont d'une culotte. 

Bavette y Bavière y — pièce de 
rhabillement des femmes, qui 
se met sur la poitrine. 

Bayer, — crier, aboyer. (Voy, 
jébayer,) 

Bazin, — - benêt, niais. 

Begat, — petit-lait; il signifie 



BER i3 

aussi ce que rendent les pe- 
tits enfants après avoir tété. 

Begauder^ — rendre du begat. 

Bëgeauj — lait que donnent les 
vaches les premiers jours 
après la délivrance. 

Belle au coffre , — se dit d'une 
fille à marier dont la dot s'é- 
lève à cent écus au moins. 

Bellement 3 , — doucement , 
halte-là. 

Ben, — bien. 

Benaiseté , — ^ aise , contente- 
ment^ satisfaction. 

Benaton, — panier à mettre des 
fi^uits, sorte de mesure. 

Bçnoistier i,y —bénitier. (Voy. 
BemacUer,) 

Benoîder, — corbeille. 

Benioty — panier sur un che- 
val. 

Benne, — corbeille. 

Berdin, — simple d'esprit, niais; 
— badinage, niaiserie. 

Berdon, — flûte. 

Berdoire , — mauvais pas causé 
par de la boue. 

Bergère {gants de), — (V. Bdlote,) 

Berlaiser, Berlasser, — s'amuser 
à des riens. (Voy. Berlauder, ) 



1 Les esgouts apportent aussi beaucoup d'incommodités, soit de bassie, par 
rimmoudice , soit d'eschinaud ou de couverture. 

(Mauduit, sur l'art. 2 du titre XI de la Coutume du Berry.) 

3 Cette difformité est assez commune dans certaines parties du Berry où l'eau 
est mauvaise. 

3 Un bourgeois i avait manant (demeurant) 
• Qui de rien vivait bellement. 

(DoRAKD, Conte des trois bossus.) 

4 Que parmy la dite pouidlre il a meslé de la feuille d aulne broyée et cueillie 
la vigile de saint Jean-Baptiste, qu'il a feict benisire un dimanche, la mettant près 
du betwistier lorsque le prestre vouloit bénir Tean. 

(J. Cnsifu , bailli de Brecy. Recueil darréts; — Pivcè« des sorciers,) 
Et un benoistier n'oubKeras 
Près du lit tant bten advenant. ( Etienne Forcadei.. ) 



i4 VER 

Bertaud^ — niais, musard. (Voy. 
Bertaudin.) 

Berfauder, — (Voy. Bertaiser.) 

Bertaudin. — (Voy. Beriaud.) 

Berlié. — (Voy. Berlue,) 

Berlin^ — insecte qui se tient 
dans la laine des moutons. 

BerUnes^ Berlins^ — idées de tra- 
vers, humeurs noires. 

Berioty — le coup de l'étrier, — 
le meilleur morceau. 

Berluj — louche. 

Berlu-berlu, — troc pour troc en 
parlant d'échange sans retour. 

Berlue y — repas que les bergers 
font en commun dans les 
champs, à Pâques. (V. Berîié.) 

Berlutery — éblouir, chatoyer. 

Bemaclier, — (Voy. Benoisîier.) 

Bemé^ », — en parlant ée quel- 
qu'un qui est dans l'embarras 
de mauvaises affaires ou dans 
l'ordure. (Voy. Embemé,) 

Berniques, — besicles, lunettes. 

Berrichon , — habitant du Ber- 
ry; dans le style noble, on dit 
Berruyer ( bituricensis ). (Voy. 
Nivemiehon, Bourbonichon.) 

Berrouasse (il), — il tombe une 



KEU 

pluie fine. (Voyez Brouasse. ) 

Berrouée , — pluie fine , bruine, 
brouée. 

Besace (la)^ — localité près de 
Charenton ( Cher ) ; û y en a 
une autre du même nom 
près de Cluys (Indre). 

Besoignes, — bardes, effets. 

Besse a, — bêche. 

Besser^ — - bêcher. 

Bestial y Bestiau 3, — bétail. Au 
pluriel, des bestiais. ( Voy. 
Chevau. ) 

Bête asine, — âne, an esse. — 
Tons, sous vof respect, une 
petite béte asine. 

Bethléem^ — faubourg de Cla- 
mecy (Nièvre). 

Beugeon^ — musard. 

Beugne, — bosse, enflure à la 
tète. — (Voy. Bîgne, ) 

Beugiwn, — beignet 

Beurrée, — petit lait. 

Beurte^ —souche de vigne. 

Beifieleux, — minutieux. 

Beuver ou Beuvre, Beuvait (il), 
Bettvant, Bâuvons 4, — boi- 
re, il buvait, buvant, buvons. 
(Voy. Boivons.) 



1 c'est une transposition de lettres, pour brené, embrené. 

2 Voy. Théâtre djiffricullureéLOiiyier de Sans. 

3 De là est venu le proverbe en Berry entre nos paysans, lesquels, quand ils 
vetdent signifier être ensorcelés, disent quils sont mauveux; c est-à-dire qu'ils ont 
été mal veus à!un mauTais refpx)d^ leva bestial par les bei^rs sorden et ^uenaus 
que l'on appelle au pays et desquels le nombre est grand.... Dieu les veuille saaender 
et ceux qui s'en aydent enia^arde de leurs beuials qu'ik payentenfin. 

( J. Gbbku, Procès des Sorciers. Voy. Benoistier. ) 

4 De cette fontaine beuvrez. {Roman de la Rose. ) 

Et parce queia traicte n était pas 'trop longue, ils aurivèrent de booaeiieure au 
logis là où 'ils «erafraschireiit en beuvant,£t beurent en «e ca&eschÎMant. 

(BoNAVENTURE DES VtSMVBBa, .Contes et Houv^Uês. — Nouvelle 29.) 

Lui qui beuvoû du meillenx et du plus cher. (Villon, p. 6 1 . ) 
Là tout le camp qui le suivait 
Beuvait sans fin etreb^wait ( Amadis Jamy^^. ) 



BIA MA fS 

Biau ",-*-beau. mem). (Voy. Routière.) 

Bîaude a, — blouse (vête- Biatifef^^, —beauté. 



Ton mil ddnc en cbantant 6t en beuvàni soulage. (âmadis Jamyn. ) 
Au haut de la me d'Ânran, à Bourges , coulait une fouiaine à via dont les {Mis* 
sauts puisant le vin betmaivM à fa saaté de leurs aHestes. 

(Lathaumassibre, HisU du Berry.) 

Raillons , gaudrssoiis « Seuvons d^autant. ( Ra bfxaxs. ) 

Beuvons de grâce , vous n en cracherez bientôt que mieux. ( Ibid, ) 

Pour nombrer les vertus d*un moine , 
Ufaut qu'ib soit ord et gramand. 
Paresseux , paillard , mol , idoine , 
Fol , lourd, ivrougne et peu savant. 
Qu'il se crevé à table en beuvant 
Et en mangeant comme un purceau : 
Pourvu qu'il sache un peu de chant 
C'est assez, il est bon et beau. 

(Henri Estienne, Apol. pour Hérodote^ ch. 20 , n* 4«) 

Aulcuns. demeurans beuvans et mangeans ensemble ne sont pourtant ungs des 
communaux en biens. ( Coutumes de Bourges. ) 

Voyez la notice de M. 0iipin , député de la Nièvre , sur les Jaults et autres com- 
munautés de familles qui subsistent encore dans ce département : elWs étaient aussi 
assez nombrevses en Benry. 

I 11 est biau, et je suis génie. ( La lai de la dame de Fayel. ) 

Robes , deniers et de joyaux , 
Les plus riches et les plus biaux. ( Rutebeuf. ) 

a J'aune mieux voir la belle taille 

Soasla<^iaii^,.qus lui baHie • 

Cent fois mieux façonné son corps 
Q'une robbesi resserrée 
Q«i par la «Oflftraraite Ibreée 
Fait jeter Fcspanle dehors. 

(Pièce (ie^ars recueiUie par ËlienBe TabonnaC, au chapitre 3 d« 4' Irvre des 
Bigarrures du Seigneur Désaccords. ) 

3 Le comte (Thibault de Champagne) regarda la royne ( Blanche, mère de Saiut- 
liOuis), qui était sage et tant belle, que de la grand hiaulè d'elle fat tout esbahi. 

( Chroniques de Saint~Denis. ) 
Sittpile, coiBteise', pieuse «C sage , 
N*«kait ireuse ( colère ) ne sauvage , 
Mais sa bonté , sa loiauté 
Passait cortoisie et biauté. 

(Rutebeuf, du secres taire et de la femme au chevalier. ) 
Ke Taut èUuêés, 1ie>5ra«t tikece? 
Ke vaut honors, ke vaut hautece? (Thibault db }ilàmux.^ 



i6 BIB 

BiberwQ. œuf, — Favaler ioixt cru . 

Bibette^ — bluette, étincelle. 
(Voy. Biottes.) 

Bibi^ — imbécile, benêt. , 

Bibure^ — ^liquid e prêt à être versé. 

BicêlrSy — enfant vif, bruyant. 

Bidaillon^ — mauvais petit bidet. 

Bide , — vieille brebis* 

Bien , — ce mot entre dans les 
deux expressions : mais qiie 
bien , et plus que bien , qui ont 
un sens contraire. Mais que 
bien signifie ma/«, et plus que 
bien veut dire très-bien, 

Biger , — baiser. 

Bigne 2 , — bosse à la tète. 

Bigouline, — rigole; 

Biilon^ — f terme de labourage, 
à dos de terre relevé entre 
deux sillons. 

Bine^ Binoclie, — dinde femelle, 
poule d'Inde. (Voy. Dine.) 

Binon , -^ dindon . 

Biotle, — (Voy. Bibeae. ) 

Biqueron, — extrémité d'un vase, 
goulot. 

Biretfe^ — loup garou. 

Bisquer^ — être contrarié. 

Biette 3, — bette commune, poi- 
rée , carde ( Bor. , 1122). 

Blondiau^ — bœuf d'un bai clair. 



BOI 

Btoss€y -^blette, se dit d'une 
poire trop mûre. 

Bodonne^ *^: vache. 

Body^ — veau. 

BœufviUé^ vioUé 4, — bœuf gras, 
promené par la ville au son 
des instruments, de la vielle. 

Bœtf {ianguç de) , -7-: vipérine 
commanë (Bor.^ 890). (Voy. 
, Bourrache bâtarde, ) 

BoiquaJtj — le culot, dernier de 
la nichée. (Voy. Boiiscoux, 
Cailloux, Chacrot, Chauculon,) 

iîo/^î/e,— duvet despetitsoiseaux. 

Boire , — mare. 

Bdirie, — bouverie, étable à 
bœuf. 

Bois, — ce mot entre dans plu- 
sieurs noms composés de 
plantes : — Bois-joli, — pru- 
nier à grappes (Bor., Sy i) ; — 
Bois punais;^-^ Bois sanguin, 
— cornouiller sanguin (Bor., 
548) ; — Bois sent bon, — my- 
rica gale (Bor. , 1191). 

Boisselée, — étendue de terre 
variable de i;8 à 1/12 de 
l'hectare. 

Boiterie 5, — action de boiter. 

.Boitte, — boisson faite avec des 
fruits, piquette. 



I Geseus, tout-à-fait singulier, indique peu^étre que mcds devrait être écrit 
tnès : la particule mé,mès en composition signifie mal : mépriser y mésoffrir , méses~ 
timer, etc. ; mes que bien signifierait alors plus mat que bien, c*est*à-dire mai. 

2 Comme un homme qui chancelle et trépigne , 
L'ay vu souvent quand il V.aliait coucher. 
Et une fois il se fit une bigne 
(Bien m'en souvient) à Tétai d'un boucher.' ( V^illoN.) 

3 Septitrien riche entre tous les marchans ne mange rien sinon bletes et raves. 

(B. ÂNEAU») 

4 « Et attendu que la vache à notre cousin Bon^iique est la plus grasse , Tavons 
déclarée bœuf ville. » {Arrêté très-connu et un ancien Maire de Dun-le-Roy, Cher.) 

5 Ce mot est employé dans le langage légal. La vieille boiterie est un cas reil- 
hibitoire. 



BON 

Boivons ' , — buvons. ( Voy. 

Beuver ou Beuvre. ) 
Bonbon noir, — morelle noire 

(BoR., 1002). 
Bonjour, -j— visière : le bonjotir 

d'une casquette. (Voy. Rebuf- 

jfière,) 
Bonnery Bonnette ^ , — borner , 

bornage. 
Bonnes gens ^\ -^ exclamation 

ayant le sens d'bélas ! mon 

ami! que voulez-vous? 
Bonnet carré, — fiisain d'Europe 

(BoR., 546). (Voy. Vricle,) 
Sonnette , — coiflFure de femme, 

çapucbon en futaine. (Voy. 

Bonnette. Capiche. ) 
BorcBy — bourse. (Voy. Denrée.) 
Borderie , — petite exploitation 

rurale. 
Bornage^ — bordage du bateau, 
Bornager, — terjaae de marinier .: 

appuyer la hourde contre le 

bordage dentelé du bateau< 

pour le faire dériver. (Voy. 

Aronçoire , Boumager. ) 
bornais , — ruche d'abeilles. 



BOU t7 

toucan, -^ noise, querelle : ila 
fait boucan f il y a. du bou*- 
can. 

Bouchure, - — haie, bouche^ 
ture. (On dit jrfus souvent 
boucheture^ qui est dans le 
Dictionnaire de l'Académie. ) 

Boudru , — ventru. 

Bouffer 4 , — bouder ; — man- 
ger beaucoup et salement; -— 
souffler i le vent bouffe, 

Bouffoi, Bouffouet, — souf- 
flet. 

Bougonné^ - — mal travaillé, fait 
en bougonnant, en rechi- 
gnant : ouvrage bougonné. 

Bouillard^ *— peuplier noir. 
(BoR., 1210, ) 

BouîUets y — petits tonneaux por- 
tés par un âne, en manière de 
mannequins pour le transport 
de l'eau, de la vendange, etc. 

Bouiliot, — petit panier. 

Bouinotte, — trou, ou petit pas- 
sage de forme ronde; petite 
fenêtre. 



I Boivons les ondes sacrées 
Consacrées 
Au Dien qui nons poinct le cueur. 

Du hon Rabelais qui boivoît 
Toujours cependant qu'il vivoit. 



(RONSAED.) 



(/rf.) 



a Tontes gens qui requièrent le bonnage le doivent avoir, et bien peuvent les 
parties si elles s'accordent 6onner leur justiche. (Pèil.JBEAUMAN iR,di. 3o. ) 

3 Est toujours accompagné d'un mouvement d'épaules comme le ma! che voleté? 
des Italiens. — Bonnes gens désignait autrefois les gens notables; c'était le nom que 
les ecclésiastiques et les nobles donnaient aux riches bourgeois des villes, qu'ils 
appelaient aussi par reconnaissance nobles bourgeois. Bonnes gens est donc à la fois 
une exclamation et une formule d'amitié* C'est le bin amé du pays Wallon. 

4 Des vents impétueux qui se bouffent si fort. 

Qu'à peine l'univers résiste à leur effort. (Ronsard.) 

2 



i8 BOU 

Botâs », -— buiî. (BoR., 1161.) 

Boulager, Boulayer, Bouler^ — 
soulever la terre en fbuîiiant; 
se dit des taupes; — mêler, 
mélanger : ces bergei^ ont 
boulé kur» ouailles, mêlé leurs 
brebis.; • — remuer en mé- 
langeant : on boulaye du sa- 
bla et de la chaux pour en 
faire du mortier. 

Boulaise (terreJ.'^Voy.Baiihire.) 

Boulé^ — gonflé, malade ; — cuit 
sur des charbons ardents. 

Bouloche y — rotondité. 

Bouhire et Bouloise (terre), — 
terre argileuse froide, où la ma- 
gnésie domine. (Voy.Boutaise.) 

Bouhte. — (Voy. JnoUes,) 

Bounette, — (Voy. Bormette) 

BouraiUe , -^ crotte. 

BouraUles, — dépôt de bourrées, 
de fagots. 

Boutasse , -^ couches potir 
emmaillotter les eniÎEuits. 



BOU 

Bourbarde, — guimbarde. 

Bourbotmichorij -^habitant dû 
Bourbonnais. — Dahs le style 
noble on * dit Bourbonnais ». 
(Voy. Nivemickon,) 

Bourde, — bâton ferré des ma- 
riîiiers. (Voy. Retrou,) 

Bourdir, — rester dans un mau- 
vais pas, ne pouvoir plus avan- 
cer : ce* charretier 5 ce cheval 
ont bourdz. — Au figuré : man- 
quer; cette affaire a bourdi. 

Bourg 3, — toute agglomération 
d'habitations ayant un clocher. 

Bourgeons, -— débris de la ton- 
te des laines. 

Boumager, — (Voy. Somàger, ) 

Éourrache bâtarde , — buglosôe 
dltalie (Boiu, 900). 

Bourrasse, - — maillot. 

Bourre (en) , — en grume, brut ; 
se dit aussi des bestiaux ven- 
dus vivants. 



■ii»ii 



i Ne défaut au bonis que la bonne senteur pour estre du tout qualifié. 

(Olivier de Serres, Théâtre d Agriculture») 

Ainsi nos vieux français usaient de leur rebec , 

De la fliUe de bpuis et du bedou avec , 

Quand ils représentaient leurs moralités belles. 

(Yavq. ob la Fresnate, Jrt poititfue.) 

2 On voit ici combien est mauvaise la tenniuaisou iste que quelques personnes 
donnent au nom des Nivernais, en disant Nivernistes. Les Bourbonnistes n'ont jamais 
été les habitants du Bourbonnais, mais les partisans des Bourbons, à une épp<pe 
où leur nom était proscrit en France, hes' Nivernistes seraient de même, si l'on 
suivait la logique du langage, les partisans d'un duc de Nevers. 

3 Voy. Introduction, page xiij. — Â peine une mince fumée bleue, venant à trem- 
blotter derrière le feuillage, lui annoncerait le voisinage d'un toit de chaume, et 
s'il a^iercevait derrière les noyers de la eolline la flèche d'une petite église, au bout 
de quelques pas il découvrirait une campanille de tuiles rongées par la mousse , 
douze maisonnettes éparses entourées de leurs vergers et de leurs chenevières , un 
ruisseau, avec son pont formé de trois soliveaux, uïi cimetière d'un arpent carré 
fermé par une haie vive, quatre Ormeaux en quinconce et une tpi|r ruinée. C'est ce 
qu'on appelle un boura daus le pays. (G. Sakd , FafenUne,U I, ch. i*'. ) 



66u 

Bourre - coquins , -^ bA^iCQU* 

(Boa., 54 o.) 
Bourrin , ,.-.-, mauvSMS, .petit tau; 

reau (Voy. ihiwvtii/feiTaafVi), 

et par extension, enfant n^al 

venant. 
Bourriner^ — faire un travail 

inutile et de peu d'importance. 
Bourrique (faire tourner en) , — 

faire perdre la tête. 
Bourru y — ânon ou âne mâle, à 

cause de leur poil bourru. — 

Fin boutruy — vin nouveau, 

non éclàirci. 
Bourse ^ plaie , •*— nom d'un do- 
maine prés du Coupoy (Cher). 
Bquscoux. •— ( Voy. CaiUaux* ) 
Bousson y -^ tas de foin. 
BoussoueUle y — se dit d'une 

chèvre en chaleur. 
Boussouer^ — bouc , étalon. 
Boustat (terme de forges ), — • 

petit lingot de fonte. (Voy. 

Gueuse. ) 
Bout'h-bout-tà, — ^ (Voy. Bout-ci, 

Bout-là.) 
BoiUanfle »,— vessie. 
Bout-ciy Bout-là », — pêle-mêle. 



*9 
d'un bout 



BOU 

Bout (ek) ^n boui, - 
à l'autre. 

Bouté y — se dit noti-seufement 
du vin, mais aussi du boiâ qui 
a éprouvé un commencement 
de dé4:omposiûon. (V. Couti.) 

Bouter\ — mettre, jeter» 

BouteriiBLu ^ r^ i;rand panier. 
(Voy. BouteroUe») 

BotUeroUe, — • panier d'osier de 
fovme globuleuse, dépourvu 
d'anse, et dont l'ouverture 
circulaire perniet à peine 
d'introduire la main; on a'en 
sert pour conserver les pro- 
visions de fruits secs, noix, 
pruneaux^ etc. ; — bouilloire, 
coquemar. 

BouteroueA, -^ borne au coia 
ou le long des rues. 

BotUeuTy Bouteux, — qui met» 
qui propage : bouteux defeUy 
de choiera , . gens soupçonnés 
de mettre le feu, de propagea 
le choléra. 

Boudffcy — cloche à la peau 
produite par une brûlure, 
buHe. (Voy. Boyolie,) 



I Ecrives b^uU^nfia, cest^.'4ire boutesoîifflâ ; ce mot est composé comme 
boute-fiu, 6ottie-ix>i«e, et uae multitude d'autres noms très-fraiiçais ven eCïet, lorsque 
les eûiauts veuie)it eufler uoe vessie, ils y boutent ua tuyau en soufflaat, dedans. 

a Expression analogue à sens dessus dessous. 

3 Certes, l'on dit» et je le crois, 
Que c'est chose de grand mérite. 
Si quelcun sa liberté quitte 
Et en tel ser\'age se boute 
De son (jré. 

(MâROt, TraducUon du second coUoque dCE/rume, ) 

4 Dans une ordoanance du bureau des finances de Bourges» en date du 1 2 juiu 
178a, ou lit que les maires, les échenns avaient la prétention d*étre reconnus juges, 
cuncernant les alignements des maisons, édifices, étaux, auvents, toicts, Loute-roueSf 
avances et autres choses. 



20 



BOY 

Bouzin, — grand bruit de gens 
ivres , — mauvais lieu. 

Boyer^ — bouvier. 

Boyerie , — bouverie. 

BoyoUe, — ( Voy. Boutée. ) 

Boyrorij — garçon qui suit la 
charrue en aiguillonnant les 
bœufs. (Voy. Chartillon,) 

Bragne, — objet cassant, fragile ; 
— femme bragne, femme sté- 
rile. 

Braignes. — (Voy. Brègnes.) 

Brailler, - — crier. 

Brame-pain^ — qui crie la faim, 
où il n'y a pas de quoi man- 
ger; — nom d'un domaine 
près Fougues (Nièvre) ; — lo- 
calité auprès de Marseille-lez- 
Aubigny (Cher). 

Brament, — bravement, bien. 

Bramer y — cri du cerf; se dit 

-du mugissement des autres 

animaux; — crier, se lamenter. 

Branche (mouton tjpd a de lajy — 
mouton qui a les membres 
forts. 

BranciUer (se), — branler, re- 
muer. 

BranciUoire, •— escarpolette, ba- 
lançoire. 

Brandey — ^bruyère à balais (Bor.^ 
858). (Voy. Brummlle.) 

Brandelons, — brandons: le di- 
manche des hrandelons, pre- 
mier dimanche du carême. 

Brandi, tout brandi ^, — tout 
de go, tout entier. 

Brandin (cheval) , — cheval éle- 
vé dans un pays de brandes, 
de bruyères. 

Brandonner (se), — se balan- 
cer. (Voy. BranciUer.) 



BRI 

Branle , — danse villageoise. 
(Voy. Chamaiilade») 

Branler dflns ses habits ^ — dé- 
përiasement d'un hou^me qui 
marche à sa fin. ( Voy. 
Fuyent, ) 

Brave , — se dit d'un beau gar- 
çon, d'une belle fille, et pour 
désigner une personne qui a 
de beaux habits; — fort, bien 
conditionné : il s'est donné 
une brave beugne, 

Brayer, — briser, casser» 
Brebis {oseille de), — petite 
oseille (Bob., i i38). — Brebis 
(pois de), — (Voy. Pois carré.) 

Bredasser, — faire un bruit in^ 
commode en remuant quel- 
que chose. 

Brègnes 2 , — bardes , vête- 
ments. 

Brenoîderie, — ficaire renon- 
cule (BoR., 35). 

Bresilles , Bretilles , — menus 

morceaux de bois. 
Breussier, — ouvrier qui travaille 

le chanvre. (Voy. Chambreuxy 

Chanvreur. ) 
BricoUn, ^— domestique de 

campagne , homme à tout. 
Bride-à'loup, — localité près de 

Colombe (Indrç). — Bride* 

bœuf, — autre près de Le- 

vroux (Indre). 
Brigander, — faire le métier de 

brigand, voler à main armée, 

piller. 
Brindie(àlaJ. — (Voy. Brundie.) 
Bringue , — mauvais cheval. 
Bringues {en), — en morceaux, 

en miettes. 



1 La vertu concoctrice de son estomach apte naturellement à moulins à vent 
iouX brandiu. (Rabelais, Pantay. IV, 17.) 

a Dér. de braies, 



BRO 

Btinîer^ — troène. 

Brinquins , — brins de bois, co- 
peaux, menus produits de 
rélagage. (Voy. BresiUes.) 

Btion y — hommç évaporé. 
Brolet, — brancbe chargée de 
fruits. 

Brosse (cafcàt) , — contrariété , 
espérance déçue, affaire man- 
quer 

Brosses, — — bruyères : il y a 
beaucoup de localités appe- 
lées hs Brosses, 

Brosser le ventre (se) , — se pas- 
ser d'une chose. 

Brouasse {il) *, — il bruine, i^ 

tombe une pluie fine. 
BrotUe-biqueUey — chèvre-feuille 

des bois (Bor., 63 i). 



BUY ^ï 

Bruit-^ux-chats {le), — localité 
prés de Neuilly-en-Dun (Cher). 

BnUe-cul , — feu follet. 

BrumaUle. — - (Voy. Brande.) 

Brandie {â /a) a, — à la brune, 
crépuscule du soir. (Voy. 
Brindie,) 

Bûcher, — frapper à coups de 
cognée ; — au figuré , rouer 
de coups. 

Bûcheron {oseille de), — (Voyez 
Alléluia,) 

Buée, Bine ^, —lessive. 

Bujau , — • cuvier. 

Burau, Buraude, — jaunâtre. 

Butin, -— bien, mobilier, ri- 
chesse. 

Buye, — - vase en forme d'ai- 
guière, 

By (mxm), — mon petit ami. 



\ Par contraction de il brouillasse, et dèrWé de brouillard. 

2 Peut-être ce mot est-il formé de l'adjectif brun et de l'ancien mot français 
(/t. dans le sent de jour (de dies); au jour brun. (Voy. Cliardie.) 

^ Entendîmes un bruit strident et divers comme si fussent femmes lavant la buée. 

(Rabelais, Pantagruel y V, 3i.) 



%^ 



CABt 



CAM 



c 



Caikièt , : — cabaret. 

Çqbasson , — boîte au? or- 
dures ; — espèce de stalle en 
pIaoche$, dans laquelle s^age- 
nouillènt'lçs femmes qyi lavent 
le linge sur le bord de Feav. 

Cabin^ — çbçvrieau. (V, ClUgoU) 

Cahinér^ — se dit d'une chèvre 
qui 10,61; bas. (Voy. Chigot^r,) 

CachemUe (jouer a 6), -r- jouer 
à la maiu-cbaude« 

C^d^ewtCr -^ cachette. 

CacÀon, •— petite meule d.e fqîn, 
^ri»ëe dans lé pré. 

Cacholiery — qui fait de$ cachot- 
teries, qui fait mystère de tout. 

Cacouet^ — nuque. (V. CaquoL) 

*^^cquériau^ — cousin (insecte). 

Cacrotte, — crâne.. 

Cadet y CcuJH^ Cadichon, Çadi- 
chonneau^ Cadichonet^ -^gar- 
çon pu iné et les suivants. 

Cadiche^ Cadichonne. Cadoche, 
— fille puînée et les suivantes. 

Cafard y — - punaise des boîs^ 

Caffe^ — impair. 

.Ca/?^on, -— chausson. 

Caforgnauy — cabinet fourre tout. 

Cagnaudy aude^ — papelard ^ car 
ressaut avec hypocrisie. 

Cagnie, — petit polisson, gamin. 

Cahuer, — huer. 



CaUlauXy — «J^w^r né. (Yoy- 
B^uscQHXy BoiqucU.) - 

Caille^ — càiDou. 

Caille^ CailliLy — ventre, ventru. 

Caille-rnort0j — ; syncope. 

Caïmander > , — quêter, mencfier. 

Calabre, — cadavre. 

Calade^' '•^ défi : faire calnde à 
que]qu*un , le défier. 

Calaisser, — poursuivre à coups 
<}e pierres. 

Calbasse {faire fa), — foire la 
culhut^. 

Calé^ — ricb^ , a|sé , bien vêtu. 

Côfer », -*- fuir, céder. 
. Calibendo,, -^ iupon de dessQus. 

CaUnettey — bonnet de femme 
qui se noue sous le menton. 

Cala, jC^oNt, — noix encore 
pourvue de son brou. 

Caionmer^ Ccdognier^ — noyer. 

Gnfmaxj^d^ — penaud , humilié. 

Camboisser^ — cambrer , cour- 
. -ber légéren^ent. 

Cmnoty — tout honteux. 

Campaine 3, — clochette qu'on 
suspend au cou des moutons. 

Campe {prendre la)^ — prendre 
avec chaleur le parti de quel- 
que; se dit aussi de celui 
qui, prenant un ton élevé, 
rabroue quelqu'un qui, au 



I Nos anciens appelèrent un homme truand qui allait mendier sa vie , et 
truander pour caïmander. (Et. Pasquier, Recherches, cb. 4o-) 

Quand Telèphe et Pelé, bannis et caimandans. 
S'efforcent d'émouvoir le cœur des regardans. 

(Vauq. de la Fresnate, Art poétique.) 
3 Cette superbe vertu eût-elle cali au plus fort de sa montre. 

(Montaigne , Essais, III, 12.) 
3 Du latin campana. 



CAN 

eoDtraire, prétendait lui faire 
une mercuriale. 

Canard (mon) ^ — teir^ie d'ami- 
tié appliqué aux enfants puî- 
nés. (Voy. PouIoL) 

Canchey . — mare. 

CancoiseSf — mauvaises raisons. 

Cancre, — avare, usurier, vam-^ 
pire; -^ nom vulgaire donné 
aux terrassiers venus de TAu- 
vergne. (Voy, Piquant.) 

Cancrormery — grogner,, mur- 
murer. 

Cane «, — cerveau fêlé* 

Caniy — ^jeune canard. !y, Canon,) 

Canillée, — '• lentille d'eau. (Bob., 
1579 etsuiv.) 

Canne de jonc , -<» massette à 
larges feuilles ( Bom. , 1 574). 

Cannet^ Cannette^ — bonnet de 
femme, bonnet d'indienne, 
espèce de marmotte. 

Camietée. — (Voy. Canillée, ) 

Cannoire^ — jambe d'une culotte. 

Canon^ — petit canard. Çf.Cam.) 

Canon , Canonier\ — prunier de 
Sainte-Lucie (Bôb., 370). 

Canquoire^ -*• banneton. 

Capichcy Capichon, Capoi^^-^ ca- 
pucbon en étoffe de laine 
blancbe que les femmes met- 
tent sur leur bonnet;^ et qui 
couvre les épaules (Voy. Bon- 
nette^ Cayenne^ Nantaise) i — 
pelisse. 

Capucin (barbe de). — (V. Bourse 
à Judas.) 



CAR a3 

Càqiâ(sie,^^mal derrière le col. 

Coquin^ — œuf. 

Caquoi^ — nuque. (V. CacoueL) 

CarcagnoUe^ — mauvaise viande 
de boucberie. 

Carcalouy — colimaçon. 

Carcas^ — carcasse, corps d'a- 
nimal, charogne, carogne; 

— terme de mépris. (Voyez. 
Carcony Corée.) 

Carcasses, — moula, fatigué. . 
' Carcon. — (Voy. Carcas.) 
Carder a, — . avoit peur , se dé-- 

battre ; -^ s'en.aller mourant ; 
, -^ poursuivre^, mordre, tirait 

ler. Se dit notamment des. 

batteries entre les chiens : 

les autres cbiens l'opt cardé.. 

(Voy. Fougaler.) 
Qnée^ Carne, Carnée .. — (Voy.. 

Carcas. ) 
Camin , -^ jeune âne. 
Carmoty — nuage noir. 
Carrage, Carroir^ Carrou^ Car- 

rougcy Car^oy^y — croisement 

de quatre chemins, carrefour. 

— Ùaroi (tejy localité près de 
Transault (Indre). — Car^ 
rouge (le) y localité à Cours- 
iez-Barres ( Cher) . (Voy. Xow- 
ticTy Meneux de loups. ) 

Carrée (herbe), — scrophulaire 
aquatique (Bon., 1022). 

Cartelée. — (Voy. Boisseleè, 
QuarteléeJ) 

Cartitle, — parcelle. 

Carzon^ — petit cochon. 



I Nout disons en français dans le même sens : c*est une dinde» une buse, etc. 
3 Métaphore venant sans doote de Tactron de carder la laine. ' 

3 Le malade qui a la fièvre fait cuire un œuf dans son urine , et te porte dans un 
carroir. Celui qui raftiasse Fœuf attrape en même temps la (fèvre , et le premier ma-r 
lade est guéri. 

Rt ainsi triste et chaste s*en allait 

Par maint tarroy; par maint canton et place. 

(Makot, de VÀmonr fugitif.) 



a4 CAS 

Cas (du), — du bien ^ de la den- 
rée, marchandise. 

Casse y — chaudière en fonte 
pour laver la vaisselle» 

Cassepoij — • domaine près Mé- 
netou-Ratel (Cher). 

Cassine ' , — mauvaise petite 
maison. 

Cataquoi^ — chignon de femme^ 
queue et catogan d'homme. 

CtUéchinder , — catéchumène ; 
enfant qui va au catéchisme. 

Caihère (fièvre de) a-, — . fièvre 
quotidienne^ 

Catiriy — poupée*. 

CauftVTi/, —* désagréable. (Voy. 
Demengeux, ) 

Caudentise , — malice , méchan- 
ceté. (Voy. QuodenSise, ) 

Cave^ — ^ moineau» 



Càofereau, -^ caveau. 
Cauemier 3,— batteur en grange^ 
Cavemiêre^ (se protionce sou-- 

vent cot/amti^), -—^ cette qui 

donne à boireet à manger ; — 

femme chargée de préparer 

les repas dans les domaines. 
Cegré, Cayu, — ventre, ventru. 

(Voy. Boudru.) 
Cayenne^ — bonnet de femme, 

d'en&nt, en étoffe piquée. 

(Voy. Capiche.) 
Celer, — garder : ce vaissiau ne 

cèle pas bin Feau. 
CeUè de cheux nous, — ^ maîtresse 

, de la maison . 
Celui de cheux nous, — maître 

de la maison. 
Cenelle 5, — fruit de l'aubépine 

(BoR., 4i3)- (Voy. Cmefle.) 



Q«i « jamais dedans I^bscuri té 

D'une forest veuve de la clairtë 

Porté les pies ? Souvent il se devoye 

Dans les carroys d'une trompeuse voye. ( Amadis Jaktn.) 

Carroy Marloup, commune de Bue, près Sancerre (Cher). La petite contrée de 
Bué, Menetou-Ratel et Verdigny, était autrefois renommée pour ses sorciers. La 
chronique malice feit remonter ce fait à rétablissement dans le pays d'une horde 
de bohémiens mal convertis au christianisme. 

On lit dans Jean Chenu {QuesU notables de dtoit ; procès des sorciers) : Enquis 
eu quel'lieu se tint le sabat la dernière fois qu'O y fot, répondit (jue ce fut vers 
BiUeron, à-un carrer^' qu'est sur le chemin, tendant aux Aix , paroisse de Sainte- 
Solange, justice de céans. 

1 Du. latin casa.. 

2 Pour fièvre cathémérine (du grec x«B* iiftépoiVi de chaque jour). 

3 liesupplémentaudictionnatrederAcadémiedonnelenQindeea/twttterà l'oiivrièp 
qui arrange les gerbes dans la grange. Pentrétre ceinotvxent«ilde.oa(ce vannere, van-. 
ner avec le talon; l'ouvrier qui vanne du blé exécute en efifetavecla jambe droite un. 
mouvement qui se manifeste surtout par le haassement et l'abaissement du talon. 

4 Ce mot parait être une corruption de taveinière, celle qui tient une taverne 
( tabema). 



5 Ne sài se ce seront cenelles^ 

Et seront vermeilles et belles 
Avant que l'on ait moissonné. 



(Rutebcuf) 



cm 

Cener, Sener ï, -*- châtrer j cou- 
per uu cochon; on àxv sener 
iine trui^. 

Çertamy — sain, aalubre. 

Chabouiré f r^ &)Q\kv\Sé^ 

Chabrotter^ -— gratler avec 1^ 
. pointe d'un ccHiileau. 

Chachouin^ — - soumoid^ (^oy. 
Sonai§ , Somah y Saumard. ) 

Chacroty -»— le plus jeune des. 
enfants. (Voy. Boiquai.) 

Chacun (un) », — chacun, tous. 

Chaffrëy — -« quelqu'un dont le 
corps ou les vêtements sont 
délabrés. 

Chagnardy — sournois, têtu, re- 
chigné , difficile en afiaires. 

Chagnat, — bourbier. . 

Chdgne^ — chêne pédoncule 



CHA 35^ 

Chaîner des dents, — grincer des 

dents. 
Chapon ^, — ' chignon, nuque; 
Chaille; il ne m'en chaUêe^'-'^^e 

ne m'en inquiète pas 4. 
ChairOy •— personne ou piante 

rabougrie. 
Chaisier y — rempailleur de 

CnSlfiP^ 

Chcdtis 5, — chétif. (Voy. Cfc'rf.) 
Chalibaude, — feu de chenevottes. . 
Chatit, •— bois de lit. 
ChaUer, -«- faire choix: — Chtdr 

ler^y Echcdler des noix, •— les 

écaler. 
ChamaiUcuky *— danse du Bas- 

Berry et de la lisière de la 

Marche. (Voy. Branle,) 
Chambres hautes,— premier étage. 
Chambreux, — (Voy. Breussier, 



\ Ce mot vient du grec yûdwiy couper. (Voy. Roqubf., Gloss., mot Cenner.) 
Il faut que tant de moy tenez, 
Qu'ils ne sont châtrés ne senez. 



Tout partout pères on les nomme , 
Et de fait maintes fois advient 

Que ce nom très-bien leur convient. ( Cl. Marot.) 

Comment en venir? répond Pandrin, les veaux, les jeunes coqs et autres que 
j'ai sennez, en sont-ils morts? (P. de la Rivet, Nuit folle, 3.) 

3 Afin que par le moyen des bonnea prières pobliques, particnlièremeiit d'ung 
chacun de noz subiectz, etc. (Lettre de Henry IV aux maire et'eachdvins deBourgeiv 
pour leur annoncer la naissance du Dauphin. 27 septembre 1601.) 

3 Dérivé de chignon, 

4 Dans le vieox français, on disait : i7 ne m en chaut. 

5 Encore vauU mielx tonte voie 

Demorer en son pays 

Que aler, pauvres chaitis 

Là ou n'a solas ne joie. 

(Thibaut, comte de Champagne.) 

6 Cependant tes mestayers qui là auprès challoyent les noix. 

( Rabelais. Voy. le Glossaire de cet auteur dans l'édition de 
Ledemtu, 1837, p. 47^0 



26 CttA 

Chande , Chanvreux , Filant 

dreux,y 
ChambroUery — • brandiller bras 

et jambes. 
Chameirùn, *— tuf. 
Chammotie, — ohenevotte. 
Chami, — (Voy. Chandèt^ Chati" 

ni.) 
Champagne y -— contrée plate 

du Berry, entre Sancerre et 

Néroiid/es (Cher). 
Champeltire ^ ^ — cisianeUe de 

tonneau. (Voy. Dousi.) 
Champis a , ..^ né dans les 

champs, enfant trouvé, aban- 
donné ^ et par suite né hors 

du mariage ; — gai, éveîHé. 
Chancrée heHfe{àîa)y — »- géra- 
mon^heKbe àRobert(Doit;^ 60). 
Chande , — - chanvre. 
CharutëTy — moisir, se dit aussi 

pour attendre. (Voy. Chamîy 

Fért) 
Chanrd, — (Voy. Chami,) 
Chante-puceliey — localité près 

deLevroux (Indre). — Chante- 



CHA 

neiwin^— locsJitéprès de Lury 
(Cher). 

Chanvrer^ — uter avec Féchan- 
vrolr les plus- grosses chèiie- 
vottes qui sont restées dans la 
filasse. 

Chanvreur y Chanvreux ^ •— ou- 
vrier qui travaille le chanvre. 
(Voy. Breussier, Ouafnbreux,) 

Chape y Chapée, ChapeîUey — se 
dit des bétes à côrae mar- 
quées de blanc à la tête. 

Chapidau 3, — porche. 

Chapotter^ — bûcher, dégrossir 
une pièce de bois; — décou- 
per maladroitement. 

Chaptusery — couper menu. 

Charabiat , — barbouiâeur , 

. homme qui ne se (ait pas 
comprendre. 

Charabiatery — tracasser, chica- 
ner. 

Chanèrey •— passage pour une 
charrette , — ^ barrière. 

Charissany — échalas. (Voy. Char-^ 
nier et Crela.) 



1 Mot o(nTompu : il faut écrire et prononcer ehante-pteure. C'est, dit Roque- 
fort, dans son Dictionnaire étymologique, un arrosoir deè jardiniers, à queue 
longue et étroite; ce nom vient des verbes chanter et pleurer; on appelle chant le 
bruit que feit Teau de la chante-pleure, en sortant par ses petits trous,' et les 
pleurs sont représentés par l'eaa qu'elle répand. Cette explication cotivient mieux 
encore à la cannelle des tonneaux. 

2 Du latin è camptf. Voy. le Glossaire du Rabelais publié en 1887 chez Ledentu, 
p. 473. — C*est de ce mot que se sont formés champignon, champignonet , cham- 
pionnet; ce dernier nom, qui fut celui d un de nos illustres généraux pendant la 
révolution, lui fut donné à cause de sa naissance. [Biogr. Univ. : mot Chant' 
pionnet, ) 

Le feu évesque de Valence , qui ne croyait point la tranemibstaotiation, qn*ent-il 
de voir son fils de champis , capitaine; de capitaine, prince souverain; de prince, 
poltron; de poltron, banny ; de banny, maréchal; de maréchal, c... , et maréchal 
aussi c... que le maréchal Vulcain. ( D'Aubignr, Confess. de Sancy.) 

3 De chapiteau : par synecdoche. Ta partie est prise pour le tout; le couronne- 
ment du porche pour le porche même. 



CHA 

Charnier^ -~ arrêter, ensorce- 
ler : Charmer le feu; Char- 
mer un essaim d^abeilles. 

Charne, — charme, arbre- De là 
vient Charnier. (Voy. ce mot.) 

Charmer» — (Voy. Charisson.) 

CharonneaUy — bacs de moyeqine 
dimension pour le. passage 
des rivières. 

Charpigneiuc^ — * hargneux. 

Charrée, — résidu des cendres 
de lessive. (Voy. Cherrée.) 

Charrié, — drap de lessive. 

Charriera j — bacs de grande di- 
mension. (Voy. CfiaronneauJ) 

Charte, •— charrette à ridelles. 

Chardlton^ — charretier en se- 
cond. (Voy. Boyron) 

Chartorij », -7- charretier. (Voy. 
Chereàer») 

Châsse, — biçrre, cercueil, 

Chasse , — renoncule rampante 
(Bop,, 27). 

Chasse-pain, — localité' prés de 
Boulleret (Cher). (Voy, Bra- 
me-pain.) 

Chassotieilte , — vache en cha- 
leur. (Voy. BoussoueîUe.) 

Cfiassouery — taureau, étalgn* 
.(V©y. Boussouer.) 

Chdte(et, — dévidoir. 

Chdiron, — jeune bœuf npuyel- 
lement châtré, 

Chauculon, — dernier enfant 
d'une nombreuse famille, le 



CHE 17 

dernier d^une bande« (Voy. 
Boiquat.) 

Chaud, — colère (adjectif). 

Chaud (la), — la chaleur : il a at- 
trapé la chaud, il a pris chaud.. 

ChaudHre/roidi , — pleurésie. 

Chausses , — * bas. 

Chautiau, — pain ei\tamé, le 

, contraijre du mot français 
Chanteau, qui signifie mor- 
ceau coupé d'un grand pain. 

Chavancey Chevance, — deux lo- 
calités près de Marré (Nièvre). 

Cluxvant, — < chat-huant. 

Chavery — chercher le poisson 
dans les chaves. 

Chaves, — • trous du rivage où se 
tiennent les écrevisses. 

Cfuwochê, — femelle du cbat- 
huant. 

Chavonner, — se dit d'injures, 
de cris {HToférés par la foule 
contre une personne qui fuît. 

Chebris, — chevreau. 

Cheiner, -— pleurer. 

Cheinjte, •. — terre en jachère ren- 
fermée par un trait de char- 
rue. 

Chemie rond^ — blouse. 

Chemi^tte », — veste. 

Chenard, — jeune chien. (Voy. 
Clùou. ) 

Chêne Fy, — chêne pubescent 
(BoB., 12 16). 

Cheneau, — gouttière, canal de 



I .... Mais Jupiter la veu , 

Et lâchant de sa dextre une oirible tempête; 
Au malheureux charton écrabouille la tête. 
La Fontaihe, Fab, Vm, 12, a dit : 

Le charton n'avait pas dessein 
De les mener voir Tabarin. 



(Ant. deBaïf.) 



Le charton dit au porc : Qu'as-tu tant à te plaindre? 
2 Par contraction de chemisette. 



28 



CHE 



bois qui reçoit les eaux d'un 
toit elles jette en bas. 

Chenillon, — déguenillé. 

^AawM,,-r- fort, solide, ricbe, cos- 
su : c'est d\i chenu, ce n'est pas 
de îa petite bière. 

Chémntj — qui vend cher sa 
marclxandise. 

Chère-sçjée {moulin de), — près 
de SainterMontaine (Cher.) 

Cheretier^ — ^cbarretier. — (Voy, 
Charton.) — Chereder de bat, 
— conducteur de bêtes de. 
somme. 

Cherrée. — ( Voy. Charrée.) 
Chesserau, Chesseron, — (Voy. 

Sécheron, 
Chasseresse y Checherèche, — sé- 

cberesse. 
Cheiigner, — r blesser, donner un, 

mauvais coup. 
Cheval (cresson de)^ — véronique 

beccabunga (Bor., 1074)- 
Chevalier, — faire un cbenal 

dans le sable d'une rivière. 
Chçvau (un) , Chevals ( des ), — 

pour un cheval, des chevaux. 
Chevaux (herbe dé), — jusquiame 

noire (Bor., 10 10). 
Cheveux de la Fierge, — cléma- 

. tite des haies (Bor., i). 
Chèvre y — chevalet pour scier 

le bois. 
Chevrolie, — taupe-grillon. 
Chévry, — carotte commune 

(Bor. , 607). 
Cheyée, ^— planchette suspendue 

au plafond et sur laquelle on 



CHI 

pose Içs fromages pour les faire- 

sécher. (V. Esseyéet Ègùtasse.) 
Chez^,'-'^ cette préposition, sui-» 

vie du nom des propriétaires 

ou des fondateurs, a formé 

des noms de localités : Chezr. 

Cdmbéj près de Pevsday 

(Indre) ; — ChezrPwl(ibid,) ; — 

ChezrJabier, près, de Saint-i 

Prejet (Cher). 
Chiçhonne, -r— rôliç de pain dans , 

du vin. chaud. 
Chie-mou , — mercuriale an-. 

nuelle. (Voy. FoireUe,) 
Chien (porreau de), -—asphodèle 

blanc (Bor., i 285). (y.Ninans,) 
Chien frais (parler), — se dit de 

celui qui ne parle pa3 natu-. 

rellement, qui pindarise, qui 

affecte de parler bon fran-. 

çais. (Voy, Ferlu.) 
Chièvres ^ , — * chèvres. 
Qhigner, — pleurnicher, pleurer, 

en rei^iflant cpmpae font les 

écoliers. 
Çhigot, Chigotter.-^ (Voy. Cabm 

et Cabiner,) 
Chimer, — pleurer. 
Chinchin (un), — une petite 

quantité. 
Chiot(tenae de forges), — plaque 

de fonte percée pour laisser 

échapper le laitier dn foyer 

d'affinerie. 
Chiou , — petit chien. — ( Voy. 

Chenard. ) 
Chiouler, — pleurer d'un air bête. 
Chiper, — - dérober. 



1 Nous disons en français, par un emploi semblable , je viens de chez-mon père, 
je passerai par chet^uous , où les. mots chet-mon père, chez-xMus, compléments des 
prépositions de et par, se comportent absolument comme des substantifs composés. 

2 Là rencontra une gaye bergère, laquelle à l'ombre d'un bui^sonnet ses bre- 

biettes gardait, ensemble ung âne et quelques chièvres. 

( Rabelais j Pantagruel, V, 7O 



Cïfl 

Chtpoton , — qui touche à tout 

Chèque , *-^ bille de terre cuite , 
de marbre et d'agathe, dont 
les ônfaiHs 9e servent pour 
3.ouer : ces filants jouent aux 
chiques. (Voy. GobiUe.) 

Chiquely^^ excédant de la me- 
sure ; donner le chiquet, faire 
bonne mesure ; s'applique sur- 
tout à la vente du lait. 

Choppe , — poire molle. 

Chouse » 5 — chose. 

Chotiser , — faire une chose , 
ranger, accommoder. 

Œti, Ch'tùe, — chétif, chétive, 
mauvais, mauvaise. ( Voy, 
Chaitis. ) 

C/iiwf e, -^ buplèvre aristé (BoR., 
554). 

Chutrin^ — - petite maison. 

Cimeauy — branchage de la 
tête (cime) des vieux arbres. 
(Voy. Régaler) On distingue 
dans la corde à charbon celle 
de cimeau et celle de taillis. 

Cinelle, — (Voy. Cenelle.) 

CiaineUe , •-* salade. 

Claùin^ Clairon^ — grelot au cou 
du gros bétail. 

Ciaùrir, *— briller^ parîdtre clair^ 
chatoyer. 



COC 29 

Cicûrté^, — clarté. 

Clampin^ — négligent, lambin. 

Clameurs et Cldmours, — mon- 
tagne près dfe Soulangy 
(Nièvre). 

Clos y — fléau à battre le blé. 

Cliarclie (à laj 3, — au point du 
jour. (Voy. BrinHie,) 

CUncher^ — pencher. 

CUocher^ — clocher j commettre 
une faute grave. — • (Voy. Sa- 
bot.) — On dit encore sa santé 
ou ses affaires c/zWAen^, c'est- 
à-dire se dérangent. 

Cloque^ — r cloche. 

Ciorie , Closerie , — petite mé- 
tairie, champ entouré, clos 
de haies , ou de murs. 

Coche (çafaîi)^ — »• entaille^ cela 
porte coup, cela fait en- 
taille. Se dit d'un accident de 
nature à compromettre la 
réputation et la foctune de 
quelqu'un. 

Cochelin, — cadeau que les pa- 
rents font à une mariée, et 
ordinairement composé d'us- 
tensiles de ménage. 

Cocher (verbe), — faire le coq. 

Cacheter^ Cochonner, — mettre 
bas; se dit de la truie. 



' I- Ce Dieu qui dit : nul n'est égal à moy : 

L'homme n'est rien, le prince ny le roy ; 
Je suis qui suis , j^ay parfait toute chouse , 
Je suis le Dieu qui ay l'âme jalouse. ( Ronsard. ) 

Le bon père Pavault m'a appris qu'il y avait trois sortes de diouses dont il se faut 
garder. (Vbrville, Mqy» de j>aivenir.) 

a Pourquoi viens-tu , soleil, ne scais-tu pas 
Qu'on n'ha besoin de ta lumière errante? 
Autre soleil demeurant ici-bas 
Jette sur nous une clairlé plaisante; 
Guide autre part ta carrosse flambante, 
Va te cacher, tourne arrière tes pas. ( Amadis Jamtn.) 

3 Par corruption pour : à la clair-di{dn, latiu dies ?) comme Brundie pour brun-di. 



3o COC 

Cochon {herbe à), — tenouée des 
oiseaux (Boa., ii47)* 

Cociifltfje, — ciguë tachée (Bon., 
621). 

Co^^ — couver. 

CoBudre, -— coudrier^ noisetier 
(BoR.,1319). (Voyez Qu^rfre.) 

Cœurs y — prunier des oiseaux 
(BoR., 368). 

Coffin^ Coffinecm « , — cor- 
beille , manne , petit panier. 

Cofigrum^ — cuiller en forme de 
pipe dont le manche est creusé 
comme un tuyau, et qui sert à 
puiser f eau dans un seau. Il 
s'en va comme un cofignau, se 
dit d'un homme c[ui a le dé voie- 
ment; -^ étui en bois que le 
faucheur suspend à sa cein- 
ture, et où il met de Feau pour 
mouiller la pierre à aiguiser. 

Cognasse^ — coing, firuit du coi- 
gnassier. (Bor., 4*^0 

Coi (se mettre à laj, — se mettre 
àPabri.(Voy. Ecoj\) 

Coiffe, — se dit exclusivement 
du bonnet à barbes. 

Coiffion, — coiffe très-plate et 
trés-Iarge du haut. 

Coinche, — auge en pierre ou 
en bois , dans laquelle on fait 
manger les cochons. 



CON 

Coite ^ , — lit de plume. 

Colas, — geai ( oiseau ). 

Colidon, — ouvrier de villej à 
Bourges, par opposition à vi- 
gneron. (Voy. Y<^iA 

Combe, — accrue àe bois. 

Combien f Combien dire I — 
beaucoup. Se place devant un 
adjectif ou à la fin d'une 
phrase : il est combien gros> il 
est gros combien ! ou combien 
dire ! 

Commande, — grosse corde , se 
dit de celle qui soutient l'an- 
cre d'un bateau. 

Communal (substantif), — terre 
communale, pâturage com- 
mun. (Voy. Usage,) 

Compagnons blancs, — lychnide 
du soir (Bor., 255). — Con\' 
pagnons rouges, — lychnide 
du jour (BoR.j 256). 

Concomilte, — centaurée bleuet 
(Bor,, 772.) 

Concrire (se) 3 , — s'épaissir^ se 
coaguler. 

Conduit, — arrivé. 

Confondu, — gâté, perdu. (Voy. 
Forfait (à). 

Console, — consoude officinale 
(BoR. , 897). 

Contre, — auprès , vis - à - vis 



1 Du grec xiipivOf, corbeille, panier, manueijmD. 

Venez sur vos rives secrètes , 
Soudain cueillir à pleins coffins 
L'éniaif des plus belles fleurettes, 
Ornement de vos fronts divins. (ScÈv. de S^'-Marthb.) 

Portant sur ma cabocbe un coffin de Hollande 

En guise de bonnet. ( Saint-Amant.) 

1 En français , ce mot s'écrit couette. Il vient sans doute de quietus, d'où nous 
avons fait coi, se tenir coi. 

3 Du latin eoncrescere, concrevi , concretum : de là est formé notre mot français 

i 

concret opposé à abstmit. Rutebeuf a dit : Si se congrient es cors par chaleurs et par 
humeurs. 



CON 

(Voy . Long {au) ; ■ — en coQipa- 
raison de : cet homme est bien 
vieux contre vous, beaucoup 
plus âgé que vous. 

Contre^otttf — trombe, tourbil- 
lon. ÇVoy. Entreb6iU,Çoffe,) 

Coqsigrueif — > bugrane gluante 
(BoR., 444). 

Coque, — souche, racine. 

Coquelky — ëcuelle ou tasse sans 
anse, ordinairement en bois. 

Coqueiuchante , Coquetuchon,-^ 
primevère officinale. (Bor., 
1087.) 

Coquer^ — choquer, se dit des 
œufs qu'on brise l'un contre 
l'autre. 

Coquin^ — gentil : cet agneau 
est bien coquin, 

Coquinerîe (/a), — localité près 
de Crosses^ canton de Baugy 
(Cher). — Autre près d'Ar- 
thon (Indre). 

Corbe^ — fruit du sorbier do- 
mestique. (BoR., ^22.) 

Cordelée {haie) », — entrelacée. 

Coririj — œuf couvé. (Voy. Coui,) 

CormcUUon ^ — attache de la 
crémaillère. 

Cormeuse^ — cornemuse. 

Cormeuseur , — joueur de cor- 
nemuse. 



GOU 3i 

Cormier, -— sorbier domestique 

(BoR. , ^22), 
Cormuse, — (Voy. Cormeiw^.) 
Cormuseux, — joueur de cor- 
nemuse. 

Coma/an,Corn^Ae,— champignon 

Corner, — sonner du cornet à 
bouquin. 

Cornes, — macre flottante 
(BoR., 347). 

Comiau, — chien mâtiné, qui 
n'est pas de race; — nuage noir. 

Comueik, — (Voy. Cornes.) 

Coronel », — colonel. 

CorpaUle, — corde en paille^natte. 

CorporcU, -7- caporal. 

Corporé, — corpulence. 

Corsier, — houx commun 
(BoR., 861). 

Cordnes 3, — rideaux de lit. 

Cosidon , — bourgeois. 

Cosse, — souche d'arbre. 

Cosse de noix, — mauvaise plai- 
santerie en parlant*d'un bossu. 

Cosser 4 , — meurtrir : fruit 
cossé^ — repousser avec la tète 
en parlant des animaux. 

Coti, — froissé, meurtri. 

Couale^ Couard, — - corbeau. 

Coualer, — pousser des criar 
semblables àceux du corbeau. 

Couarder, — couper un ou plur 



I Ce mot s'emploie en parlant des haies faites avec de grandes branches 
flexibles, généralement desanle, tressées horizontalement autour de paiix {voy. ce 
mot) fichés en terre de distance en distance, et destinés à la consolider. La baie 
cordelée est comme une étoffe dont les pmtx sont la chaîne , et les branches for- 
ment la trame. 

a La dénomination, dit Epistemon à Pantagruel, de ces deux vostres coronels 
Rifâandouiile et Tailleboudin en cettuy conflit nous promet asseurance, heur et 
victoire. ( Rabelais, Pantag. IV, 37.) 

3 Du latin covHna» 

4 Saute à Tentoar de moi , et de sa corne essaye 

De cosser mon mastin qui l'abaye. ( Ronsard.) 



32 



œu 



sieurs nœuds de la queue d'un 
animal. (Voy. Ecauder,) 

CouarCy — queue de cheval. 

Coucou^ — diverses fleurs prin- 
tanières, anémone pulsadlle 
(BoB.y 4)* O^^^y* aussi Co<7U&- 
ItAchon,) — Coucou {fieur cfe), 
>— narcisse , faux narcisse 
(BoR. ^ i3ii). ~ Coucou 
[pain de), (Voy. AUeiuia,) 

Couenne, — pré, prairie dont 
la sole (Voy. ce mot) est bien 
fournie, comme la couepne 
d'un morceau de lard. 

Couesme , — sot. 

Coui ( ceuf), — œuf couvé, gâté, 
(Voy. Corin,) 

Couinard, — grognon^ qui se 
plaint toujours. 

Couiner, — grogner : un co- 
chon couine, 

Couisse^ — noix dont le brou ne 
veut pas se détacher de la 
coquille. 

Coule (ça)^ — le terram est glis- 
sant. (Voy. Xav«(cà). 

Coulmon. — ( Voy. Cheveux de la 
Vierge, ) 

Coulombier «, — colombier. 

Couhtreau^ — rigole, gouttière. 
(Voy. E chenet,) 



COÛ 

Couneille ^, — quenouille. 

Coupassée^ — coupure. 

Cotmeau 3, — copeau; — bar- 
dane à grosse tête (Bob., 
763). 

CoUpé en deux, -î— interdit^ dé- 
sorienté , réduit à quia. 

Couplage , — couple^ deux ba- 
teaux liés et naviguant en* 
semble. {Voy, Equipe.) 

Coupure {herbe à la),* — orpin, 
, reprise (Bor., 307). 

Courail^ — verrou. (Voy. Coun 
rou , Crouiliou,) 

CouraiUer^ — verrouiller, (Voy. 
Courouiller). 

CouraJtier^ — coureur, vagabond. 

Courge^ — barde. 

CourgeUier^ — cornouiller mâle 
(BoR., 549). 

Courgnole, — gorge très-petite. 

Courine^ — petite case dans un 
coffre ou un tiroir. 

Courou^ Crouillou, — verrou. 
(Voy. Courait,) . 

CourouHler. — (Voy. CourazUer,) 

Coussote^ — espèce de poêlon à 
manche coiirt, servant à pui- 
ser l'eau dans un seau. 

Cousté (se prononce coûté) 4, — . 
côté : mal de cotUé, 



1 Et dedans ledit arpent seront comprises les garennes si aucunes y a, foyers et 
coulombierSf granges, bergerie et estable , jusqu'à concurrence dudit arpent, et non 
plus. {Coutume du Berrj, XIX, art. 3i.) 

2 En revenant de l'église, le mari va prendra derrière la porte de la maison un 
instrument de jardinage , et donne quelques coups de bêche dans le javdin; pendant* 
ce temps la femme prend sa couneille et se met à filer. Cette formalité constitue 
en quelque sorte leur installation dans le ménage. 

3 11 met là mainte branche enlacée 
De menu bois avec tendre feuillée 
Par ci par là confiosément é[mn 
Et coupeaux secs. ( Scévole de Sainte-Marthe. ) 

4 Ton ayeul paternel, l'^yeul aussi du cousté maternel ont possédé grands règnes 
et empires. (Fr. Habert.) 



COtJ 

Consternent > fioûiancCy Cùuiange^ 
— prix , valeur , dépense , 
coût. 

Coûté, Coûie^ *— côte, côte ; de là 
vient sans doute Coutéger^ être 
côte à côte. 

Coutéger^ — - serrer de près 
quelqu'un de qui on espère 
quelque grâce^ quelque fa« 
veur : CtefiUe est hin eoutégée^ 
pour dire qu'elle est bien re- 
cherchée en mariage, qu'elle 
A beaucoup d'adorateurs. 

CoutenceuXy — cher, qui coûte 
'beaucoup, de haut prix. 

Coûtiy'—se dit du bois qui, étant 

. resté longtemps dehors, a peiv 

du de sa qualité. (Voy. Bouté.) 

Coûton , ^— côte , tige. 

CouiwnémerU^ , ^-< habituelle- 
ment^ ordinairement, selon 
l'usage. 

Couvertis^ — toit. 

Coyon , — homme qui se mêle 
de détails du* ménage; (Voy. 
^Barbottiau, Manette.) 

CmiUard, •^- criaiUeur. 

CraiUer^ — Cracher salement, 
ou crier trop fort. 

Crfimois^ -— galéope tetrahit 
(BoR^i 95a). 

Cramoue^ — moue. 

Cray, CraiUat^ — crachat. (Voy. 
Cupas, ) 

Crasses (des), -^ toutes choses 
nuisibles, des fruits verts, de 



cRo a 

la neige, du verglas, etc. Il 
tombe des crasses; il mange 
des crasses. 

Grela^ — échalas. (Voy. Charissou 
et Charnier,) 

CreUey — froment rampant 
( chiendent) (Bor. , 1 56o). 

Crenne^ — chiendent : terrain 
encrenné^ terraii^ rempli de 
chiendent. (Voy. CreUe,) 

CrésiUer, — cri du bois, du fer, 
de l'étdin , avant de se rompre. 

Creuse de noix y — - coquille, co- 
que. 

Creusoi , — moineau de la pe- 
tite espèce ; le friquet qui 
aime les creux, les trous. 

Crevaison y — la mort i faire sa 
crevaison, mourir. 

Criasy — teiTC crayeuse. 

Croix^ — pomme sauvage. (Voy. 
Gueroude.) 

Croix-Puante (fa), — ancien gi- 
bet près d'Orval (Cher). 

Croizier^ — pommier sauvage. 
(Voy. Egraffeau.) 

Crosy Croty — trou, creux, pièce 
d'eau. — Ce mot a formé quel- 
ques n<»ns de localités : Mali- 
crosj près de Chevenon 
(Nièvre); — Cros-Fondu^ près 
de Raveaux (Nièvre). 

Crossins , — crochets. 

Crotter 3, — creuser , fouiller 
la terre , fiaire un trou. 



t Mes utte chose vos vueil dire qoi n'est pas de grand cotistement 

( RuTBBEUF, Le Brichemer.) 

Les({uel8 seigneurs et riches hommes ont fait de grands et notables édifices en 
iceux lieux qu'anciennement et au temps desdits , dont estaient de petit accense ei 
de petit coustement. 

{Ordonnance de François f, sur les eaux^et-foréts. Mai i5i5 , art. 88.) 

a Bbaumanoir, ch, a et 65, a dit acoustumement 

3 Je suis fecords que feu Jacques Golio, alors abbé de Saint-Axnhroise de Bourges, 

3 



34 CVE 

CrouiUouXy Crouitkt ' , — ^ ver- 
rou. 

Cûer, — curer, nettoyer. 

Cmsse^ "^ fournée : ces deux 
pains sont de la mèfiae cuisse, 

Ciiissin^ * — coussin , oreiller. 

Cukffid, ' — feu foUet, 

CMjaiàne^ — - ouvrier ties mifie- 
raîs de fer du Berry >. 



Cumin des ptésy -» alaus des 

prës. (BoR.,591.) 
Cupasj '. — crachat. 
Cuper, — cracher. 
CwuUky Cwns^ Cumn^ — - tro- 

^on : un CurcLs de pomiae. 
Cèu^'Bourse, — localité prés tde 

Neuvy4^aâUoux (ladre). 
Cmrter 3, — éla^^uer, nettoyer 

ua surbre. 



faisant erotter près des fossés de la£te abbaye, fut tmuvé «n iDOnoMiit ^ |iiGrre , 
dans leqael oti trouva an cercueil en plomb, an homme tout anné, «t plomBon pièces 
de monnaie, et des médailles antiques. 

(CiUl7ME«:V, Butoire dn SetTy.) 

I Mais il fait an grand bruit dedans l'estable et puis , 
En poussant le crouillet, de sa corne ouvre l'huis. 

(Ronsard.) 

2 Ces minerais ont leur gisement dans des terres argileuses jaunâtres. 

3 Dérivé du latin curto , are. 



DAM 



DEC 



35 



D 



Dame, •— arrêt m terra 4aii6 
un fossé) témoin èe l«rre 
dans un déblai. 

Dame (terme d« forges), — 
plaque retenant le bai» die 
fonte dans le creuset d^un 
haut-fourneau. (Voy. Get^ 
tilhomme,) 

Damée y — enceinte, devenue 
dame. 

Damer, — bsrttre le lemâii avec 
Finstrunient de paveur aqppelé 
Demoiselle. 

Damier {le), — ftitillaire pin^ 
tade (BoR., 1289.). 

Dangereux, — ruisseau aflUient 
du Cher, près Bruére (Cher). 

Danrée , — petite mesure pour 
débiter le lait. (Voy. Dewée,) 

Dard, -»- ftrak. 

Dardée, — temps de travail; — 
intervalle : par dardée, de 
temps en temps. 

Dardekr, — trenàrlerde la fièvre, 
cm de cdérc. — Se dardeler, 
s'élancer. — Signifie aussi 
trembler de joie : cet enfant 
est content, il en dmrdêle. 

Darrière », — dfemère. 



DeBmoke, •-« cassaitie k ipteue 
en terre etoîte. 

Dauche , — douillet. 

Débarrer la pwie , — l'oum'ir. 
(Voy. Barrer,) 

D^ueke, — isteinraptioit de 
travail. 

Débauché, — gâté : temps dé- 
bauché, temps qui se g^, qui 
est à la pluie. 

DébesiUer, — mettre en pièces ; 
— gâter quelque, chose. 

Débiter, — détériorer, gâter, 
souiller une chose. 

Déblavé, — récolté. Se dit des 
terres où. la récolte a été enle- 
vée en saison ou même par 
accident. 

Débourdouler , — dégringoler 
en roulant avec un bruit 
sourd. 

Débringuer, — - démsuitibuler un 
ouvrage c(HnpUqujé.--^i)dZ>r/n- 
gué, mal mis , débraillé. 

Decancher, — tirer d'une diffi- 
culté, dj^arrasser, défeicher. 

DécamÙer, — feiir. 

Dàsarêmer (se) », — sortir du 



1 Devisant avec elle , luy persuada monter darrière luy en crouppe. 

( Rabelais, Pantag. V, 7. ) 

2 Nous tMuvot» (kns une chamon satiriqpie, assex gaillarde, attribuée à un 
simple ouvrier berrichon, et que nous regrettons de ne pouvoir âter tout entière: 

Il saute sur le fricot ; 
Et s'décarêmi oomna il faut, 
La bonne avantaM, o giiéi 
Xa bonne fl^rantowl 



36 DEC 

carême j £aîre gras , et , au fi- 
guré, prendre du bon temps> 
faire débauche. 
DécesseTj — cesser. 
Décliaranguer, — dépecer. 
DécheitUrer ttn champ ^ — dé- 
fricher les accrues denses haies. 

Déconasser une poule , — lui 
faire passer l'envie de couver, 
en la plongeant dans Feau. 

Décotter, — cesser; se dit de 
celui qui a quitté sa tâche 
avant qu'elle fût achevée : 
il ne décoUe pas y se dit de 
l'importun qui n'a cessé de 
solliciter qu après avoir ob- 
tenu l'objet de sa demande. 

Décoytmery^ — se dit de celui 
qui ne veut se prononcer dans 
un marché ou lâcher ses écus. 

DécrépeTy — arracher les herbes 
flottantes d'une pièce cFeau. 

Décroché i Décrocheté {Stouma) 
(Voy. ce mot), — estomac à 
bas, constitution ruinée. 

Défdcer *, — défigurer, dépe- 
cer. 

Dégagé ^ — vif, pressé. 

Dégager {se), — se dépêcher, se 
hâter : dégagez-vous! (Voy. 
Habile! habile!) 

Dégarsiller^ — gâter, abîmer, 
gaspiller, détruire. 

Dégéner, — mettre à i'atse. 

Dégoisiller^ Dégoher^ -^, parler 
vite et longtemps; se prend 
en mauvaise part. 



DÉN 

DégorjatëTy — vômîr. 

Dégoméy •*— gourmand. 

Dégouliner^ — couler lentement, 
goutte à goutte le long de 
quelque chose, par exemple 
dans le dos. 

Dégoûtamment y •*- d'une ma- 
nière dégoûtante. 

Dégrasouillant, — état d'un en- 
fant couvert de vermine. 

Déguincher^ — dévier légère- 
. ment. 

DégusiUer^ — déchirer, chif- 
fonner. 

Dehors {entrer^ enfermer ^ rer^er- 
mer) y — sortir, faire ôortirj 
mettre à la porte. 

Délibéré », — décidé (d'un tdn, 
d'un propos). 

Délinguer^ — décliner, se faire 
vieux. 

Dékaré ^ , ■^— gaillard , avisé. 

Démaçonné (il ri a pas) , -^ en 
parlant de celui qui, dans 
une conversation, n'a dit mot. 

Demenger^ Demengeux , — exi- 
ger, exigeant. 

Demeurance^ Demottrance 4, — ^ 
demeure. 

Démon (le) , — localité près de 
Saint -Ghristophe-le-Ghaudry 
(Cher). 

Démonté (être) y -. — embarc^assé, 
être au dépourvu ; j'en suis 
démonté^ je ne sais comment 
m'y fH:*endre. 

Dénaibre (faire) ^ — impatien- 



1 'D^ face, £aire changer de face. 

2 Mais s'il a beu et mangé à suffisance, quil soit modérément gay, son corps 
dispos et son esprit bien délibéré. (Amtot.) 

3 Analogue de Luron. 

4 Si que toujours, ay espérance 

En la maison du seigneur demeurance, (MarOt. Ps, 19.) 

I^ mariage se fait , après la consommation duquel il meine sa femme au lieu de sa 
demcumncet (Et. Tabourot, Escreigne5dijonnaises,chaj^,Z'j.) 



PÊN 

ter fortem^Jît, faire enrager: 
ils mefçnl diàfiaip^y ces ch^ds 

Dénété^ — homme qui a perdu 
le nez, homme camus, qui a un 
nez court. (Voy .Gueux de nez.) 

Déiiclié^ — réveiJIé ,. vif. 

Denrée », — petite mesure, petite 
quantité : Œtite denrée! per- 
sonne de rien (injure). 

D^arteV,— séparer, partager, di- 
viser, donner. (Voy . Dispartir.) 

Dépoter^ -i- décrotter, enlever 
la boue épaisse. (Voy, Pater.) 

D^jMUoire^ — décrottoir. 

Dépeinier^ — < commencement 
d'apparition d'un objet dans 
Je lointain ou dans l'obscurité. 

Dépendeler^ — détacher un ob- 

' i^ qui était suspendu. (Voy, 
PenJdeter.) 

DépeniUer le. fumier^ .— l'écar- 
ter dans le champ. 

P^ens (dejy — coûteux : cela 



DÉR 37 

n'est pas de dépens] on dit 
d'un homme sobre, qu'il n'a 
pas de dépens. 

Dépiété {ê1re\ — avoir les pieds 
nors de service à la suite 
d'une, longue marche. Se dit 
des animaux. (Voy. A gravé,) 

Dépillfir^ —lancer son palet pour 
voir qui devra jouer le premier. 

Dépiter^ — défier. 

Déplamy^ — celui dont le visage 
a blêmi. 

Dépoitrinéy DépoitraîUé^ — qui 
a la poitrine découverte d'une 
manière indécente; mal ha- 
billé, sans tenue. 

Déprendre, — détacher. 

Déracher, — arracher. 

Derliner », — résonner par suite 
d'une commotion : les car- 
reaux derlinent dans l'orage. 

Déroyer^ — dérégler, égarer, 
déranger. 

DérodUer (se) 3, — se frotter les 



1 Denrée était employé autrefois pour exprimer la ^piantité de marchandises 
que l'on pouvait avoir pour un denier. ( Voy. la Farce de Patelin.) 

Et por ce qu'ele veut que li povres y puist aussi bien avenir comme li riches , 
cUe ne dit qi^e j'en feisse denrées y car teiz a 1 denier en sa borce, qui n'ia pas v 
^vtes. (RuTEBBUF, le dhde lerberie,) 

Une denrée de cresson. (RABELiis, Pantagruel, IV, 3a.) 

Qiaconqae Tend chanvre à Bourges*, il doibt du quarteron une obole Parisis, et 
s'il A*en a que ^juatre denrées, il ne doibt rien, et en sont iraiics tuijtz U hahitans de 
Bourges. {Ancienne oowtuMe de Bourges.) 

Lors dit le quens (comte) à son ribaut : 
CompaSns, or voi-je bien de plain 
Que d'une denrée de pain 
Souleroie tous mes amis. 
Je n'en ai nul, ce m est avis 
Ne je n'ai en nùlui fiance 
Fors en la roine de France. 
{Chronique de St.'^Magloire, publiée par l'abbé Lebobuf, t. II, p. i43.) 

2 Ce mot est derlin derlin, comme une onomatopée du bruit des cloches. 

3 Ecrivez dé-ranller, et ce mot se rattachera comme ar'œiller, à la racine ail. 
Malheureusement il ne signifie guère ce qu'il veut dire. Il semblerait par sa 



38 DER 

yeux en s'éveillant. (Voyez 

Arceitler. ) 
Derrauge^ — vents tumultueux^ 

débcvdements, orag^e , fracas. 
Désendetter (se) >, — ^ se libérer^ 

s'acquitter. 
DesoriUer, — couper les oreilles» 
Pesserter^ — défricher, essarter. 
Dessur a, — sur, dessus. 
Détarder i — fiaire perdre du 

temps, retarder. 
Détemer.^ --* (Voy. Détarder.) 



ÎMÈV 

DAerger 5, — désaltérer. 

Détorber 4, Destorber, Détorbe ^ 
Détourbe, — retarder, détour- 
ner; retard, dérangement 
dans un travail , une marche. 

Détourbery -— troubler, changer, 

égarer, traverser. 

DevaUeTy D^vaUée *, — descen- 
dre, descente. ( Voy. Fcdant.) 

Devant ^, Devant que, ■*- avant, 
avant que. 



composition exprimer le contraire d^arceUler, et il signiSe presque la méiùe chose, 
se frotter les yeux pour y voir plus clair. Dérailler, ou déreuiller, ne serait-il pas 
tout simplement une mauvaise prononciation de dérouiller? C'est une métaphore 
bien naturelle que celle d'igi homme qui se dérouille la vue, comme on dérouille le 
fer par le frottement. 

I Elle est morte désendeiiêe quasi de tout. ( Brantôme.) 

2 Desur la dure enclume où l'on bat les espées. ( Ronsard.) 

pOTtant dessur le fl*otit le mal de sa pensée. ( Idemt) 

3 Dérivé du latin detergo. — Déterger en français signifie laver. (Voy. Mol. , 
PourceaugnaCf If i5.) 

4 Dérivé du latin disturbo. 

Ma santé, c'est maintenir, sans deslourbier, moù état accoustumé. 

( Montaigne, Essais ,111, 1 3. ) 

5 Je semble au mort qu'en fosse l'on dévale , 

Tant je suis et pauvre..... et pâle. (Ronsard.) 

A la feuille d'hyver qui des arbres dévalle. {Idem,) 

Il dit qu'il ne faut pas à son secours aller. 
Ni pour le retirer la corde dévoiler. 

(Vauq. DELA Fresnaye, Ah poétique.) 

Des amoureulx qui montent et dévallent du mieux du haut de deux ou trois es- 
taiges par une treille ou longière pour entrer eu une maison. 

(Martial d'Auvergne.) 

On luy attachoyt un cable en quelque hante tour pendant en terre. Par iceluy 
aveeques deux mains montoyt puis dewUçyt si roidement et si asseurément que plus 
ne pourriça parmy un pré bien égualé. (Rabelais, Garg., I, 23.) 

. 6 Et sicfevatitmoi Vonfemouries, 

Toujours en mon cœur vivriez. (Roman de ia Rose* ) 



ïfE9 

Hére^, — tablier. 

Devant soi^ — fortune ^ res- 
sources. Se dit principale* 
ment d'une personne à ma- 
rier qui a de l'aisance : elle 
a quelque ch^se deveati soi* 

Devenir, — venir de : a-^ea-vous 
été à la ville ? J^n devins. 

Dévidé » , -— dévidoir. 

Devinouer, — énigme. 

Devise j -^ subterfuge 9 dis- 
cours, entretiens, {propos fa- 
initiers,* — ligne séparative 3. 

DeviseuTi '— qui divise, fixe les 
limites. 

Deviter, — ôter : devîter ses 
chausses, ôter ses bas. 

Diable {fourchette du), — (Voyez 
Chancrée {herbe à la), — Diable 
{mors du), ~* scabieuse succise 
(Bon. , 673). — Diable {bâton 
au), — cîrse des marais (Bor., 
748). 

Didchef — Diable ! Diâche et 
toi, que le diable t'emporte ! 



DOM 39 

Dtme {le), Dtsme, Dixmei^ — 
la dîme : il a levé son dixme. 

Dine, — poule dinde. (V. Bine,) 
Dmon, — coq dinde , -^ imbé- 

cUle. 
Diors, Dior, — dehors. 

Disandermes, Disette, -«- can- 
cans. 

Dispartie y — limite de pro- 
priété. 

Dispartir, — (Voy. Départir,) 

Divarsy Divarse , — plaisant , 
boufibn. 

Diverdy • — gai, joyeux. 

Z)^£ye. — (Voy. Dispartie, ) 

Dodeliner, — bercer pour en- 
dormir, remuer doucement. 

Dogne, Dognot {un homme), — 
un homme douillet. 

Dogue (faire son), — faire l'im- 
portant. 

Domaine, — « métaierie^ ferme. 

Domaye (la), — ancien habit 
de cérémonie des paysans 
Sancerrois et du Nivernais, 



1 Dans une pièce de vente recnéUlie par Etieime Tàbourot, dans ses bigarures, 
rVy 3 , on lit : Son cfevantière blanc. 

2 On disait, dn temps de Ronsard , dévidance : 

Ne tourne pins ce devidaw» 
Comme soudain son cours s'arrête; 
Ainsi la fureur de ma teste 
Ne tourne plus en mon cerveau. 

3 Et quant les deviseurs auront veu et ensuis et regardé les leus et places, ils 
doivent marcher la devise là où ils sont assénûï, et bàner là eune nouvelle devise ^ et 
si ils ne trouvent assentiment, tb la doivent hite selon leur semblance toute nou- 
velle, et boner là et à ce faire doivent appeler tant de jeunes gens comme lou pora 
avoir en la contrée pour avoir longue remembmnce et garantie. 

( Assises de Jurisprudence , ch. a65. ) 

4 Droict, raison et coustume est telle que ung ehasonn doit payer son disme, 

i Jndtnwe Coustume de Boutyes , ch. 88.) 

Que le dixme se doit lever et payer auparavant le terrage du champ. 

( 5. Cmsircr, Quesf . notables de droit.) 



4o DOR 

généràlémeuten' eotonnaée 
tleoe^ pour les jours de 
première communion , de 
Çratides fêtes ou de mariage. 
Lies balsgués en sont irès- 
• longues et le corsage très- 
court. 

Pormàtf^^— croûte d'une blessure. 
Dàruré^ — chaîne et croix en 
.or; — bijoux. 

Dossée de terre, — rejet de terre. 
Dôler^ — ôter, enlever. 
Doublon^ Doubionne^ — mouton 
ou brebis de deux ans. 

Doubtance S — soupçon^ doute. 
Doucette, — mâche, salade. (V. 
CUdriette, ) 

Douelle, — r douve, merraîn. 
Douter (se), — se plaindre, se 
. douloir. 

Dousilj Dousi *, — cannelle, 
petit morceau de bois ordi- 



nkiiiement en ooadiier, taille 
en pointe ou en cône, dont on 
se sert pour fermer ou bou- 
cher tm tonneau. { V^oy. ^Ourni- 
pelure, Duizi, Duy,) 

DoMï^, — ôter. 

Douter quebjv^un ^ •^— le «Otip 
çonner. 

Drapeaux/^, -^ langes. 

DrapiUxm , — chiffon. 

Drès,Drès4à, — là, à côté. 

Ihessière, — sentier^ chemin qui 
raccourcit. 

Dressoir, — buffet où l'on ran- 
ge tes plats en les dressant. 

Dresson , Derson, — cordon de 
m plat. 

Dret, — droit. Ce mot entre 
dans plusieurs locutions : fà- 
dret, Pà^droit,—\e bon côté, le 
^ sens convenable d'upe chose, 
d'un corps, d'un travail j r~r le 
bon moyen, la solution d'une 



i é 1 1 1 . 1 |, i | . 1 iS n* rmmn il. t A » i») 



I Davôit lé roy Bloys Vit éil espéraxu<e, 

Tonrs ne dit mot, Ambroise est en doubtance, (Jean Marot.) 

lie fMtaettSM , ijte tf le roy de France 
Passaitle^Blonls sans iMiciiiie<foti6ionoe, 
Le prendriez, etc. 

a II faudra tordre le doutil. ( Rabelais, Gar^. 1,3.) 

3 Je trouve le mot drapeaux avec cette signification dans plusieurs Noëls anciens. 

Quoi donc , Colin , ne sais-tu pas 
Que Dieu vient de naître id-bas ? 
Qn'il est logé dane nne étaUe? 
Il n a ni lange ni drapeau , 
Et dans cet état misérable 
On ne peut voir {bis) rien de plus beau {bis). 



fit ailleurs : 



Nous courûmes de telle roideur 
Pour voir notre Rédempteur 
Et créateur et formateur; 
Il avait (Dieu le sacbe ) 
De drapeaux assŒ grand besoin ; 
Il gissait dans la crèche 
Dessus un peu de foin. 



'dtf^de soi y «-^ en. droU soi, 
nç^aGUQ ^oja éqot. — i>ie^ en 
ta rivq en dret cFlà^ i — indica- 
tion d*uii point précis. 
Prille^—rle aéyQiement;lessor« 
ciers en menacent les petits 
enfants,: . 

• • • r 

Driller^ — avoir le dévoiement. 
Drilloriy — «homme maigre, ef- 
flanqué. . - 



DroU (au). — (Voy. D(iet) 

Drotess^^ —petite fille (dans 
un sens bienveillant)^ 

Jhi iteptds S — depuis lors. 

Durât f < — foie cuit de bœuf. 

Duretin Jloure », — cUêne à fruits 
sessiles (Bor. , 1 2 1 5}* . 

DîjTer 3 , — -r attendre , prendre 
patience : il ne veut pas du- 
rer, 

Duizyj Dusy^ Duy. — (Voy. 
DousîL) 



I La belle du depuis ne le recherche point , 
Et Tesprit rarement à la beauté se joint. 



(Rbomibr.) 



H advint du depuis qa'avec le mouvement 
JLe violon joua beaucoup plus plaisamment. 

( Vauq. de la Fresnate, Art poétique.) 

' ' ' ^ Kùure et Rouvre sont français. -^ Durelin est une épithète tirée sans donte 
' de la dureté du bois. ' ""' 

- - 3- Lî doB2 pensera et U doBz sovanifa ' ' ' - 

Sfi fait mon cner.esprendre de chanler, 
i . Et fine amorsqui ne m'i lait durer. 

(TmiAUTy comte de CWûl»pagIle,^dans la collection des 
vieux. pçàteÊ fixmç^$ de Çrapi^i^^ t. II, p. 9.) 



4» 



BBE 



fiDR 



E 



Eberlobé, — « étourdi , braque. 

Eberluettes, — éblouissements. 

Ebertuter^ éblouir. 

Ebouiner^ Ebousinner^ Ebouinèt, 
— rompre, tailler, rompu, 
écrasé. 

Ebrevagé, — abreuvé. 

Ebriat ï, — ivre. (Voy. îmbncU,) 

Ecole ^ -—qui souffre de la foira. 

Ecauder^ — ôter la queue. (Voy. 
Cotmrder, ) 

Echcder^ — écaler, enlever le 
brou de la noix. 

Echaiier^ , — . petite échelle 
double et basse appuyée des 
deux côtés d'une haie (bou- 
chetur^, bouchure) au point 
d'intersection d'9n sentier 
avec la haie, afin de donner 
aux piétons le moyen d'em- 
jamber. 

Echameau 3, —• bosse élevée en*- 
tre deux sillons, sur laquelle 
est plantée la vigne. 



Echofdofmety — chardôtaueret. 

Echamîr, — singer. 

Echenetf — cheneau, gouttière. 

B classé^ — qui souffre de la soif. 

Ecœ&mdî^ — dégoûté. 

Ecorcesj — bottines en cuir, 
sans semelle, pour monter à 
cheval et pour garantir les 
jambes de la boue. 

Eeorcîat^ — litige pour net- 
toyer le four. 

Ecomagesy-^^ produit delà tonte 
des arbres. 

Ecorner , Ecroner , — tondre , 
étêter un arbre, couper les 
branches supérieures. (Voy. 
Ecroper,) 

EcotioUies ) «-^ laine du ventre de 
la brebia, 

Eoouja, — (Voy. Corder,) 

Ecoy. — (Voy. Coi {à la), 

Ecarbotittter^ Ecrabouiller 4, — 
écraser un corps mou^ par 
exemple un limace. 

Ecrasée ( une ), — portion d'une 



1 Du latiii ebrius. 

2 Souvent récfaelle est simple et n'existe par conséquent que d'un côté; l'on se con- 
tente alors de planter de l'autre un pau ou une petite fourche saillante d'un ou deux 
décimètres au-dessus du sol, et servant de point d'appui au passant pour son pied 
droit, tandis que le gauche est encore engagé'sur l'échelle. La partie de la haie qui 
correspond à Yéchalier est soigneusement cordelée [voy . ce mot), pour que les vê- 
tements des passants ne s'y accrochent point. 

Dans les pays où il existe des bancs de pierre calcaire plats et minces , on en 
dresse en guise Yéchalier des fragments pourvus de part et d'autre des points 
d'appui ci-dessus décrits. 



3 Est une comparaison tirée de la bosse du chameau. 



4 Au malheureux cAarfon «fcar&outï/e la tête, (A. de Bâif.) 



Bouchettire qui a été ictSàée 
par des piétons ou ées bes- 
tiaux. (Voy. Assiéger» ) 

Ecroper, — « ébrancher. (Voy. 
Ecorner. ) 

Edfier, Edifier. —(Voy. Ad- 
fier.) 

Eduquer^ élever. 

Egaraché^ — égaré : yeux éga^ 
roches. 

Egotasse , — pot sur lequel on 
met égoutter les fromages, et 
qui reçoit le petit lait. (Voy. 
CheyéCy FersieUe.) 

Egrafigruisse 3 *— égràtignure* 

Egrafigner », — - égratigner, dé- 
chirer. (Voy. Grafigner,} 

EgrasseaUy -^ poirier, pommier 

(Boa., 4^')' 
Egfenasse, — * égratignure : il a 

une égrenasse dans l'œil. 
Egron, — héron* 
Elémosmnière (^),— raumônerie, 

localité près d'Anjoing (Indre). 



— . faittj déë «elairs. 
(Voy. AHée, Epéemit.) 

Emarauder fs'J, — s'impatien- 
ter, se mettre en colère, se 
fâcher tout rouge. 

Embarrassée, — • femme en- 
ceinte. 

Embaucher, «-^ commencer, se 
dit d'un travail. 

Embaufwméy qui est aviné, ou 
enthousiasmé. 

Embellir ^, — améliorer sous le 
rapport du produit : c'est un 
bon cultivateur ; il a bien 
embelli ses terres. 

Emberlauder, emberliner^^ — 
tromper en flattant, capter, 
embarrasser. 

Embema, — celui ou celle qui 
ne sait rien faire de bien , qui 
nefait qu'embarrasser^ 

Emberner^ Embenié^ Embœner, 



Ès-uns escarbouiliait Is^ cervelle. ( Rabel., 1*37.) 

Quand Thoste faut, il voit toujours «a tête 
S'escrabouilier d'une juste tempête. 

{ViONSAtiDf Franciade, lU.) 
Et quand il doit tonner, crainte que la tempête 
Pour les maux qu'il a faits nescarbouille sa tête. 

( SCÈV01.E DE Sainte-Marthe. ) 

1 Et même trouvèrent façon d'effacer, d*égraffigner, de rompre, de falsifier tous 
les livres qu'ils purent trouver de la dite science. 

(BcflirAV. nt» Pbrribm.) 

Toujours le chardon et l'ortie 

Puisse égrafiner son tombeau. ( Ronsard. ) 

2 Un même mot (rà xdcAov) embrasse en grac le bel et le bon, et le saint Esprit 
appelle souvent bons ceux qu'il veut^dire beaux. 

( Montaigne, Essais, III, 12. ) 

Que le bon soit toujours camarade du beaui 

Dés demain je chercherai femme. (La Fontaine, Fab. VU, 2.) 

3 Ce maUtre homme sceut si bien embieHiner cette fille qu'elle le creut. 

( Et, Tabourot. ) 



44 EMB 

— - eiSbarrasser, salir; crotté 
fort salement; — dans de 
mauvaises affaires. 

Emhlader, — semer en blé. (Voy. 
Emblaver,) — Embladée, — 
en parlant d'une femme, veut 
dire qu'elle est enceinte. 

Emiflmté (^champ) , — semé; 
Emblavé {homme), — qui a 
ses terres ensemencées i un 
tel est bien emblavé. 

Emblaver^ — semer, planter; se 
dît non-seulement du blé, 
mais de tout autre produit 
de la terre. (Voy. Vébîavé.) 

Emblavure , — blé destiné à la 
semence, et terre ensemen- 
cée. 

Embocojgéy Embourragé, — ter- 
rain couvert d'arbres. 

Embouer fs'J, — s'enfoncer , se 
salir dans la boue. 

Emboule\ Embouler, — mêlé, 
embrouillé 9 confus; — em- 
mêler ; elle a embouté son 
écheveau. 

Embourasser , '-^ emmaillotter. 

Embrouille , Embrauittammi < , 
—embrouillement d'affaires; 
— • renoncule dès champs 
(BoR., 34). 

Embranché y — se dît de cehii 



ENC 

qui a de mauvaises affaires 
par-dessus la tête. 

Embu^y — imbibé: ces terres 
sont bien embues, 

Emeger (V;^, — s'étonner, 
s'inquiéter, s'étotmer. (Voy, 
Ap enter,) 

Emmalader, Emmàladir, — de» 
venir pljis malade. 

Emmiauler^ — prendre par de 
douces paroles. 

EmmiauieuXy — doucereux, hy- 
pocrite. 

Empafféy.Empaffer, — empif- 
fré ; — enivrer , tromper. 

Empellementy Empallement, — 
bonde (polie) qui se lève et 
Se baisse pour raire sortir ou 
retenir l'eau d'un étang. 

Empigé, — empêtré , pris jpar 
les jambes. 

Empoujatté^ — plus qu'enrhumé 
ou enroué. 

Empoigne, — galette pour les 
enfants. 

Encanchery — embourbé (Voy.' 
CanùheJ ; — se dît au figuré 
d'une personne qui est dans 
l'embarras , dont les affaires 
sont en mauvais état. 

Encelé, — à couvert, caché. 
(Voy.y/ce«.) 



1 CTest rim^ro^/io des Italiens. 

2 De là est venu t'emiM eu %vré dtt mot imim , pénétra. 

3 Ne serait-ce pas le vieux mot français ^esmayer ? 

Âmors est dolce et amére 
A celui qui bien l'essaie, 
Âmors est marrastre et mère 
Qn'ele bat et puis rapaie , 
Mais cil qui plus la compère 
Cest cil qui mains s'en esmaie, 

(Leroux ds LmcT, Chants hi$i, fratif, , Introd.» 

p. XLYIII.) 



ÈNC. ... .^ 

Enchappes *, — glandes au cou. 

Mnçharger^^^ charger quelqu'un 
de faire quelque chose : il 
m'a enehargé de vous dire. 

Èncharpe^ -— abcès à l'aisselle. 

£nclàvitrej — enclave. 

Encomailiéj — * époux malheu- 
reux. 

Encrermé. — (Voy. Crenne,J 

Encrotter, — enterrer. iy.CroL) 

Endarde^ — dartre. 

Endives y — avives, glandes de 
la gorge des chevaux. 

Endormes (les). — 11 n'a pas 
- les endormes , il est bien 
. éveillé , vif, alerte. 

Endoss^y — niais, embarrassant. 

EnfcuUillange (dans t)^ — niais. 
r-. (Voy. Berdin.) 

Enfarqesy — entraves en fer 
qu'on met aux pieds des che* 
vaux au pâturage. 

Enfle, (adjectif), — • enflé. (Voy. 
Gonfle,) 

E^^Hy. ^— coup de paume ou 

: de boule d^ neige dans le dos. 

Enfondre, — morfondre. 

Enfonduj — • morfondu, trempé 
par la pluie, mouillé jusqu'aux 
os. 

Engctudrôy —maladroit. 

Engigneur î« , -— ingénieur. 



ENS. . ^ J5 

Engraisser y — élargir, fortifier; 
— Engraisser un mur, un talus 
de fossé (Voy. Rengraisser)^'^ 
Engraisser (5'), se charger de 
nuages, de vapeurs : le temps 
s'engraisse, 

Enlopery — envelopper. 

Enmerrai^^ — enmènerai. 

Enmi , — au milieu de, dans. 

Efmeuy — ennui. 

Ennoincer (s')^ — perdre la res- 
piration en buvant de travers. 

En-pour^ — en échange. 

Enquerkiché^ Enquerluqué^ — 
qui a de grandes jambes 
comme celles de Toiseau ap- 
pelé œdycnème criard. (Voy. 
Querlus,) 

Enrayer j — commencer , met- 
tre en raie : enrayer un ou-^ 
vrage. (Voy. Boye,) J'ai enrayé 
à soir à battre la grange. 

Étiridelé 4, — malade au lit. 

Enrimer5y — arranger avec sy- 
métrie , avec solidité. 

Enrocher^ — crépir avec de la 
chaux. 

Énsarger ^ Ensargé ^ ^ -— recom- 
mander^ recommandé : il me 
l'a bien ensargé. 

Ensemble /Us sofUj , — en par* 
lant d'un homme et d'une 



1 Au moyen de coups simulés avec le marteau à piquer la meule île soû moullo , 
tout meunier possède, comme successeur d< sainl Blartln, patron des meiiaicrs, le 
don de panser et guérir les enchappes. 

a Engigneur est dérivé d*engin, dérivé lui-même àUtigenium ainsi qvL ingé- 
nieur. 

3 Si Dieu m'ait (m*aide) et nostre Dame 
Qu'elle voudra chevauchier l'âme, 
En droit enfer Yennœrra» ( Gautbusb d& Coiksi.) 

4 DanA ses rideaux. 

5 C'est une corruption diarrimer, terme de marine» 

6 Pour enehargé i Voy. f introduction > sur le changement du cA en i. 



46 , mt 

femme Tivant en société 9b- 

Enserre^ ^ — ^ àrétroili> serré, 
reafenoaé. 

EHktmè, -*^ eiHomure. 

Envier, — • en'voyer. 

EnvoiraA ^ { coaditionael do 
verbe eavoyer), —^ enverrait. 

Envomery -*- tiomper. 

Envomement^ EfWQumement^ Bnr 
vomé^ Envoumé^ -^^ encht- 
frènement, rhume de cer- 
veau, enehifrené ; — étourdis- 
sement : cet homme a deç en- 
vovmements , pour dire que le 
sang lui porte à la tête; — 
éblouissement qu'on éprouve 
quand on reg^arde dans un 
{MrécijHce ou après avoir tour- 
né longtemps. 

EnvourneTy Erwourner (*'),—' 
étourdir, s'étourdir en pi- 
rouettant; — £aire tourner 
la tète. 

Envoyer y • — faire aller, faire 
tourner : il y a assez d'eau 
dans ce ruisseau pour envoyer 
un moulin. 

Envoyeux , -^ beau , donnant 
dans l'œil. 



ERM 
Eparair, --^ écernuer. 

Épamk(U)^ -^ il iait des éckirs; 
se dit aussi des étoiles : elles 
épamissent, eUes paraissent. 
( Voye* EOder. ) 

Ifiarse, Épasse ^y — > moineau. 

Epivatée, -— mal peignée. 

Eplette (ça) ^. — (Voy. Apleter) 

J^iAeeUe , — espésce de crible. 

Epurge, — petite brosse. 

E quitter, ^^éQuier la vaisselle. 

Equittauder , -- entoile ter. (Voy. 
QuillaudÀ 

Equipe, — > bande, atelier d'ou- 
vrier; —un certain nombre de 
bateaux naviguant ensemble. 
(Voy. Couptoffe,) 

Erairer (s' ) , -»-* s'égarer. 

Erbouiser^ — * repousser, écon- 
duire. 

Erbouler. — (Voy. Rebouhr,) 
Erchanner^ — hennir. 
Ertinger (s)^ — se dit d'un froid 

rigoureux qui s'adoucit : le 

temps s'erUnge, 

Ermyeuxy Eumyeux ^, — rem- 
manchetur de membres dis- 
loqués. 



•««■««•«■«a 



I Or je me suis affiranchi de prison 
Où me tenait crueUement enserre 
L^nfant amour. ( Remt Bellbav.) 

2 Et leur j^fa (}^ il ne envqyrait plus edict qui ne fut juste et raisonnable. 

(BODIN.) 

Il faut remarquer que cest là la véritable orthoçrapbe du mot. Jusqu'au siècle 
de Louis XV on a écrit jenvoiemi,j*eniH)ierais comme le demandent TëtymaJc^ect le 
bon sens. 3* enverrai ^ Renverrais, est un barbarisme admis par l'usage, et que l'Aca- 
démie a peut-être eu tort d'éttpegittvsrt 

3 Du latin passer. 

4 Dérivé du latin impleo, repleo, 

5 Le meneux de loups du village (Voy. ce mot) fait ordinai r e m e n t ' é etagffice, comme 
celui depanseur de chancre», dibrâdlvrat, elc; lir imlimctr tfofltiMPit ^ ntes 
tombés oa i(émffiké§ iY4>9w <^m^i voy, amuHvSe6oaa«r). 



Endcter, — rabâcher. 
Eroncesy — ronces. 
Erubéy — charançon des vignes. 
(Voy. UrbeLj 

Escaner (*'), ■^— s'esquiver. 

Escoifion^ — calotte piquée, ser- 
vant de soutien aux coifFes 
défi femmes. 

EssabouiTj •"^ étourdyar. 

Essîcler^ ««* déckîrer «ne étoffe 
par maladrcsie^ y faire «n 
accroc. 

Essiom , *^^ essaim 4'id»eiles. 

Esdormery — essaimer. 

Esdot^ -^torehoR powr eewiyer 
la vaisselle. 

EsscÊirUter ' , «-* prèler l'oreilie. 

Essuy y — essuyé. 

EstcdcLgCy — partie inclinée au- 
dessus du creuset d'un haut- 
fourneau. — Sable ^egtalagey 
sable propre à la construc- 
tion de Vesialage, 

Esicmdartj -— l'arc-eo-ciel. 
Esto 3, •« immohQe. 



EXP 47 

Estommàqué 3, — fâché, irrité. 
Estringoler 4, — prendre par le 

cou : que le diable m'estringole! 
Etanger, — épargner, conserver. 
Etemue^ — agrostis blanche 

(BoR. , i45i). 
Etouger, — (Voy. Etanger.) 
Etoumer^ — éternuer* 
Etrait 5, — étroit. 
Etrange y — étocioé. 
Etrangk-Chàyre^ — localité prê« 
Brian tefi (Indre). 
Etritk'Pigeons^ — domaine près 

d'Issoudun ^ndre). 
EtrouUe^ -— chaume, champ oà 

le bié a été nouvellc^menl 

coupé. 
EvaUne, — osselet, jointure cW 

gigot de mouton avec lequel 

joucisMt les enfants. 
Exemple 6» ^ — (au féminin.) 
Exprès^ Par exprès 7^-^ positive- 
ment, beaucoup : laid exprès^ 

c'est-à-dire très-laid j bon, ^ar 
. exprès y bon au si;^préme de^ 

gFé. 



1 Essouriller, c'est écouter comme une souris en éveilla moins qu on naimemMUK 
tirer ce mot d'ès-onï/cr. (Voy. Desoriller.) 

2 DâBivédii.laUii«to. 

3 Car le grand et la grande tm Airettlsi estomnuuftiés qulils eil omdèrefiC déses- 
pérer. (Br^mtôme. ) 

4 Dérivé du latin «Cmn^tiio. 

5 On dit aussi étrait plutôt qa étroit. (Mesnagë.) 

6 Car ils prennent la bonne exemple. {Roman de la Rose.) 

Ce mot ne se prend plus au féminin aujourd'hui qu*en parlant d*une pièce d'écri- 
ture servant d'exemple (Voy. Dictionnaire de F Académie) : er Beauzée s'est élevé avec 
raison contre ce diangement de genre. 

7 Choisir fiaut du bon par exprès, 
Car le mauvais porte dommage. 



4a 



FAC 



ma 



F 



Faces^--^ favori, touffe de barbe. 
Face, — joufflu , gras : c'est un 

homme bien face. 
Facheilcy — pot criblé de trous 

pour égoutter le fromage. 

(Voy. Egotasse, Fersielle,) 
Fa^iblemetït^ — trés-volontiers. 
Fafiot, — tatillon. 
Fafignard^ — homme difficile 

et dédaigneux. 
Faguenat^ — pourriture. 
Faihleté^ Faibeté, — faiblesse 

de tempérament ou d'esprit. 
Fcùcou, — espèce de houe. 
Fait, {son) j —bien, fortune. 
FaU mourir i (être), — être mis à 

mort. 
FeUtr — r faîte, sommité : au fait 

d'un arbre > au fait d'une 

échelle. 



Fait, Faict *, — bien, fortune. 
Faix (en avoir tout sonj^ — tant 

qu'on en peut porter. 
Faquin, — élégant. 
Faramine, ••— bête féroce. 
Fomurf, ^- fier de ses beaux 

habits. 
Farfouiller , — chercher en 

rouillant. 
Fatigué, Fatiquéi-^nkdiaAej alité. 
Fauchon 3, •— petite faulx. 
Fau, Foyaxd, Fou, Fouteau^ — 

hêtre des forêts (Bob., I2I!i). 
FazUe (avoir) 4, — avoir besoin. 
Fouler^ — faire une faute. 
Fébéter^"-^ parler ou agir d'une 

façon trop libre. 
Feneau, — fenil, grenier à foin. 
Fenëe , — espèce de pont fait 

avec des perches et des fagots, 



I La loy de Draco estait bien pins rigooreuse par laquelle les parens de cêluy 
c^ni avait tué un home tstaiexu faits mourir s'ils pouvaient être appréhendez , |i 
faute de trouver et appréhender celuy qui avait tué. 

. ^DelhommsaOi Maximes générales du droit français.) 

a Et luy rendit tout sou /otct. (Brantôme.) 

Elle est modeste, elle prend scnn de son/ait^ bonne ménagère. 

(RÈKT Bellèau.) 

3 C'était autrefois une sorte de couteau de chasse oud'épée courbe (Roquef., 
Gloss.pt. I, p. ^78). Un passage cuneuz de Joinville (p. 39 de l'édit. in-ia de 
i8a6) nous apprend qu'un clerc avec une arbalète et ua fauchon poursuivit et tua 
trois serjansdu Chastelet qui lui avaient enlevé sa robe. Saint-Louis, charmé de sa 
vaillance et de sa vigueur, le fit entrer dans son armée pour aller en Palestine. 

4 C^^t ^^ raison que j'avise si bien 
Que je ne puisse avoir faute de rien. 

(Vau(^, ds u fisaMAXB*) 



PÉR 

pour faciliter le passage mo- 
mentané des ruisseaux. 

Ferbilièr, — lécher, nettoyer : 
ferbiUer ses meubles. 

Ferbilleux^ -i- gourmand,' goulu. 

Ferboty Ferlot^ — friand. 

Ferlampiéy — écervelé. 

Ferlin, Ferliner, — son fêlé 
d'une cloche cassée, son de 
Fàrgent dans la poche. 

FeAu {parler), ^— (W. Chien frais,) 

FemaiUer, — régenter de la 
main. 

Fersielle, -*- (Voy. FacheUe et 
FesseUe, ) 

Fertasse, — filasse. (V. Frétasse,) 

Fertaux, Ferteux, — * frotteur, 
cardeur de chanvre. (V. Cham- 
breux, Filandreux, ) 

Ferfier, -^ un lieu plein d'arbris- 
seaux, hallier. 

Ferton, — poupéede chanvre ou 
de lin, 

Fertot, -^ homme à larges 
épaules, gaillard, luron. 

Fesse lie i — vase percé de trous 
dans lequel on met égoutter le 
caillé. (V: Egotasse et Fachelle.) 

Fessoir^ Fessouer, — ■ outil de 
vigneron. 

Féticier, — qui cuit le pain à 
son four. 



FIN 49 

Feugner, — sentir, flairer. 
Feuillard » , — fagots de branches 

d'ormes, coupées lorsqu'elles 

ont encore leurs feuUles et 

qu'on donne l'hiver aux 

brebis. 
Feuiilotte, — renouée bistorte 

(BoR., ii4^). 
Fi, -^ abcès au doigt. (V. Fie.) 
Fiaber des yeux , ■— les fermer 

et les ouvrir avec rapidité. 
Fiance 2, — confiance. 
Fie, — (Voy. Fi,) — Fie {herbe 

au),-^^ scrophulaire noueuse 

(BoR., 102 1). 
Fie-foire, — lavement; seringue 

en branche de sureau qui sert 

de jouet aux enfants. ( Voy. 

JiUe,) 
Fichumasser, — vexer, contra- 
rier : il a l'air tout ftchunmssé. 
Fié { à mon) , — à mon égard , 

quant à moi. 
Fignoleux, — recherché dans sa 

mise. 
Filandreux. — (V. Chambreux, 

Fertaux, ) 
Filles, -— - œilletons de plante* : 

filles d'artichauts. 
Filliol, FiUiole\— fiUei»^, filleule. 
Fin {à cette , à sev^ M) 1^^ ^5 

— afin que 



I II y mesla inaincte branche enlac'*' 
De meùu bois avec tendres frtf*i^ards. 

(ScÉTOLE DE Sainte-Marthe.) 
Puis vont chanter S(v«« iesfeuillards épais. (àmadis Jamtn.) 
a J'avais tant âe fiance ^^^^^^ affection. (Amadis Jamyn.) ^ 

3 Le roi le fist son compère *^ donna à sa filliole ce beau nom d'Elisabeth. 

(Brantôme, Vie d Elisabeth de France.) 

Il n'a pas aperçu Jeannette ma filiale , 

Laquelle a tout ouï, parole pour parole. (Molière, /'Etou/irfi, IV, 7.> 

4 S'édifiant de vers polis et meurs, 
A cette fin que les bons imprimeurs 
Par cy après le mettent en lumière. (François H abert, d'Issoudun.) 

4 



5o FIO 

Fioler {se) " , — s'enivrer. 

FiouclmUf — dernier né d'une 
couvée. (Voy. Boiquat^ Masc) 

Firmatif {prendre au), — se for- 
maliser d'une remontrance 
faite en plaisantant ou avec 
ménagement. 

FisseUej — adroit filou. 

Fiston, ' — fils ; terme d'amitié : 
mon fiston. 

Flabatle^ — entablement d'un 
grenier. 

Fidche 2 , — état de dépres^ 
slon d'une surface, creux. 

Flageolet 3, — espèce de petit ha- 
ricot. 

Flagneux, — flâneur, curieux, 
désœuvré. 

Flagoter, — clapoter , se dit du 
bruit que fait un liquide lors- 
qu'on agite le vase qui le con- 
tient. 

Flambée^ ■^- feu clair de bour- 
rées, (Voy. Régalade,) 



FOI 

FlaJtrir 4, — flétrir. 

Flatteur^ — hypocrite; — - où 
désigne ainsi ceux qui font de 
faux rapports contre quel- 
qu'un dans le but de se faire 
valoir eux-mêmes aux dé- 
pens d'autrui; — capon, en 
style d'écolier. 

Fleuri^ Fleurie, -^ bœuf, vache , 
marqués de taches blanches 
arrondies. 

Fleutre , — grêle , élancé ; se 
dit principalement des bois 
étiolés, venus à l'ombre. 

Fluber , — siffler. 

Fbibet , — flûte , sifflet. 

Ftàter aux oreilles , — sifflei- aux 
oreilles de quelqu'un. 

Foi {ma). — Ma foi! ma loi! — 
On dit en français qui ri a. ni 
foi ni loi. 

Foindre (au participe foint et 
foignu), — s'afFaiser, s'ébou- 
ler ( se dit principalement des 



1 Dérivé de Fio/e. 

2 Cette expression s'àppli<jue souvent anx parties enfoncées de la surface des 
routes ; aie est également usitée dans la charpenterie pour désigner les parties 
qui, par suiu de la fonne naturelle du bois ou de ses défectuosités, n'atteignent 
pas les surfaces a Vruarrissage. 

3 Dérivé du latiu fH-^seolus. Nous eu avons tiré les mots faséol et fasol. Le 
premier était encore usité sou. Henri II, puisque Rabelais écrit : lexemple y est ma- 
nifeste en pois, febves, faséols, i*^x, alberges, etc. {Pantagr, III, 8.) Nous avons 
même conservé le féminin faséole. t^,^{ qu'jl en soit , le mot fasol avait formé le 
diminutif /osofct (petit haricot), mot an».^ joli qu'il est significatif : et depuis, 
quand le primitif est tombé en désuétude, o« a substitué kfasolet le paronyme 
fiacfeolet, ^ 

4 Le fruit d'amours, si dame est sa^«. 
Cueillir doit en fleur de son aage , 



S'elle ne croit point mon conseil. 

Que pour commun proûffit conseil , 

Saiche qu'il s*en repentira 

Quand vieillesse Xdifiatrira, {Roman de la Rose.) 



FOM 

terres); diminuer de vo- 
lume. (Au figuré) ; il s'est 
foignu^ il s'est amoindri ou 
rapetissé. — Céder : cette per- 
sonne a foignu^ elle a fait un 
faux pas; cette fille afotgniu 

FoireUe i. _(Voy. Aremberge.) 

Fombrau, — ftimier : extraire le 
fombrau d'une écurie. (Voy. 
Fumeriau.) 

Fombrayer, Fotnbréger^ — net- 
toyer les étables, relever le 
fumier. 

Fondrée^ — fondrière. 

Fonguler, — effaroucher, chas- 
ser des animaux. (Voy. Fron" 
guler,) 

Fotu, — fontaine. De ce mot se^ 
sont formés divers noms de lo- 
calités : Font^ près Saint- 
Amand (Cher); — la Font, 
près de Marçais (Cher) ; — la 
Font de St.-Martin, à Saint- 
Amand; — Clairfont, prép 
Vic-Exemplet (Indre); — Fo^' 
Jouan, près Coust (Cher\ 

Forchatj Forchet, — petite four- 
che, (Voy. Fotirchetn^') 

Forfaît{à), — entière^^^ï^t; s'ap- 
plique aux cho^s fâcheuses ; 
abîmé, perr^ k forfait. (Voy. 
Confondu. ) 



FOU 5i 

Format^, — oiseau qui vole;,^à 
peine, récemment sorti du nid. 
Fomier, — sortir du nid, man- 
quer, se perdre. 
Fortuner 3, — avoir la fortune 
contraire .- voici l'endroit où 
il ^fortuné, où il s'est tué ou 
bloAsé. Nous aurons une belle 
récolte, si ça ne fortune pas. 
Foucarade, Foucarali, — évapo^ 
ré, bruyant, brutal, emporté. 
FouéeJ — exclamation poar 

renvoyer un chien. 
Fouetter 5 , _ jeter» porter un 

coup. 
Fougcdej'*^ travail excessif; — 

la foȕe qui fuit. 
Fougéfler, poursuivre, chasser 
devant soi , donner beaucoup 
de travail ; ^ougalé, absorbé 
ptr le travail. 
Ffugère fleurie^ — osmonde 

royale (Bor., 1589). 
Fouine , — le fruit du hêtre. 
Fourneau, — hêtre. (V. Fouteau.) 
Fouler, — charger quelqu'un, 
lui nuire par un témoignage 
ou dans une répartition. 
Foulot, — bourrasque de vent. 
Foulouer 6, — instrument à fou- 
ler le raisin. 
Foupi, — chiffonné. 



1 A Paris on dit Foirolle. 

2 Vient de fors et md, hors du nid. 

3 . . . Quand pour argent donné 
Veut estre peint celuy qui sur mer fortuné 
A souffert mainct naufrage (Vauq. de la Fresnaye.) 

4 Scarron a donné ce nom au valet de son Don Japhet d'Arménie. C'est un nom 
assez convenable au valet d'un fou. 

5 Par adoucissement d'un mot grossier commençant par les mêmes lettres. 

6 Sur chaque ustencil estaient escrits les noms de chacune chose en langue du 
pays. La vis du pressoir s'appelait recette, les /bu/Zoucrs acquits. 

( Habelais, Pantagruel.) 



52 FOU 

FouràchCy — farouche. 
Fôûreheton. — (Voy. ForchcU.) 
Fourmi (un) », — fourmi. 

Faussé 2, — fossé. 

Foussonner^ — eo tasser des ef- 
fets sans ordre dans une ar- 
moire ) dans un coffre; boule- 
verser tous les objets po«ir en 
trouver un seul. 

Fouteau. — (Voy. Fouineau. ) 

FovJdmoLsser^"^ tourmenter quel- 
qu'un au moral. 

Fragner, — gratter le dos. 

Framer^ — A^truire , hacher, ex- 
terminer. 

Franchir, — Ne pouviir fran^ 
chir à parler^ se dit d'in bè- 

Frasettes ^ *— cordons de sou- 
liers. 
Fré {mon\ — mon frère. (V'oy. 

Pé, Mé.) 
Prée , — fressure. 
Frebaud^ Ferbaud , — goùr*- 

mand. 
Fréter^ — frotter , battre. 
Fréquenter une femme , — lui 

faire la cour. 
Frereux {cousin)^ — cousin ger- 
main, enfants de deux frères. 
Fretailler, — frapper. 
Frétasse^ — rien : il n'en reste 
pas frétasse^ il n'en reste 
Yien ; — résidu de peignage du 
chanvre, (Voy. Ferlasse, ) 
Freteux , — ( Voy. Fericmx.) 



FUI 

Fricassée 3, — dragées qu'on dis* 
tribue à une noce. 

Fricot^ — mets. 
Fricoter^ — manger. 
Frimousse , — figure , face; se 

prend en mauvaise part. 

Quelle frimousse ! 
Fringale , Fringale^ — faim ex^ 

trAme; exténué de fatigue. 
Fringuer 4, _ se dit de celui 

qui fait le pédant, l'entendu. 
Friquet , — écumoire. 
Frissonnette {la)^ — localité près 

Saint -Benoît- du -Sault (In- 
dre). 
Froid {ta) -^ le froid : attraper la 

froid, (Voy. Chaud,)— Froid 

aux yeux ( il n'a> pas ) , — il 

n'est pas engourdi, c'est un 

luron. 
Froidir , -^ se refroidir : il ne 

froidit pas, il ne reste pas long' 

temps en place. 
^''omentécy — bouillie de farine 

^. froment. 
FrorrUr^^ Fromiage , -^ fourmi, 

foumiiière. 
Fronc^ — l^xronde, 

Fronguler, -, (Voyez Fongu- 

ter,) 
Fronteau^ — hourrelet d'en* 

fant. 
Froumi, — (Voy. Fourmis) 

Fubier, — siffler. 

Fuiler, — maudire. 



1 Or gentils fourmys, je vouspriç, 
Si un jour Belleau tient sa mie. 
^ . . (Ronsard.) 

a Moins d'ung saut, passait ntï faussé, ( Rabelais.) 

3 Ce sont les hommes invités qui se cotisent pour acheter les bonbons et qui les 
offrent dans de grands plats ou des soupières. 

4 Dérivé de Fringante 



FDM 

FumeUe ', — femelle, — femme 
(dans le sens grivois) : c'est 
un biaubrin defwneÛeJ 

FunwriaUy Fumeroty — » tas de 
fumier dans les champs. (Voy. 
Fombrau. ) 

Fumure^ — engrais : ce champ 



FTJY 



53 



a reçu une honne fumure, 
Fuselier, — (Voy. CourgelUer,) 
Fuyevd, {Ses habits lefuyentj, — 

se dit d'un homme amaigri , 

qui marche à sa fin prochaî ne. 

(Voyez Branler dans ses hc^ 

bits.) 



i, Etcefesant il égale 

Les amours d'un palme (palmier) mâle • 

Qui, fait amoureux nouveaq. 

Se penche sur un missea» 

Pour caresser d'un grand zèle 

A l'autre bord sa fumelle. ( Ronsard. ) ' 



'\* 



54 



GAB 



GAR 



G 



Gabegie , — ruse , tromperie. 

Gahi^ — Gabriel, nom de bap- 
tême. 

Gagner, Gangner, — convain- 
cre, entraîner (se prend en 
bonne part) : il hésitait, je T-ai 
gangné. 

Gâgnerie^ Gangnerie^ — étendue 
de terres cultivées par le 
même laboureur. 

Gai y Gaitte^ — gai, gaie. (Voy. 
Œti, Ch'Hte. ) 

Gaignage », — lisière des bois. 

GaXssaUy — mauvais sujet. 

GaJaffre , — gourmand. 

Galapiat^ GoUaubj, Galbiou^ — 
galopin, polisson 9 vaurien. 
(Voy. Galferdau,) 

Galeme ( vent de ) , Galame ^ , 
— est, vent d'est. 

GcJferdau^ — garnement. (Voy. 
Grt^apiat et Gamipiou,) 

GaUne^ — petite pierre servant 
de but au jeu du palet. 

Gallois, — (^r. Coucou (Jleur de). 

Galoufrier^ -— aorbier alloucbier 
(BoR., 426). 



GcUope-scicnce y — ignorant. 

Gamachon , — petit gamin. (V. 
Gûw, Ganetj Ganillon^) 

Gamboulles, — ampoules. 

Gamby, — boiteux, qui a les 
genoux tournés en dedans. 
(Voy. Jarraud.) 

Gangnage. — (Voyez Gagne- 
rie. ) 

Ganivelle, — merrain, douves 
de tonneaux de seconde qua- 
lité. 

Gants, Gants Notre-Dame, — 
ancolie commune (Bon., 4^). 

Gapiers, — tas de balle d'a- 
voine ; on dit d'une personne 
qui marche difficilement , 
qu'elle va comme un Umas dans 
les gapiers. 

Garaudy — qui ne marche pas 
d'aplomb. 

Garets, — guérets. 

Garfouler, Gourfouler 3, — fou- 
ler, abîmer^ abattre. 

Garfoulure, — foulure. 

GargazUou , — fr«it de l'églan- 
tier. 



X Les cerfs , soit en la taille ou soit dans les gaignages, 
Y font leurs viandis, leurs buissons , leurs ombrages. 

( Vauq. de la Fresnate.) 

a D'âpre l'Académie, c'est le vent du nord-ouest; mais sur les bords de la 
Loire, c'est le veu ^«gg^^ 



3 D'un hivet ^iglacé tout roidy de froidure , 
Et qui^o«r/oii(fr*^,jt ^^ ^^ audacieux. 



(PUBRRJS LaARIYET.) 



GAR 

Gargoty — cabinet noir, prison 
des petits enfants. 

Gariauy GareUe, Ganolé^^ *— ^ de 
couleur bariolée. 

Garir, Guarir a, — guérir. 

Gamîpiou 3 . — (Voy. Gcdferdau.) 

Garsouiiler, — salir, gâter, dé^- 
riorer. 

Gas, Ganet, Gamllon, —garçon 
et ses diminutif; «e prend 
souvent en iXiauvaise part : 
c'hti gas' (.Voy. Chii,) 

Gassot ^. — baquet pour mesurer 
le blé. 

G*lte , — gâté, malade , en mau- 
vais état. 

Gâte-souris y — localité près de 



GEA 5^ 

Montchevrier (Indre). (Voyez 

Ga^'^-i — enfoncer dans la 
boue liquide jusqu'au-dessus, 
du quartier du soulier ou du 
sabot j — s'emploie au figuré 
pour une faute commise.. 

Gaupe 5, — femme malpropre.. 
Gausse^. — mensonge innocent. . 
Gavaud, — celui qui marche 

mal. 
Gazelle ou Gamelle , — truie., 

(Voy. Mère-Michel,) 
Gazut ^ (manger son Jy — manger 

son bien. 
Geargio ^ --^ Qesse sans feuilles 

(BoR., 524). (Voy. Luzet) 



1 Les bergères du Berry chantent, sur l'air de la Bourrée , la chanson suivante : 

Vire le loup , 
Ma chienne garelle, . 

Vire le ioup 
Qaanvfilest saoul; 

Laisse-le là, 
Ma chienne garelle, 

Laisse-le là 
Quand il est plat. 
Cette chanson a un sens ironise : c'est quand les loups sont repus, qu'ils sont 
le moins à redouter pour les troupeaux , et vice versa. 

2 Si Testât de nos affaires et le mal qui nous presse se pouvait guarir par de 

belles paroles, etc. (Lettre de Henry IV aux maire et esche vins de la ville de 

Bourges, du a a septembre i6oo.) 

Et que s'ils pouvaient recouvrer d'icelle pierre philosophale ', tant petite pièce 

fût-elle, ils feraient merveille, transmuteraient métaulx, rompraient les barres des 

portes ouvertes , gariraient ceulx qui n'auraient point de mal , etc. 

( BONAV. DES PeRRIERS. ) 

Dequoy Périclès, estant fort desplaisant, la déesse apparut à luy, de uuict,.en 
dormant, qui lui enseigna une médecine, de laquelle il garit, 

(Amtot, Vie de Périclès.) 

3 L'étymologie est sans doute : garni de poux. 

4 Le Gassot prend son nom d'un maire de Bourges , du dix-septième siècle , qui, 
le premier, en prescrivit l'usage. 

5 Allons, vous , vous rêvez et bayez aux corneilles, 
Jour de Dieu ! je saurai vous frotter les oreilles : 
Marchons, 5iau;}e, marchons. (Mouèae, Tartuffe, I, i.) 

6 Du latin gaza» 



56^ GEB 

Gé6/e/— hièble. (Bor,, 626.) 
(Voy. Huble et ravUUç\ 

Gebut^ — chaîne d'une corao à 
puits. 

Gendives^ — gencives : les ^en- 
cUves me saignent. 

Génestroie^ — genêt des teintu- 
riers (BoR. , 433). 

Genette à balais^ — sarothamne 
à balais JBofi., 429)- 

Genièvre^ — homme dont les 
cheveux grisonnent comme 
une touffe de genévrier. 

Geniilery — poulailler.. 

Gens (bonnes), — (V. Bonnes gens 
et la. note au mot Nayer,) 

Gentenienty — gentiment. 

Gentilhomme, — barreau de 
fonte qui soutient la dame. 
(Voy. Dame, ) 

GentfGente », — joli, jolie : c'est 
une gente fille. 

Gêpe^ — guêpe; nid de guêpes. 

GerdriaUy — vesce à fleurs soli- 
taires (BoR., 5o8.) (Voy. Ja- 
raude.) 

Gerente, — ( Voy. Gironde.) 

Gerfyy — frileux. 



GLO 

Germin , Germine , Cousine ger- 
mine , — germain^ germaine, 
cousine germaine. 

Gifle , — tape sur la joue.- 

GifleuVy — donneur de gifles. 

Giganty Gigasse, — boiteux. 

^^sasser, — boiter. 

Gimbxiixsj — de guingois, de 
côté, do biais. 

Gironde , -^ femme en couche. 
(Voy. G€renib.\ 

Girie , — plainte hypicrite , jé- 
rémiade ridicule. 

Girot^ — sang de bœuf cosi^çulé 
sous forme de bdudin. 

Giter 2, — jeter. 

Glas 3, — gJace ; le^to est épais. 

Glène^ Gléner, Gléneur 4, — gla- 
ne, glaner, glaneur. On pro- 
nonce aussi yener en mouil- 
lant les deux premières con- 
sonnes comme dans aveidiler 
pour aveugler. (Voy. ce der- 
nie« mot.) 
Glotte ^, — paille longue, paille 

triée. 
Glotton, — petite gerbe de paille 
longue; brandon pour la 



1 c'est l'ancien mot français d'où l'on a tiré , par dérivation diminutive, gentil, 
c^ntille. Marot a dit, dans des rimes fraternisées bien connues : 

Dieu gard' ma maîtresse et régente 

Gente de corps et de façon. 

Et Ronsard : 

Nons t'estimons une déesse, 

Gente grenouille qui sans cesse 

Te désaltères quand tu veux. 

2 Se il la met dans un sac et il l'en gite, desor le pont enl'aive (Teau). 

* (RuTEBEUF, le diz de lerberie.) 

3 Dans les provinces du midi» en Dauphiné par exemple, on dit le gel pour la 
gelée. 

4 Deloing suivant leurs pas comme on voit le gléneur 

Ramasser les espics, après le moissonneur. ( Joachim Dubellay. ) 

5 Ce mot vient du vieux français glu, gluy y gluyon, gluyot (Roquef., 
ploss.y 1. 1, p. 693), signifiant ^er6c, 6otfe de paille ou de seigle. 



GNA 

pêche au feu sur les sables 
de la Loire. On prononce 
aussi yotton. (Voy. l'observa- 
tion sur les mots Glener et 
Aveugler. ) 

Gnome y — large bouton. 

Gniau, — œuf naturel ou en 
pierre , laissé dans le nid des 
poules pour les engager à 
pondre; — se dit encore de 
l'argent qu'on suppose rester 
au richard qui a payé une 
forte somme : il n'a pas tout 
donné, il a laissé le gniau, 

Gnognot, — niais. 

Gnole, — très-petite barque^ yole. 

Gnotj — noyau de pèche. 

Gobe^ — engourdi : mains gobes, 
■«engourdies par le froid. 

GohUU, _ (Voy. Chique:) 

Gode^ — vieille brebis. 

GodigncU, -^ mélasse. 

(^offe , -^ touri^uon je pluie. 

Gogne i, — bou-^gigt qui re- 
tient les jupes. 

Gogueluchoriy — cône intérieur 
des feuilles de l'artichau. 

Goïllej — fondrière. 

Gonère^ — gâteau de fromage 
aux pommes. 

Gonfle, — gonflé. (V. Enfie, Use, 
et dans l'introduction, page 9, 
la note contenant ks mots où 
l'e muet a été substitué à IV 
fermé.) 

Gorgette, — fauvette. 



GOLT Sjr 

Gotte flaj, Gotti (la), Gotton, 
MargoUon, — dérivés.de Mar-«. 
guérite. 

Goumller^ — plaisanter, tourner, 
en ridicule. 

Goudiche, —▼ petit pain mis à 
part dans la fournée du do- 
maine pour les yachers : va 
porter la goucUche au vacher! 

Gotnllat, — - miare d'eau ; il y a à 
Bourgesi le grand Gomllat^ 

GouiUayony — gosier. 

Gouiller (se},'^Be salir dans, la 
boue, se crotter. 

GomUot, — gourmand. 

GouiUou, GouiUouse , — ventru, 
ventrue; se dit principale- 
ment des vaches. 

Gouinard, ^ coureur de per-. 
sonnes de mauvaise vie. 

Goûtée 2», — gueulée, bouchée ; 
les bergères rappellent leurs 
chiens en disant : viens qu'ri ta 
goûtée p mon valet, viens ^uVfc 
ta goviée! (Voy. Quérir,) 

Goute-Gens (tes),-^ localité près 
d'Ëguzon (Indre). 

Goulet, — vide ou passage dans 
une haie. (Voy. Ecrasée.) 

^^jUipard,-^ gourmand. 

GouL^ — bouche. 

GouUin — bouchée. 

Gour, — 'jièce d'eau profonde 
et bourbeuse. 

Gourd, — engr>urdi par le froid ; 
figurt : il n'est pas 



— p au 



1 Gogne doit être une modification de gonnç , gonnelie^ espèce de cotte de 
laine y ou casaque pour la chasse. 

2 Enfer tressue, enfer frémit, 
Enfer dolore, enfer gémit , 
Enfer lamente, enfer soupire, 
Enfer ne set qu'il pnït mais dire, 
Quand perdu a la grant goulée 
Qu'avait jà prise et engoulée. 

( RuTEBEDF, Légende de Théophile. ) 



58 GOU 

gourd^ pour dire il n'est pas sot. 

Gourganet , — fond du gosier. 

Gouri^ — petit cochon. 

Gourmi^ Groumi^ -— croupi : eau 
gourmie^ eau croupie. 

GoursaiUer, — gâter, abîmer^ 
saccager. 

Goûter, — dtner. 

GouUereau^ — long pan d'un 
bâtiment. (Voy. Atumelle,) 

Goyardy — - serpe à long manche 
muni d'un crochet sur le 
côté , servant principalement 
à réparer les bouchetures. 

Goy^^ Gouy^ — serpette de vi- 
gneron. 

Grafigner^ — gratter, égratigner. 
(Voy. Egrafigner,) 

Graine (n'avoir pas la) , — ne 
rien posséder d'une chose en 
général. 

Grainer^ — abonder en grains : 
ce blé graine bin, 

Grâler, — faire griller : châ- 
taignes gréUées, 

Grâloire , — poêle à châtaignes. 

GramTmère^ — sage-femme. 

Grappeter^ — grapiller. 



GRI 

près de Bouy (Nièvre); — 
GraUe-oreiUe {rue de\ — che- 
min où on hésite à s'engager. 

Grave/ins , — petits saules plan- 
tés dans les graviers des ri- 
vières. (Voy. Ferdiaux,) 

GraviUer^ — gravir. 

GravioUes^ — grenailles. 

Gravouiller, — démanger. 

Gravoyer, — ramasser les épis 
qui ont échappé aux premiers 
glaneurs. 

Grelety — grillon. (Voy. Guerlet) 

Grêlon, — frelon. 

GremiUe^ GremiUons , — gru- 
meaux, portion durcie d'un 
liquide : tout à grermUons, 
(Voy. Groumignons, ) 

GrermÛer, — émier, émiettrf"» 
réduire un corps sec ^ P®" 
tits fragments en le 'f oissant 
entre les doigts. 

GremUhn , — a^r^^àe de noix. 

Grenachou {ch"^y> —chemin 

fangeux 
Grenoi// "^ — en^^'^ouille. 

Qf^tallatj — mare. (Voyez 

GouiUat,) 



Gratter, — Ce mot a formé les Grenouille (grains de). — (Voyez 
composés suivants : Grat^' CaniUée.) 
bec, — localité aux env>«ns GreuziUer, — grignoter, mâcher 
de PreuiUy (Indre-et.=oîre); indolemment. 
Gratte-chien -«- localité Grignota, — de mauvaise hu- 



, ^ Lors me levant soudain» 

J'empoignai d'allégresse un goy dedans la main. 

Taschaient Tung l'autre à se rendre def£Edtes 

A coups de goy, de houlette et de fronde. (Marot.) 

a DénicheaAS des passereaux, prenans des cailles, peschans aux grenoilles et 
escrevisses. (Rabelais, Gargantua,) 

Koyne en Picard ou grenoille en français. 



L'œil de grenoille a le don gracieux 
Lors d'esclaircir l'œil humain chassieux. 

(Mathieu P£ Boutigmy.) 



GRI 

meur, maussade j — couvert 

d'aspérités. 
Grigne ' , GrignoHe , — petite 

parcelle d'une chose, une 

miette. (Voy. Gremille.) 
Grigner^ — être maussade ; — 

grincer. 
GrlUe-midi^ — hélianthème ta- 
ché (BoR., 222). 
Grime, — un grain de fruit à 

grappe : une grime de raisin. 
Gringalet, — garçon mince de 

de corps, — homme de peu 

de consistance. 
Grisaille, — ( Voy. Aubrelle,) 
Groiselle, — groseille. (Voyez 

la note au mot CineUe ) 
Gromotmeux, — grognard. 
Grossier, — gros et gras. 
Grossottvre 2, — forges près de la 

chapelle Hugon (Cher). 
Grot, Grote, — gros, grosse : grot 

homme, grote orge, (V. Grovt,) 
Grouée , — couvée de poulets, 

de canards. 
Grouer, — se dit d'une maladie, 

d'un orage, d'une quereUe 

.qui se forment. 
Grotan {il y a du ), — du bruit , 

de la querelle. 



GUE 59 

Groumeler 3 , — grommeler, mur- 
murer. 

GroumignoHs. — (Voy. Gremille.) 

Grout, — gros : groul homme. Le 
pluriel , les grous, se prend 
pour signifier les riches. (Voy.^ 
Grot, ) 

Grugeur, — celui qui gruge. 

Grwicher, — grincer. 

Guenau, — . gueux. 

Guéniot, — gosier, trachée artère. 

Gi^m, — se dit de l'homme 
qui met plus que de la finesse 
dans ses marchés. 

Guerdeau, — pauvre, dégue- 
nillé, expression de mépris. 

Guerdin, — petit crochet adapté 
à une ficelle sur le devant de 
la cheminée, et auquel on sus- 
pend une volaille pour la faire 
rôtir : il remplace le tourne- 
broche ou la cuisinière. 

Guerlet, — (Voy. Grelet, ) 

GuerUngeons, — glands de laine 
qui pendent à la bride des 
chevaux de campagne. 

Guemier 4, — grenier. 

Guette, — armoire, tiroir. (Voy. 
Liette,) 

Gueuche, — perche à volaiUe. 



I La laogae française doit réclamer ce mot comme très-expressif , et représen- 
tant fort bien les menues parcelles des corps; le verbe grignoter suppose grigne; 
et en effet, grigne est français, mais dans le sens très-restreint d'un terme de 
chapellerie : il signifie alors les défauts du feutre parsemé de grains. Il est évident 
qu'il a eu un sens général avant d'avoir le sens tout spécial auquel le réduit le 
Dictionnaire de la langue actuelle. 

3 Grosse-œuvre. 

3 Tout le tourment qui me poinct, 
C'est quand mon ventre groumelle 
Faute de ne boire point. 
(ADAM BiLLAUT, le menuisicr de Nevers, chansons bachiques.) 

4 Si mon bled estait dans mon guemier , et li guemier fondoit ou perçoit en 
telle manière que nos bleds cheist en un autre guemier sur le bled d'aucun. 

( Phil. PB Beaumanoir.) 



6o GUE 

Gueucher^ — jucher. 

Gueugne y Gueugner; — coup 
qui laisse une trace profonde, 
porter un coup. 

Gueulard, — orifice supérieur 
d'un haut-fourneau. 

Gueule, — Ce mot a formé les 
composés suivants : Gueule 
carrée , — beau parleur; — 
Gueule de loup, -»- ( Voy. 
Bâlotté); — Gueule fine, — 
gourmand ; — Gueule fraîche , 
— ivrogne, friand ; -^ Gueule 



GUI 

noire , — ouvrier des forgesv. 

Gueuleton, — fostin, banquet. 

Gueuse, — gros lingot de fonte. 

Gueux de nez, — pauvre de nez, 
camus, ayant le nez court. 
{yo^.Dénété,) 

Guilané i, — aumône spéciale 
aux premiers jours de l'année.. 

Guinche (faire la), — baisser la 
tète après une mauvaise ac- 
tion. 

Gumcher, — ^ pencher. 



i Ce-mot vient sans contestation des anciennes, fêtes gauloises, au gui Van neuf. 



1 



HÀB 



HIE 



6* 



H 



Habite fhabiiel'^BÏlonsl aUons! 
Habile ! habile ! dégageons- 
nous! (Voyez Dégager, ) 

Hameau , — cuve oblongue 
pour charger la vendange. 

Hanebane. — (Voy. Chevaux 
(herbe de). 

Haïs (Je /') S — je le hais. 

Harnais, — toute espèce de 
garniture d'outils, d'engins. 
— Ex. harnais dépêche, (Voy. 
Aplettes, ) 

Hame , — ondée , giboulée. 

Havé^ — hâlé , hâve , — saisi 
par la chaleur , desséché. 

Hébregeant^ Hébergeant, — lo- 
geable. (Voy. Abréger,) 

Héger (faire ) le chande, — - faire 
rouir le chanvre. 



Herbe à la pourrie, — (Voyez 
Bonbon noir,) — Herbe sainte^ 
— armoise, absinthe (Bor., 

7ii)- 
Herber , Herbe , — se garnir 

d'herbe , herbeux. 

Héritance^ Héritadon, — ^héritage. 

Heure, — Heure (belle) : par 
contraction, beU-heu, (fhelt- 
heu , — bientôt : il aura belC- 
heu fait ; — longtemps : il y a 
belle heure! il y a longtemps; 
— ' Heure (bonne) ^ gagner la 
bonne heure, terminer une 
chose plus tôt qu'on ne pen- 
sait. — Heure (à quelque, à 
queuque), tantôt, un jour : 
f voirons çà à queuque heure. 

Hierre 2, — lierre. 



I Nul n'en dit voir c'oa ne l'assome , 

Lor haine nest pas frivole. (Rutebeuf, les ordres de Paris.) 

2 Chez Tautre sont les murs vieux, hideux de ronces et à* hierre. (Joagh. du Bellay.) 
— Ce mot est un de ceux qui montrent le mieux comment la véritable langue is'est 
quelquefois conservée dans les provinces, en même temps qu'elle se corrompait dans 
la capitale et chez les écrivains; hierre est le véritable mot français ; il se tire immé- 
diatement du latin hedera ; quant à lierre , c*est un barbarisme étymologique, formé 
par la confusion de l'article avec le substantif; on a dit lierre pour Chietre, ou pour 
li erre (Roqdef., Dict, étymol. II, p. a a). Cette formation de mots n'est pas très rare en 
français; on'a dit ainsi lourey sorte de grande musette pour toure ( t outre ; on sait que 
le joueur de musette souffle dans une outre); luette pour Vuette ou Vuvette (du 
latin uva, à cause de sa forme qui ressemble à un grain de raisin (Roquef., Dict. 
étym, ) ; alerte pour à ierte (de l'italien alC erta, ibid. ) ; alarme pour à Carme ( de l'i- 
talien air armi); lors, alors pour l'ore, à fore ( du latin hora), — Il n'y a pas jus- 
qu'aux noms de pays que nous avons quelquefois allongés par ces prosthèses dérai- 
sonnables : du Bruttium des latins nous avons fait Y^bruzie au lieu de la Bruzze ; en 
revanche nous avons quelquefois donné à l'article l'a qui appartenait au nom : la 
Fouille pour tApouille (du latin jipulia); la Natolie pour CAnatolie (du grec 
* Avaro)^} le Levant, c'est-à-dire T Asie-Mineure qui était au levant de la Grèce). 



62 HIV 

Hivemotj — lieu exposé au 
nord : cette vigne gèle sou- 
vent, elle est à Yhivemot, 

Hoca ', — inégalité du sol des 
routes, 

Hocasseux, -^ cahoteux. 

HomméCy HouméCy — mesure 
de terre plantée en vigne 
qui peut être cultivée en un 
jour par un homme. 

Horreur^ — erreur. 



HUS 

Bottenau , — petite hotte , cro- 
chet qui se place comme une 
hotte. 

Houme {noia\ — notre homme; 
manière de s'exprimer d'une 
femme en parlant de son 
mari. 

Hubhs. — (Voy. Gèble,) 

Hureux ^, — heureux. { Voyez 
Malhureux,) 

Hustiiberlu^ — hurluherlu. 



1 Ce mot est attesté par un ingénienr ées ponts-et-cliaassées , dont le zèle 
s*applique chaque jour à ce que cette expression tombe en désuétude. Hoca est 
formé par inversion de cahot. Voy. aussi Dict. de l'Académie au mot hoc. 

2 Quoiqu'il JBaille prononcer heur, bonheur, malheur , on dit néanmoins hureux, 
bienhureux, malhureux. On dit aussi : valureux, quoiqu'on dise valeur. 

(Mesnage.) 



ÏAl) 



ÏVR 



63 



I 



lauble. — (Voy. Gèble,) 

Ici I, — ci : dans ce mois tci^ 

dans ce temps ici. 
Icite^ — ici. 
Ignecai, ignetle, — agneau 

mâle, agneau femelle. 
Ignelin , — laine des agneaux. 
Imaginant, — étonnant : c'est 

imaginant/ 
Imbériaty Imbriat, — sot, hé- 
bété comme un homme ivre. 

(Voy. Ebriaty Mongin.) 
Injruit^ — jouissance de biens, 

usufruit. 
Ingrain , — froment locular. 

(BoR., iSSg.) 



Innoceniemeni , — innocem- 
ment. 

Instant, — existant : il n'est pas 
mort, il est toujours instant. 
(Voy. Fiquant,) 

Iragne, Irantaignê, — • araignée, 
toile d'araignée. (V. Araigne,) 

Iranteier, — enlever les toiles 
d'araignées. 

Irantelles 2, ^- toiles d'arai- 
gnées. 

Itou, — aussi, pareillement. 

Iveittaire , — inventaire. 

Ivrer {/) 3, — s'enivrer. 

Ivrognes, —(Voy. Comparons 
rouges.) 



I Et si quelque maîtresse en ces beaux mois içy, 
Lui tourmente le cœur d'un amoureux souci. (Bonsard.) 

a C'est un mot excellent , mais corrompu; il faudrait dire arantèle {araneœ tela), 
et de même aranteler pour enlever les toiles <f araignées. Aujourd'hui arantèles ne 
s'emploie en français que pour désigner les filandres aux pieds du cheval ou du cerf; 
il est à désirer qu'on nous restitue ce mot dans son sens propre et étymologique. 

3 Ceux ont l'âme plus divine 
Qui boivent l'eau crystalioe 
Que Pégase fit sortir 
Et qui bouillant de jeunesse 
livrent au cours du Permesse. ( Am. Jamyn.) 



H 



JAB 



JEM 



Jabier, — abattre i se ' dit prin- 
cipalement de la récolte des 
noix. 

Jabra^ — femme déhanchée. 

Jageais , — hébété. 

Jagne. — (Voy. Jaques.) 

J agneau^ — faux, en dessous. 

Jagner {se) , — se cacher en se 
baissant. 

Jagouasse^ — chélidoine, éclaire 
(BoR., 112). 

Jaleux I, — jaloux. 

Jaiousetéy — jalousie. 

Jalousies^ — giroflée, violier 
( BoR., 1 20), et œillet de poète 
(BoR., 234). 

Jaques y — espace qui se trouve 
aux maisons des paysans, en- 
tre le haut des murs etle toit. 

Jaraude, — (Voy. Gerdriau.) 

Jardir^ — faire l'amour : les 
oiseaux jardissent ; au mois 
de mai, tout jardit. 



Jardruin'^y — jardin. 

Jarlee , — petite cuve que Toil 
place sur une voiture et qui 
sert à tran^orter la vendange 
de la vigne au pressoir. 

Jarraud^ — qui a les genoux en 
dedans. (Voy. Gamby.) 

Jarret , — lancer : jarrer des 
pierres. 

Jars, — gravier. 

Jau 3, — coq , oiseau de basse- 
cour. 

Jaucheriy — caresser. 

Je! — interjection d'étonné - 
ment. 

Jean {herbe saint"), — gléchome 
lierre terrestre (Bor., 942). 

Jeannette. — (Voy. Coucou {fleur 
de); — Jeannettes blanches ^ 
— narcisse des poètes (Bor. 
1 3 1-2). 

Jement (prononcez J'ment), — » 
jument. 



1 Et qui plus est, le défend 
Qu'une voisine bavarde 
Dans la chambre ne regarde > 
Qui peut être coûterait 
D'avoir veu ce qu'el n'aurait , 
Et lui ferait, lajaleusel 
Une farce scandaleuse. 



(ROMSAAD.) 



2 Une cour et ung jardrain. 

{Décret de Saint-Caprais devant le bailli de Saint-Florent. 1 635 .) 

3 Et les faisait danser comme jau sur brèze. (Rabelais, Pantagruel.) 

4 Ronsard a dit dans une de ses joyeusetés : 

Pour mieux tejaucher un petit. 
Olivier de Serres , Théâtre d Agriculture , écrivait chaucher : c'est merveille , 
dit-il, du tourment que les dindars donnent aux poules par iutempérament les c/iaw- 
cher à l'arrivée du printemps. 



JEU 

Jérusalem 9 — localité près de 
Saint-Vraiii (Nièvre). 

Jeudy^ — grillon des vignes. 

J exmesse (tme)^, — - une jeune 
^e, un jeune homme. 

Jiau, -— < clôturé avec des échalas. 

Jibter{se), — s'élancer à corps 
perdu. 

Jille. — ( Voy. Fie- foire. ) 

/i/fer, — jàillii'; — lancer des 
coups de pied en traître. 

Jker , — jeter. 

Jointéej — ce que peuvent con- 
tenir les deux mains jointes. 
(Voy. Manée,) 

Jointes y Jointeau, — < glas funè- 
bre : un tel est mort, le marUr 
lier sonne les jointes. 

JoUetf — petit coq. (Voy. Jau,) 

Jonc à balais. (Voy. Balai de 
silence). — Jonc des chaisiers, 
» des tonneliers, -^ sciîpe des 
lacs(BoÂ. 1370). 

Jotte^ «-* moutarde des champs 
(BoR, iSg). 



Jouir d*une chose, — en venir à 
bout. 

Jour failli, — à la tombée de la 
nuit. 

Joumau de terre ^ —journal, ce 
qu'on peut en labourer dans 
un jour. (Voy. Chevau.) — ^^On 
dit rarement desjoumals. 

Joiker a, —confiner un terrain : 
joindre, être limitrophe : mon 
chaxïïf joute au sien. 

Joutes y — limites, lignes sépa- 
ratives des propriétés. — Joutes -, 
{donner des)^ se dit ironi- 
quement de celui qui mange 
son bien, qui vend sa pro- 
priété. 

Jmas {bourse à), — capselle 
bourse à pasteur (Bor. 174). 

Jus {au)y — auprès : au jus de là , 
jusque-là, jusqu'à ce que. 

Jut, JTfw, ~ à bas, en bas, à 
terre. 

Juif Jute {terrain), —-nivelé. 
{Voj. Jjuter.) 



t Dî «pM je fti» eottplé soiif le joug dliyménée 
Ayfic v3Bi»jtune$se à toate vertu n^e. ( Vàitq. dk tA Fhmuate. ) 



» Pc^JouxUtfà^VBni^imneTpitép^nÀûon jouxte^ veûv» djnUtin juxta. 



66 LÂB LAN 



L 



Lahoureux^j — laboureur. <î*ua poulain qui tète encore 

Lâchance^ *— relickemenli re- sa mère. 

mission» Lambreuche ^, — iambrucfae, 

Lécher, -1 oeiser .ûw lâche |ainl>™q«e (vigne sauvage ). 



pas de parler. . (Boa-, 97) 

, J. * , , , Lambruhes, — franges. 

Wcfctiitf , - ecW. Zond.^, -série dep7a9U«(Vov. 

^ll ~ «a^e de la corde a ^^ ;^^^ ^ vendre son bob à L 

hàlet les bateaux. jj^^ 

Laim,Latra£, tairons, Lairians^, landiers (fes)*, -^ chenets de 

*- futur et conditionnel du cuisine. (V6y. Longuet.) 

verbe laisser. Langard 5, Languardj — « <jui a 

Lait (éfoi de)j — ornithogale de la langue, bavard. 

penené (Bor., i 3o i ). Lanae-blanc , — localité près de 

Ledton, — se dit d'un veau ou Lignières (Cher.) 



I Le laboureux a beste couchant en une parroisse et le dict laboureux labosre 
en une autre parroisse ; (e curé oà coucheront le laboureux ou les bettes suivra son 
laboureux f et aura le demi dixme d*icelny posé que il ait labouré en une autre par- 
roisse comme d/essos est écrit, et tdle est la constome. 

(.J|iaMWi0'O9M#CiMle4s Bùtui^ès.) 

% MonsMli foirtioM pas toflyMr («olMi tmfmutt) à k Bwrd d'un nouvel ar- 
gument. ( Montaigne.) 
Quant àXif. pttOiiS , VOUS lèUt iatVres la libertU de jucher partout. 

( J. liiÉBAULT, Maison rustûjfue.) 
Et moy de l'autre part feignant une antre affiiire, 
Seulet je vous lairrais dans ce lieu solitaire. (V. de la Fresnate.) 

Par vostre foy, me /atmes-vous pas fiiire. 

Qu'en dites-vous? (Jean Marot.) 

Et est ici plus œuvre de Dieu que des hommes, et cela fait présumer que les af- 
faires de France se portent bien et que Dieu ne les lairra point. 

(François I"' au lit de justice du mois de décembre 1537.) 

3 Du latin lixbrusca. 

4 Si bien qu'Us furent contraincts de se lever de table et aller à la cuysine où ils 
ne trouvèrent âme vivante et le feu tout mort et les landiers froids comme ceux 
d'une confrérie. (Brantôme.) 

5 L'autre fat grand langard, révélant les secrets. (Réonier.) 



J 



Langoutj -«*<• orvet (replUe). 

Langue de peille , --- Wgue de 
vipère (injure). ( Voy. Peilk-) 

Langnerj — styler^ faire la leçon. 

LaitgueU — (Voy. Lcmdiers.) 

LanluSi — ^ terrains ba? et maré- 
cageux. 

Lâpeau, '— lâche^ fainéant. 

Lçipigne^ Lamignon^ --« guenilles, 
vieux haoite, pièces de toutes 
couleurs, torcnon ; — on dit : 
ce n'est bon qu'à mettre aux 
lapignons; marchand de hpi^ 
gnons. 

Lappes 1, — capitule de fleurs; 
tête de la plante appelée bar- 
dane, (Voy. Coipeau») 

Las {en avoir Umt son la$\ «<" en 
avoir assev pour se lasser. 

Lassée y — - bas côtés de grange. 

Louche j -^^ bande, tsancbe de 
terre. 

Laugouty — vigneron. 

Lave (fa), — *• la boue est li- 
quide. (Voy* Qmle.(ça)^ 

Lecherie 2, -— gourmandise. (V. 
Léchamnerie^ Idchouerie. ) 

LécheuTg Lécheux, Léchqin^ — 
gourmand, friand. 

Léehouinerie. — (Voy. Lécherk.) 



LOS 67 

lesstf^ letm, Ussu, f^ eau de 

lessive. 

Lever, <-^ emmener, enlever , 
prendre. 

il , — lui. 

Lion 3, -— loin , éloigné. 

Lion en dedans , «^ là*bas, là- 
bas! 

Lican, -^ espèce 'de corde (terme 
de marine fluviale). 

Licher^^ — lécher. 

Licheur^ Lichoms^ — parasite^ 
gourmand. 

Lichoueriè, — ( Voy. Lecherie, ) 

Lictin , — nom que les gens de 
la campagne donnent à ceux 
d'entr'eiix qui savent lire. 

Lien ( on voit le) , — c'est usé , 
presque fini. 

Lierrebois^ •*— Ikrre grimpant 
(Boa., 547). 

Liette^ — armoire, tiroir. (Voy. 
Guette,) 

Lieu. — Ce mot a formé divers 
noms de localités : Le Ueu de 
Tianges , le LieurTasson , le 
Lieu^TonneaUj près d'Omery 
(Cher); le Lieu (par excel- 
lence?) près Gours-les-Barres 
(Cher). 



I En latin Uppa. 



a %À «ntenfttr sa lùhérie 
' Est entrez en rinfiimerie. 



(BvTEBBtTF.) 

3 Lian , ou plutôt lions est notre vieux mot léans (là dedans ) , opposé à céans (ci- 
deilaiis). Léans sgnifiait autrefois la yîHe ou la maison où Ton n'était pas , et céans 
celle où Ton était. C'est ainsi que La Fontaine a dit dans la Mandragore : 

b . . . . ■ . L épouse de téitnSf ' 

A dire vrai, recevait bien les gens. 

£t la satin Ménifféct dans les maveueiUs ées régions de in Utnti : « Ne savez-vous 
pas, cens an i^oade^ tfue fon plmàè léans? » 

4 •..•*>• • Alors le flot qui voit 
Que le bord lay lait place , en glissant le reçoit 
Aufiroa de la teive» appaise son oomnge 



69 LIO 

Zi^rnotu:, — il n'a pas le ligncmx; 
il parle facilement. 

limas I,— -limace. (Voy» Loche, 
Lumas.) 

Limouzine , — - manteau en poil 
de chèvre ou en grosse laine. 

Idnard, -^ lAonarâi.^ 

ïdnguej — langue. 

Liron a, — toute espèce de gros 
rat. 

Lîsardy — qui sait lire , malin , 
fin en affaires. 

Zisardiery — qui s'en va lisant. 

Lisette , — serpette. 

Lùotter^ — lire mal. 

Litte 3, — élite. 

Litêé, -^ choisi , trié. 

Liure y — -< licou. 

Locature, — ( Voy . Accense.) 

Loche, — limace. (Voy. Limas.) 

Loi, ' — Ma foi! ma hil (Voy. 
Foi.) 

Long faujy — auprès : viens-t'en 
au ^^ de moi! 

LonguereUe , •: — portion de forme 
allongée d'un objet, principa- ^ 
lement d'un terrain; se dit 
aussi du terrain tout entier 
lorsiqu'il a cette forme : une 
longuerelle de pré , un pré en 
longaereUe. 

Loqueloire ^y — clef particulière 
au maître de la porte d'entrée 
d'une maison; passe-partout. 



Lordeme, — migraine. 

Louaràf — loup garou. 

Loucyer, — petit locataire de 
biens ruraux. 

Làuagerie, — ^ petit bien rural. 
(Voy. Accense , Locature. ) 

Louisorif -— diminutif de Louis. 

Loupf — agglomération de ma- 
tières qui engorgent le creu- 
set d'un haut-fourneau. (Voy. 
Renard. ) 

Loup ( queue cfe ) , — mélampyre 
des champs (Bor;, io43). — • 
Loup {rose de\ - — pavot, co- 
quelicot (BoR., io8). (Voy. 
Schnute.) 

Loupe, — boulé de fer sortant 
du fer d'affinerie. 

Loùperie {la), — localité près de 
la Celle (Nièvre). ^ 

Loûder^, — espèce de sorcier 
qui a des intelligences avec 
les loups. (Voy. Carrage et 
Meneux de loups.) 

Lumas. — (Voy. Limas.) 

Lumînon, — lampion, rat de 
cave , bougie de résine que 
les gens de la campagne 
collent à la cheminée. 

Lunette, — linotte. 

Lutte , — monte des béliers. 

Lutter. —-Le bélier a éulié, a fait 
la monte. 

Luzet. — (Voy. Geargio.) 



t Voy. Gapiers. — tJn limas dans les papiers , comparaison qui rappelle le mus 
in pice des anciens ( une souris dans de la poil) . ( Montaigne , Ess, m , 1 3 .) 

a L'Acadëmie renvoie au mot lérotf espèce de loir k queue velue. Les rats ont 
au contraire la queue écailleuse. 

3 Prix du bled froment litte dont se Sût le pain blanc appelé miche. 

{Règlement pour tes boulangers, 4e B^uf^es, du 7 mai 1597O 

4 Dérivé évidemment de lotfueL 

5 Ce mot est contracté de louveOer oti lùupeUért Pour fecônnaître les bons of- 
fices du loûtier, les loups re^>ectent son troupeau et sa basse-cour. Le loùtier a soin 
d'acheter aux gardes le foie des loups q«'on Uie , et ea compote des philtzes . 



MAC Mil 6$ 



M 



Machin^ — se dît en parlant Mx^fiter >, -^ maniei', prendre, 

d'un objet dont on ne trouve toucher; — maltraiter : je l'ai 

pas tout de suite le nom bienma^^. 

P«5P^e. Mai , — aubépine ( Bor. , 4 i a ). 

Mâchons, — peau de mouton de- _ Mai {blanc de), — bouillon 

bordantsurledevantdessabots, bjanc (Bor., 1012). — Mai 

Maçonner, — parler entre les f^cetUets de). (Voy. Œillets. ) 

dents ; grignotter , manger Maihon » , — maison. 

lentement. Maillons.— ÇWo^. Alouette (tête d). 

Macounneux, — qui parle entre ,, . , o ;, , . ^ 

les dents, etc. Maishuy\ Meshuy,^ ^ny^ur- 

Madinç oui, madine non,- mon ^>^*^ présentement, à 1 ave- 

Dieu oui, mon Dieu non. ^'^^ ^""^^^ • ^^^« «« |« «^^«r- 

(L) ma loi!) '^^ P*^ ^ aujourd'hm. 

Maffion, — enfant éveillé. iWa«4, _ plus j d'abord> en pre- 



I lia première acception de mot vient évidemment de manm et de main, tandis 
^e. la seconde est une contraction de m^hai^ner, estropier, blesser mortellement, 
mutiler* 

Et battre et mehaigner. {Bom. de Bertrarut Du^escitn.) 

a L's est supprime par euphonie. Il en est souvent de même des r, principale- 
ment dans la Sancerrois. (Voy. Pé, Mé.) 

3 11 vaudrait mieux écrire mais-hui, qui veut littéralement dire dorénavant; cai, 
dans les noms de temps, mais se rapporte toujours à l'avenir, k jamais, désormais. 
3iaùJtui ijui, dansfanden français, s'écrivit quelquefois huirmais, signifie donc 
pour Cavenir, à partir Jhui, c'estrà-dire dorénavant (de cette bcure en avant). 

4 Amans , je ne syvrai jamais. 
Si jadis je fuz de leur ranc. 
Je déclaire que n'en suys mais. (VitLON.) 

C'est son parler ne moins ne mais, {Id.) 

Mais a Utt sens plus détourné dans la locution n*en pouvoir mais ( ne pouvoir em- 
pêcher), qui s*est conservée en français : • qu'en pouvait mais la pauvre innocente ! 
Voilà ce qu'en disaient aucuns. » ( Brantôme , Fie de Marie Sluart, ) 

Qu'on ne le blâme désormais 
Pour Cm. qu'oB ne le difibme} 



mier lieu. — Mais que iua >, 
— plus d'un. 

MaîsanrCadn {la\ -— (la maison 
de Catherine?) , localité près 
de Saint-Germain-sur-Aubois 
(Cher). 

Mal (elle s'est fait)^ — se dit 
d'une femme qui a fait une 
fausse-couche. — Mal (elle 
est) sur elle , — se dit des in- 
commoditës des fenïmes. — 
Mal {ily elle tombe dtun)^ — 
s'entend de Fépilepsie. 

MahdeuXy — maladif, valétudi- 
naire. • 

Maiaiser (se)^^ — se gêner : 
c'gas'^là n'se malaise pas! 



MAL 

Malandre» — ( Voyez Mata^ 
deux.) 

Malandre^ — maladie. 

Motard, — canard mâle. 

Mole , — mauvaise , méchante . 

Mdle (un)j — un homme : un 
beau m4fe. (Voy. FumeUe.) 

Malement^, -^-malj malicieuse- 
ment, à mauvais dessein, mé- 
chamment; à tort; avec doin- 
mage. 

Mal-gouverne f -— localité près 
de Donzy (Nièvre). 

Malhûreux 4, — malheureux. 
(Voy. Hureux.) 

Malice (mettre e»), -i^impati^fi- 
ter. 



Eh ! le pauvr« Uomme n'en peut maïs : 
Il ne Test que de par sa femme. 

( Ces vers lont de Motin ^ po^e àfd, Bourges , qui sertit entièrement publié aujoujr* 
d'hui si Boileau ne Feût condamné à vivre dans son Art poétique ^ IV> v. 89 : 

J'aime mieux Bergerac et sa burlesque audace , 
Que les vers où Motin se morfond et nou» glaee.) 

1 La construction de ces mots est mauvaise, mais le sens en est bon. Mais vient da 
latin magis; il signifie plus; mais et un ou mais efuun, signifierait très-correctement 
ce que mais que tCun Veut dire avec un 8<^cisme. 

2 On disait autrefois aiser pour contenter. 

La mère lors envers luy plus humaine, 
, Lui donnera pour plus son cœur aiser^ 

Quélqu autre don pardessus le baiser. (Marot, V amour fugitif .) 

3 En vérité souvent on chasse 
Aux plus grands de la cité , 
Et malement où y pourchasse 
Daugier y est toujours bouté. (Martin Franc, i 5* siècle. 

De là vient q^e nous pauvres hommes , 

Malement fourvoyez nous sommes. ( De BaÏf.) 

Les armures de l'esprit sage 

Ne donne an lourdaut , au volage 

Qui huUement s'en ayderait. ( De BaSt.) 

4 Ayant en vain employé les prières , les menaces et la force, pour la persuader 
de condescendre à son malhûreux dessein, etc. 

( La THAOMÀSSlàRB , Histoire du Berry,) 



MAL 

MaUtros^ -^ près CSievenon 

(Nièvre). (Voy. Cros.) 
Âfâlin (avoir fe),— avoir le 

cauchemar, qu'oii suppose 

causé par le diable. 
Malochç^ Malotte^ Maluche^ -** 

gi*osl maillet à iehdre le bois; 

se dit aussi au figuré en parlant 

d'un sot : c'est une maloche. 
Malsoudée *, — »• la peine , le dé- 
triment : j'en porte la rrialsou^ 

dêe y j'en suis victime. 
Maltaveme, — village entre 

€osne et Powîlly. 
MalvaisetéyMcUoaisetéêi Meimai- 

seté, «^ malice, inëohan- 

ceté. 
Mahokîne, •— localité près 

d'Oizon (Cher); autre jHiès 

de la Chapelotte (Cher). 
M^amie^^ — -grand-mére. 
Manchettes^ — liseron des haies 

(BoR., 884). 
Manée^ Mainée^ -*<- ce que la 

main peut contepir, poignée. 

(Voy. Jointée,) 
Manette, hofnme manette , — qui 

se mêle du ménage. 
Manger son pain» «^ diner; «e 

dit des ouvriers. 
Mamcotier, — faiseur de petites 

afiaires, de petits commerces. 



MAR 71 

Marcanderj — feire commerce, 

négQcier. 
Marcandier, — marchand. 

Marcou, — enfant qui vient au 
monde avec un signe, une 
marque sur le corps i — sep- 
tième garçon du même père 
et de la même mère. 

Mardella^ -«- trou d'où l'on a 
extrait nnqiennemcnt de la 
terre; — enfoncement boisé. 

Marçyre î, — pionnier auver- 
. gnat. 

Mare y Marcuas, — fourmi : 
avoir les mar^f, éprouver un 
fotirmillement. (V. MasQttac, 
Mase,) 

Mare, «^ grosse branche d'un 
• arbre. 

Maréchaud^ Maréehaude^ '-^m ma- 
réchal, femme dumai^éebal. 

Maréohauderie , -— maison du 
maréchal. 

Mârer, -— presser en meurtris- 
sant, fouler; se dit aussi du 
linge mouillé que l'on presse. 

Marfies (/ef ), — . mains engour- 
dies pa|: le froid. . 

Marillier^ -?- marguilljier. 

MarUlene, — fabrique d'église^ 
office de margutllier. 



1 Soudée i dans 1« vieux fTaQçaia. signifiait payement, solde- 

Car li rois li faisait attendre 

Ri li détenait ses soudées. (Marie de France.) 

2 Afamie pour mon amie est an nom (d'amitié donwS è U grand'-mère par les 
petits enfants. Autrefois les «djactift possasiUa élidaiant la«r voyelle devant une 
autre voyelle : Biaus sire DiasC, je lèverai tn'ame à toi (JOiuvICle, HisL dd saint 
Louis ^ p. s4f édil de i8a6), pour ma ame'f Dieu... le gafdoit fouz jours dès/en- 
fanoet pour «a ei/onc^ (In., t^iV.)* ^n trouva encore dan» Molière m'amie^ m^mmur 
{Mal. imagin., I 9). — Si nous écrivons aujourd'hui ma mie, c'est par une faute 
semblable à celles «jui ont été signalées dans la note à JJierre, p. 6i. 



3 Ces ouvriers appellent mare leur picche'tranche. 



^^ MAR 

Manvok S — coccinelle^ bèta* 
â-bon-Dîéii. 

Marjolaine — - nom assez usilë 
pour les bœufs, 

Marlot, — mérle. 

Marloup\ "^lonp, Ioap-garou« 
(Voy. Carroir et toÛtierT^ 

Maraner^ — grogner. 

ilf^^,— -chat mâle, matou. 

ilfan>le,-— canne rustique, dont 
Texitrémité inférieure est ren- 
flée et noueuse. 

Marquetet, — - bille de terre. 

Morsoti/ir, —saule marceau ^b., 

i2o4). 
Marsèche 3, — orge. (V. Tramois.) 

Mcartigauti — ophrys frelon 
(BoR., 1347)- 

Mastander ^ «— gâter , fracasser. 

MasCy *- dernier né d^une cou- 

' vée. (Tby. BoiquatfFioucloUi 
Piouy etc.) 

JUàse^ MadaUy Masouas. — (Voy« 
Mare.) 

Masnage 4, — • maison, habita- 
tion : il est à son mosna^e, il a 
son habitation à part. 



MasouftCrr** gçosse IpujPiBfiW 

ili4Cuotiaâlfer^----founnïlièr)e. ; 

Mas^y •*• Ip^ Jb^ttuci . au 
marteau. 

Aïaiagonsy^^ Tq9Qihi à f^^^iilles 
rondes ^r., 209). 

Matée ^, — bouillie avec le plu- 
mier lait d'une Tache qui 
vjent de faire json VeauK . 

Matin (du), — le matin ; il est 
sorti de chez lui du madn*\ 

Madnau {vent), -«vent du ma- 
tin , vent d'est. 

MatrbUe^ — mon ch^, ma chète. 

Mauy dôi malsj ~ plaie ; ne s'em- 
ploie qu'au propre, et non au 
figiuré ; -*- douleur : U «'est fait 
mau^ il s'est fait mal. ( Vdyi 
Chevau,) 

Mau'^owwfUs {les) ^ , »«* aneieÀ 
gibet près Saint^Denys dé 
Jouhet (iadre). 

Maufier{se\ -^ se méfier. 
Maugîn , -^ idiot. 
Maugrély — • malgré. 
Mau^è^er^^ -rr.mauginéerf mau- 



"» j'. 



I Pour Marie, voU! Les enfimts s'amuseftt à hièt âffbletf les hém à bon Dieu 
es les mettant sur le boat de leur ddigt. «. ,. ■ 

a Ce nom anxait^l quelque rapport avec la planta aromatique appelée 'mar^'o* 
iaint? (Boa.,93i, o6««) - 

3 Aiofti nommée parce qu'elle se sème oidînairenent en mars. % ^ 

4 Du latin matière, comme les autres mots'françaia mefnilp vmwir, mannon, maison. 

5 On disait plus anciennement matfton. 

Si franc Gantier et sa compagne flelaina ' 

Eussent cette douce vie hantée» 

Ne mangeassent bise cronste frottée. 

Tout leur matAon ni foule leur potée»- - 

No'ptisenn ail« {XfLUïii , <UmtMicU 'de franc Gautier,) 

6 Ainsi nommé sans doute parce que les patients n'étaient pas prertsés d'y atti?ér. 

7 Et nous laissons maulgré nous 

Xes doulx champs de nos paya. ( Cl. IIarot .) 
9 PériTé de maugréer. 



'Mit 

MaUiihé — f Voy. MbtUée.) "'" 

Mazweux j -^ ensorcelé , haçj^ 

-■ pft^le^^iatlvais œil. (Voy. BeS" 

Jl^î^tf ^, — grive. 
Jlfity. — . (Voy. Met) 
Mcaihler^ — - écraser eu mille 

morceaux. 
Maaik , — * mauvaise monnaie 

de cuivre : il m'a payé avec 

de la mazille, 
Mé(mu), •*- ma mère. (Voy. Pé, ) 
Mèche (il n'y apas), — il n'y a 

pas moyen*— ilfôcA^ {moitié)^ 

r** pi bien ni mal* 
fli^^içiner^ —^ traiter,. en disant 

des paroles magiques. 
Méie^Meile^ Mesle ^ --^ nèûé* 
Mellier^ — néflier. (Boiu, 4^7-) 
Melon d attrape,, -«^ momçnrdique 

élas^que.(Boiu^ 329}. 
Melote, — peau de mouton gar- 
nie de sa laine. 
Membrancè , *— souvenir : je 

nW ai i^rnèmbranc€n (Voyi 

Bemembmnoe^) 
Mémement ijm ^ -^ d'autant 

plus que. 
Ménage , — mobilier. 



'Menangeon^ «^ manche d'ub 
fléau. 

Mendiants f-^ se dît des bes- 
tiaux malades. 

MencUon, t- repas du milieu du 
jour. 

Mendiomier 2 , — manger au mi- 
lieu du jour, se livrer au 8om« 
meil de raprés-dineé. 

Mener y — en parlant d'une 
vache en chaleur : elle a mené 
le taureau. 

Meheux de loups, — sorcier qui 
a la puissance de fasciner les 
loups, qtd s'en fait suivre, et 
les convoque aux cérémonies 
magiques dans les carrefours 
des forêts. (Voy. Carrage et 
Loûtier, ) 

Menseux 3, — ^ pensif, inquiet, 

' triste. 

Mente , •— mensonge : dire des 
mentes. 

Menthe-coq^ — tanaisie com- 
mune (Bor., 71 5).' ' 

Mention , — qui vaille la peine 
d'être mentionné : il n'a pas 
mangé mention , il n'a rien 
. mangé ; il n'y en, a pas nwntim, 
cette ch^se manque absolu^ 
ment. 



I Comme BMAttdi, merles, Tnauvis, mésange&i (Mâhot.) 

Encore est-à oianft sans douté 

JÀ. OÙ il entend et esconte 

ChffnCer les doulx rossignoletSi *^ 

Afauvtf et autres oyseUets. 

Car les rossi^fnoU et mauvis 

Sceorent si ba9ltemeiU cbunter 

QuiUvienrentÀles8ttnnoqtei% {Boman de ia Rose.) 

a pemiâ4ifmahor90 

3 Menseux pour pensif se rapporte à meru» mentis; Il serait plus régulier sous 
la forme menUux^ mais albrl il eourrait xisquede se confondre avec menteur, qui se 
rapporte du reste à 1« mûne origine. 



74 



MEN 



Af4?m<ûfr^',-— diminuer, amincir. 

Menuiseries $ -«- menues firian* 
dises. 

MoTf vent de mer^ — ouest, vent 
d'ouest. 

Mère-Michel^ — truie. (Voy, Ga- 
zelle.) 

Mesjeterj -^ se détourner, quit- 
ter son chemin ou sa direo- 
tion, (Voy. Ammjeier,) 

Mespfiér. — (Voy. MelKer. ) 

Met (la) 3, — huche au pain. 

Méhuty-^^méieil, mélange de fro- 
ment et de seig;Ie» (V. Modure,) 

Mettre , *-« déborder : la rivière 
met dans cette prairie^ la ri- 
, vière déborde dans cette prai- 
rie. — Mettre (se) en deux, «^ 
accoucher, 

Metdants (les), -^ les prati({ues 
d'un meunier. 

MeitTy Meurtre ^ — mâr, à matu- 
rité, mûrir j — mourir. 

Meuririe (herbe à /ia),-^valériane 
officinale (Boa. 656). 



MtM 

Meyetmej *- prononciation tâ- 
che de Merienne, pour Mén^ 
diemie. (Voy. MendionnerA 

MîeU^ — tartQ faite avec desfruits. 

Miche k^ — pain blanc. 

Mie (manger de la)^ — plaider, 

Mignardery -•- s'amuser, jouer. 

Mignatt. — chiffonnier, mar« 
chana de guenilles. (Voyez 
Peillerau,) 

Mîgnaudèrie^ -—rebut de mobi- 
lier. (Voy. Napiile, Petite.) 

Mignon j^ Mignonne :i — grand-* 
père, grand' mère. 

Migoutte^ -*- chèvre. 

Mijaine, — petite courroie qui lie 
la verge du fléau au manche. 

Mijauder^ — mignarder. 

Mijaty — pain emietté dans du 
. vin. 

MiUasse, — < panic vert (Bor., 
i46o). 

Mimoire ', - — mémoire. 

Min y Menne^ — mien, mienne. 
< Voy, 5in, Tïii.) 



I Noos le menuisons et altérons en mille formes. (Momtaigicb, Ess. in, 6.) 

Plus ilile pfaMMit (iVu^ant vif) ftt pétrissent, et s'étudient à le amintad««à 
leur loy, plus ils irritent la liberté dt ce gënéreox métal ^ il fcit à leur ait a| et va 
menuisant et éparpillant au-delà de tont compte. 

(Montaigne, Ess.^ HI, i3. ) 

a Et croissait conune pâte dans le met. (Rabelais, Gargantua.) 

3 De mes pensers £aitaYOrter 1^ fm% , 

Et sans meurir t^Ancb^ vaon espérjliice. ( Ronsard. ) 

4 Si a-t-il mangé de leur mkke , 

Et frippé sur eux maint éscu. 

Car tel n'a vaillant unç miche 

Qui est plus aise et trop plus riche 

Que d'avoir cent mnitz de froment. {Roman de la Rose,) 



CfABOUROT. ) 



5 La dame en cpi pitié est tote. 
Quand vit qu'il ne veoit gote , 
Qu'il n'avait ne sens ne mimoire. 



(RtTTÊBEVF.) 



MIN 

Minable^ -^ misérable, înalhetih 
reux, qui fait pitié. 

Mincer, -^ cduper, réduire en 
petits morceau*. ^Voy. Miè^- 
nuiser,) . 

Mirlety ' — miroiri 

Mkan ', — milieu 9 il Ta parbleii 
mis tout au bùxu nUêan. 

Miter, — fureter. 

Miteux^ — chassieux. 

Mpder, — lâcher des bestiaux, 
les mener paitre. (V. Arnoder.) 

Modure, — mout\u*e, mélange 
de froment, de seigle et de 
marsèche. ( Voy. Métout, ) 

Modurenge, — blé de mouture. 

Modurier, -<~ boisseau pour me- 
surer les grains. 

Moine y — gouet taché. (Bor., 
i583.) 

Moins (à tout le) >, — - au moins. 

Moinshies. — (Voy. Anoùes,) 
(BoR. 53 1.) 

Moisdn/e, — (Voy. Motissine.) 

Mojette ( d'un oeuf)^ — jaune de 
Fœuf. 

MoUange , — boue liquide qui 
ne peut se tenir «n tas^ et 
qu'on pousse avec le balai 
dans les égouts. 

Molle, — mûre, fruit du mûrier. 

Mondcj — gens honnêtes, rai- 
sonnables : on dit des gens 



MÔft 75 

qui ont les défauts coutriiirés : 

c'est pas (à du monde f 
Mongin, — imbécille, hébété: il 

est tout fnongin, (V. îmbénat*) 
Monsieur (un), — un cochon. 

(Voy. Noble. ) 

Montance, — valeur d'une chose, 
estimation , prix auquel elle 
monte. (Voy. VcdlUssctnce, ) 

Mont'à-sec , — localité près de 
Ghamplemy (Nièvre). 

Montifaut 3 , — nom de localité 
assez commun : environs de 
Bourges, Murlin (Nièvre), etc. 

Hfontoir, — pierres miseà sur le 
bord des chemins, pour ai- 
der aux cavaliers à monter 
sur leurs chevaux, escalier. 

Montre ( jlés de), — lunaire bi- 
sannuelle (Bor., 198). 

Mordon, — stellaire moyenne, 
mouron des oiseaux (Bor., 
272). 

Moret, — chteti en général, et 
chien mâtin. 

Moffilêer, — manger avec avi- 
dité. 

Mort {herbe du)^^ — différentes 
espèces de menthe. (Bor. , 
giôetsuiv.) 

Mortier. — (Voy.. Tenou.) 

Mortuelj Motiuaire , — acte de 
décès. 



I Le boufoD qai vint cela dit : et moi je voudrais estre au beau mitan, 

(Brantôme.) 

a Tous tes péchés confesseras 

A tout le moins uneJPois Tan. ( Commandements de l'Eglise.) 

A tout le moins qu'il nous souvienne 

Des propos tenuz en ce lieu. ( Clément Marot.) 

3 Monter il faut. 

4 Cette dénomination vient de l'usage où sont les habitants de la campajpie de 
brûler des plantes odoriférantes, etentr'autres de la menthe, dans les chambres mor- 
tuaires. 



Mort (papier), — papier non 
timbré. 

Morvandiau, Morvandelle, — • 
homme, femme du Morvan.' 

Mou (au féminin moule), — 
mouillé, mouillée; on dit par 
une comparaison liypérbo- 
lîqiie : mou comme un cros 
(Voy.cemot). 

Mouche, — abeille, — panier 

. d'abeilles, ruche. 

Mouiltard {terrain), — terrain 
humide, morveux. 

MouilUère, — endroit humide. 

Moulée , bois de moiJe, — bois 
de brin,' scié à la lon^eur 

r ,, du demi^décastére, pour l'ap- 
provisionnement de Paris. 

Moulin , — bluteau de farine. 

Mouron soie y — véronique à 
feuilles de lierre (Bor., 1057). 



% "= 



Moussme, Mousseline, — fais- 
ceau de branches de vigne, 
garni de raisins. 

itfot<^<^,— humidité, temps des 
pluies. ( Voy. Mou, Moulée.) 

Moutte^ — motte. 
îWJoyfln ', — moyèîi. 
Muguet Meu, -^ agraphide :pen- 
chée (Bor., ligS). 

Mulon, — petite nieule; taa. 
^Murgée, — tas de pierres dans 
les vignes. (Voy. Perroy) 

Murio, — meule. 

Musiquer, — faire de la mu- 
sique. 

Musse, — trou, passage, ca- 
chette. 

Musser « , — passer à travers , 
par un trou, comme un rat , 
se glisser. 



I Devers Pierre m'en fault aller 

Puisse j'ay entrée céans » 

Et Élire par subtils moyans 
■ Que je puisse parler' à Itty. 

{I^ystées Ams desjpôires , liv. 4) 



3 PaJatîn mMJ. 



i , , Et dessous mon anmiisse, 
CamUtioD, l'amour, lavarice se musse* 



(BiONSSR.) 



^■^ 



MàC 



w- 



NIV 



V 



j - 



K 



. I L 



Nacre! Ndcren^ — interjection, 

. juroa de colère^ jurer. 

Naitre (faire) une chose^ — r la 
prendre pour prétexte, s'en 
servir comme d'une diver- 
sion , doïiner à croire que. 

Nantaise , — capote de femme. 
(Voy. Capiche,) 

Napille^ Napillons^ — guenilles, 
chiffons (Voy. Mignauderîe, 
P«i&); — mauvais ménage. 

Nappin^ — petite nappe, es- 
suie-mains. 

Nàrade, — glissade. 

Narer^ — glisser sur la glace. 

NasUÙxrd^ — fâcheux. 

Nasiller^ — jaser avec malveil- 
lance. 



Naviéiux^^ — navets* 

Nayér», ^^ noyer, submerger. 

N'en plus y — non plus, pas 
davantage. ^ 

Nenny^ (se prononce nan^ny)^ 
— ncmiy, non. 

NendUe 4, — lentille. 

NeUeger^ — nettoyer^ 

NeuiUon^ — amande de noisette. 

Nez de chien (an),—- froid comme 
le nez des chiens en bonne 
saiité. 

Ninons,'-^^. Chien (parreau dé). 

Ni oui^ ni non^ ni nanny {Une dit) ^ 

' —il ne veut ou ne sai t rien dire. 

Nisse. — (Voy. Nuisse,) 

Nivemichon 5,«— habitant du Ni- 
vernais. 



i Renard feist à Conitantinoble bien ses avûax (ses affoîres), 
1^ en caves et en cavlaux 
N'i laissa vaillant deux navîaux. 

(RuTEBEUF, Renard te tyestoumé.) 

ù Je naye, je naye^ bonnes genà^ je meurs. ' CRAfiELAts, Panta^ruet,) 

Vcrtugoyî je me naye, je nié pérd^, je ih*es^are; quadd j'entre an profond 
abvsme de ce monde. ( Rabelais , Pantagruel,) 

3 Un doulz nenny, avec un doulx sourire» (Cl. Marot.) 

Dites vos oil ou neni ? (Ruteb., k di% de terberie,) 

4 Elle a passé par une grille 
Dans un ëtang plein de nentilles. {Chanson de ta Canne.] 

Nota, Sans doute la lentille d'eau, ou lenticule. (Bor. n* iSyg et sniv.) 

Il faut dire aussi de la poitée et des nentiUes avec les Parisiens , et non pas des 
bettes ni des lentilles avec les Angevins. (Mesnaoe.) 

5 Dans le style noble du pays on dit mal à propos Nivemiste. Les terminaisons en 
iste indicjuent toujours ceux qai se livrent à une occupation spéciale, qni embrassent 
un parti ou une secte philosophique (Voy. Bourbonmchon). Le véritable nom est 
liivemaif (homme nivemais) ; c'est de là que la province a tiré son nom.^ 



78 NOB 

Noble , — cô<3i(m. (Voy» Mcn- 
sieur.) 

Nocer > y-— faire la w>ce. 

Noceur y — qai fréquente les 
noces > qui récherche les fes* 
tins. 

Nogier, Nou^r^ Nouatte^ — 
noyer (arbre)^ (V^y« CoAm- 
fiier,) 

Noisilles^j — noisettes. (Voy. 
NoudOes,) 

Noktf — ^ tuile formioit che- 
nal pour l'écoulement des 
eaux entre deux toits incli- 
nés. 

NonchaLeux^ — nonchalant. 

Nones. — (Voy. Chien {parreau 
de), 

Noquetevj — claquer des dents 
par l'efiet du froid. 



NOD 

NosteuUy — nonobstant, mal- 
gré : nostantta^ malgré cela. 

NouaiUetix 3, — noueux. (Voy. 
Nouieux,) ^ 

Noud 4 , — nœud , auge en 
pierre pour recevoir l'eau. 

Noue , — rigole naturelle dans 
. les champs, les bois. 

Nourrer^ — nourrir : U se nourre 
bien y il se nourrit bien , il 
engraisse. 

Nourreturey — nourriture; — 
. bétail qu'on nourrit et qu'on 
élève. 

Nourririy — petit cochon. 

NousiUade^^^.^ûtB châtaigne 
sans pellicule. 

Nùusilles^ -^ divers petits fruits^ 
noisette. (Voy. NoisiUes.) 

Nouteux. — (Voy. NouaiUeux ) 



1 La vôtte des noces la mariée et les fiUes dlioiuieiir se cadhent sons le maiiiteaa 
de la cheminée , devant laquelle on place un drap. Le futur passe le bras sons le 
drap , et en touchant la main aux femmes qui sont cachées, il doit reconnaître sa 
fiancée. 

2 Mais Fenot, le poTre garçon 
Luy donna de bonne façon 
Des froits, des fleurs et des noisilUs. (V. de la Faesnâte ) 

Pour plus de beauté, plusieurs noisUUs attenantes par les tpemm seiont laissées 
ensemble , les^elles unies se maintiendront avec lenrs nalreMes cooltiurs jusqu'à 
la fin. ( Olivier de Serres, Théâtre dJyHcmUmn. ) 



3 Un mêàier fummlîettx ombrage le portail. 



(Ronsard. 



4 Qu eussé-je faict? Tarcher estait si doux, 
Si doux son feu^ si doux l'or de ses nouds, 
Qn*en leurs filets encore je m'oublie. 

( Ronsard , sonnet I, 3. ) 



LV crespelu que d'autant plus j1 
Que mes douleurs s'augmentent de son beau, 
îiBSchant un jour le noud de son bandeau 
S'espai«pillaits«r le sein que j'adore. 

(Ic^., sonnet 2o4} 



».i 



NUI 

Nuîsabl^j — dangereux, uuiâible. 

Nuisance ^^^^dammSLçe, préju- 
dice. •— C'est aussi un nom d^ 
lieu assez commun : on trouvd 
Nuisance y près Luant; — id^ 
prôs la Ùuunptnme; «^ M. 
près Levroux ; .^^ ÙL près 



NUI 79 

ÉcueiUé, tous dans le dëbai*- 

tement de llndre. 
Nuisse (porter)^ — nuire , porter 

préjudice. 
Nuà {en et à) >j — de nuit : je 

€wi9 reatré cbes |Q[U)1 ^n niiilr, 

ou à nuit. 



I Fuy lOtti tas dom 4ê ntUsance et reproche , 
Ut vont brâkut tant oe qui d*eulz approche. 

( Marot, Vamour fujiUf. ) 

a Et ti venra^ encore à nuia» 

(RoTUKuri MirmcU ile Théophile^ ) 



io 



ou 



0U2 







06m. — (Voy. Clievenx de la 

Fierge.) 
Océans {les), — i* bcalilé près de 

Saint-Symphorien (Cher), 

Ochon, — > oison, petite oie. 

CEUlet de mai. — • (Voy. Jean- 
nettes blanèhes.) 

Ohl là oui! oh! là non! — oh 
oui! oh non! Se dit d'une 
manière plaintive. 

Oiseau (bec cf ), — d;siuphinelle 
sauvage (Bon., 4^)* 

Oisisy — oaier. (Voy. Osiêre^ 
Otisier.) ' 

Oloursesj — reproches. 

Ongueviances y — * ong[uent, mé- 
dicaments. 
Ormoîse^ — • armoire. 

Ordon, Oiurdon^ — rangée de 
javelles^ andain de fauchai- 
son^ portion de tâche. 



OrièreSf ~ ornements en or de 
la mariée. 

Osière^ — ^branche d'osier. (Voy, 
Oisis.) 

OuaiUe >, OueUle, -— brebis. 

Ouais "Dieu 3, — élévation à la 
messe. 

Oubliance \ — * oubli , manque 
de mémoire. 

Oûche, — enclos planté d'ar- 
bres fruitiers près des maisons 
rurales; jardin, verger; terre 
]abouraJ)le attenant 4 la mai- 
son^ et entourée de haies. 

Oui bien, cm but, r^ oui dit 
avec complaisance. 

Ousier. — (Voy^ Oisis.) 

Ouserie , — 
croit l'osier. 

Ouste ^j —* logis, habitation* 

Ouster 5, — ôter. 

Ouzille, — oseille. 



oseraie , lieu où 



1 Ne 8*eroploie plut en français ç^a'an fS^ré et #08» le rli|i|H>rt spirituel : le pa*« 
teor et ses ouailles, 

2 De rinkerjection outûsf 

3 Et se il avenoit qae par erreur ou ôubiiance, e\h 

( Ordonnance de la Chambre des Comptes f de i^t^é) 
Et pour mieux concevoir une entière oubliance 
De ces affections que je veux esloigner. (Scévous ni SAlRTS«liA»tflt<) 

Le jeune Phaëton prit le gouvernement 
Des chevaux de son père, et par une oubliance ^ 
M ayant pas assez bien garde la remonstrance. 
Des monstres de là haut tellement s*efl^ya » 
Que lourdement en bas sa chente l'envoya. 

4 Dérivé de hôte, 

^ Grand marcy, dist Hans Carvel, monsieur le diable « je renie mon nomi n 
jamais on me Vouste du doigt* ( Rabkiais , Pantagruel, ) 

Car on ne combat plus pour l'honneur d'une jouste , 
Ifnn prix ou d'un tonmoy, mais afin que Ton l'ou^fe 
L'un à l'autre la vie. ^Romakd.) 



[Id4m.) 



PAG 



F4R 



8i 



■<i P» 



Pagnot^ PdgnoUe^ — mou, pu- 
sillanime , sans énergie. 

Paillasse j — panier en paille 

. dans lequeï on. fait lever ta 
pâte. (Voy. Pailionne.) 

PaULassée , — ce que contient 
une paiUasse. 

Pailleux^ — pauvre, couchant 
sur la paille. 

Paillon^ — paillasson^ natte. 

Pailionne. ^— (Voy . PaÛlass^.) 

Pmllormée, — (Voy. Paillassée.) 

Palais I, — niais. 

Palbéche , Palhesse , — ^ pelle- 
bèche. 

Palbêchevy Palbesser, — remuer 
la terre avec la palbesse. 

Polisson, PaUssonnerj — mor- 
ceau de bois fendu intercalé 
entre deux pièces d'équarris- 
sage dans les constructions 
en p^ms. de bois : poser des 
palissons* 

Pàâie,— vanne à queue > qui 
retient, l'eau d'un étang à la 
bonde. (Voy. EmpaUement.) 

Panner 2, -^ essuyer : panner 
les meubles, les essuyer, en 
ôter la poussière. 



Panoufle , — fourrure qui re- 
tombe sur le devant du sabot. 
(Voy, Panuche.) 

Ponso»^-*- camisole en indienne 
que portent les femmes du 
peuple. 

Pontonnier ^^ — pontonnier. 

Panuche, *- (Voy. Panoufle,) 

Pape {monnaie du). -^ (Voyez 
Montre (clés de). 

Papie^ — grand-père. (Voyez 
M'amie. ) 

Papillon, PapiUolte, -— bœuf, 

. vache, marqués de taches 
blanches arrondies. 

Papitlottes , — éblouissements 
des yeux. (Voy. Parpillomier.) 

Papoter, — parler entre ses 
dents, marmotter. 

PâqueUe. — (Voy. Coqueluchom.) 

Pçiquoin, — mijaurée, syno- 
nyme du mot parisien chipie. 

Paraître {faire ), •— représenter 
pour convaincre : je lui ai 
fait pom^rne que,, etc., je lui 
ai représenté, fait croire que, 
etc. (Voy. Naiire.) 

Parères ^j — ensuite. 

Parnivis! — ^vraiment? cela pour- 



1 Ce mot est usité à Saint-Âmand : c'était le nom d'un idiot mort dans cette ville 
il y a environ 60 ans. 

2 Du latin pannus, étoffe. 

.3 Tout de la mesme façon nous appelons ySer ^ntonm«r un homme revelche et 
mal à propos glorieux , an lieu de/er pontonnier^ d*autant que ceux qui sont commis 
à recevoir les péages des ponts font presque ordinairement d'une façon fière et 
farouche, es choses qui concernent leurs droits. (Pasquier. ) 

4 Les vers que leurs joinglonrs, leurs contours et chanterres 
Rechantaient par après. { Vavq. ae la Frbsuates) n|> 



83 PAR 

rait-ilbienètre? (Voy.Qu^ayîs.) 

Parer les bêtes^ — mener les bètes 
aux champs. (Voy. Amoder,) 

Parier i, — associer^ joindre , 
unir. 

Pariure , — pari. 

Parlement, — conversation. 

Pariure^ — manière de parler. 

Parmi, — s'emploie quelque- 
fois en sous-entendant son 
complément : ses ouaiUes sont 
médiocres ; il y en a pourtant 
de bonnes parmi; — dans : 
parmi un pré. (Vôy. note à 
Devaier,) 

Parpaillère^ — partie de la cbe- 
nïise qui couvre la poitrine et 
qui sert souvent de pocbe. 

Parpillomier^ — avoir les y«ix 
éblouis par le soleil. (Voyez 
Papillottes.) 

Parsais^ — pèches de vigne. 

Part {en quelque ^ en queuque), 
— probablement. 

Partie^ — canton, quartier. 

Partir, — confiner, être limi- 
trophe 5 — partager ^ • — se re- 
tirer, se détacher. 

pas-guère^ — fort peu. 

Passant^ — passé, et plus , excé- 
dait de mesure et de nom- 
bre : il m'a livré 8 stères de 
bois passant. 

Passe (iVj, elle) ben ou mal dans 
le monde ; — se dît de celui 
qui jouit d'une bonne répu- 
tation, ou qui en a une mau- 
vaise. 



PAU 

Passe, — moineau. ( V. Epasse, ) 

Passée^ — petit chemin, sen- 
tier ; passage fréquenté par 
les animaux sauvages ( terme 
de chasse). 

Passière, — route, chemin. 

PaJtagon^ — gros sou (décime)! 

PaJter^ — se dit de la boue qui 
s'attache aux souliers : ça paie 
bin aujourd'hui j et de la per- 
sonne elle-même qui marche 
dans la boue : elle a pâté. 

Patiner, — empâter : cet aliment 
patine , on a les dents einpd- 
tinées. 

Patouillat, PatouîUe^ Patou^ller, 
— 'bourbe , gâchis , boue 

, claire ; patauger ; agiter de 
l'eau, de la boue : chemin qui 
patouille. 

Patron Jacquet (se lèvera) 3, — se 
lever de grand matin. 

Pau, — pieu. 

Paumer , — atteindre d*ttne 
balle de paume ; et par exten- 
sion , atteint d'un coup quel- 
conque. 

PauUré, -r- foulé aux pieds. 

Paumeite , — pommelé ; nom 
usité pour les bêtes à corne. 
(Voy, Poumeffe. ) 

Paure, — malheureux, indigent : 
. Paure homme , homme du 
peuple, homme du commun. 
(Vpy. Poure.) 

Paureté, Pauverté, — pauvreté, 
indigence, besoin; — crasse, 
ordure. (Voy. Povreté. ) 



T* 



I Le français dit apparier, 

a Nous disons dans ce sens répartir entre plusieurs , leur départir quelque chose. 

RepartirtfBittàf pour la seconde fois; tous ces mots viennent de partiri, fait dépars. 

3 Ce mot vient {>eut<étre soit de saint Jacques, patron des voyageurs, soit de 
qne^ilft vieux ^^r^eurrar qui faisait lever ses clercs de t^Qp bonne heure. 
On dit dans Cotres pays ^e lever au pairon-minette, ( ou potrQn»niinette, ) 



KÈC 

Fehîéj — • becquetée. 

Fchon^ — parcelle. 

Pêcherie^ — mare où il y à du 
poisson. 

Pêcher {se), — se retirer de 
Teau. Les marinifers disent 
aussi se pécher i, pour trouver 
fond avec leur bourde. 

PeccatUy — baudet. 

Peilie 2j — papier de rebut, chif- 
fon. (Voy. Langue, Migiïau' 
derie^ Napîlle,) 

Peillerau , — ramasseur de 
chifFoiis, marchand de peaux 
de lapins. (Voy. Mignaû.) 

PeUce, Pelîçohy ^-^ écorce. 

Pehi, Pellu, — couvert de poils. 

Pendeler^ — pendre, accrocher. 
(Voy. Dépendeler,^ 

Pentecouste^^ — Pentecôte. 

Perde 4 , — perte. 

Périment , -^— précipice , lieu 
périlleux. 

Perléché^ ée^ — freluquet, fa- 
quin. 

Perlécher {se)^ — promener sa 
langue sur ses lèvres, lécher 
avec gourmandise : il s'en 
perlèche les babines. 



PET 83 

pÉfrayer, -^-^ éitli)ièrrer, paver 
en talus. 

Perré, — talus pavé. 

Perroy, Perrier, — tas de pierres 
dans les vignes. (V. Jmtr^ée.) 

Persaille, — ëthusé persil de 
chien (BoR., 585). 

Perseigner^ Persigner^ — guérir 
en faisant des signes , des 
croix, et en disant des paroles. 

Persit bâtard. — (Voy. Cumin 
des prés,) 

Person , — cloison ; enceinte à 
part dans une étable. 

PerteaUj — pertuis, trou, ouver- 
ture. 

Perds'pertas ^ — mauvaises rai- 
sons, calembredaines. 

Pêse'ks-oiiufsy — - honime chiche. 

Pesseler, — mettre des échalas 
à la vigne pour ta soutenir. 
(Voy. Pessiaux.) 

Pessiaux 5, ; — échâlas. ( Voyez 
Charisson , Charnier. ) ^ 

PétanieUe, — froment renflé 
(BoR., i558). 

Pétards. — (Vby. Bdlote.) 

Petasser^ Petassier^ — se dit de 
celui qui s'occupe de détails in- 



I Ces deux mots se pêcher, quoique homooymes parfaits, ne paraissent pas tenir 
à la même racine : le premier e$t une métaphore évidente du poisson à l'faomme , 
qui se tire de l'eau comme il en tirerait une carpe ou un brochet; il vient de pis' 
cari; le second est probablement pour s'empêcher , c'est-à-dire s*embarrasser^ se 
heurter contre, rencontrer un obstacle ; il vient d*impé(Hcare, fréquentatif d'imf>e<iirv. 

3 Dérivé du latin pellis. 

3 De Pâques à la Pentecouste. 
Le dessert est une crouste ( locution proverbiale) . 

Car tel me cuida avoir gaigné à Pasques 

Qui ne m'aura pas à la Pentecouste, ( J. Marot.) 

4 Le mot vende offre un exemple pareil de la substitution de la coDsonue faible 
dkla. forte correspondante U 

5 N'emporteront en leurs maisons ou feront emporter aucun bois d'icelle , 
soient desdietei perches, pessiaux, charniers, etc. ( Coutume du Beny. ) 



84 PET 

signifiants, qui touche à tout 

Pe^erjonix, «^branches parasites 
qui poussent du. pied d« 
l'arbre. ' ,* 

Péteux ", — malhonnête. 

Pedt^y — peu ; — Petit (un) \ 
— un peu ; — Petit ( ça que 
favons)^-^ expression humble 
de celui qui parle de son avoir, 
de ses biens, de sa fortune. 

Pétomier^ Pétotmer^ — aller fu- 
retant; s'occuper de petites 
choses où Ton n'a que faire. 

PétoUy -*-< marchand de blë.. 

Petottilhn, — faiseur d'embar^ 
ras pour des riens. 

Peitauée {lever /a), -^ se dit 
d'une veuve requinquée. 

Peu {le\ — localité prés de 

. Sainte-Sévère (Indre). 

Peupetity — localité près de Cu- 

lan (Cher). 
sf^euple , — peuplier. 

Peut^ Peuie^ — laid, laide. 



PIË 

Piaule y — gouvernail. 

Picaillons^ — écus , espèces. 

Pichet^ — petit broc de terre, 
pot à eau. 

Picons, -7 (Voy. Coupeau.) 

Pidance 4j — viande, ration. 

Pie {langue de), — carex glau- 
que (Bor., 1422). 

Pie-pou. — (Voy. Chasse,) 

Pièce , — acte notarié : passer 
une pièce , faire un acte par- 
devant notaire 5 —lever pièce. 

Pied {de mon^ de son)^ — à pied : 
je suis allé à tel endroit de 
mon pied; il n'a pas voulu de 
cheval, il a préféré marcher 
de son pied. 

Pied-gris 5, — paysan. 

Pied-jaune , — nom donné aux 
vignerons de Bourges. (Voyez 
Cul-jaune, Yapi.) 

Pierredeuxiy — pêcheur de nuit. 

Pieuche^ Pieucher^'^ pioche^ 
piocher. 



)i 



•9^»,^^m-^it,*^»^^ 



rf 



1 Et l'autre en fut chassé oonune mt péteux d'alise. { AbgNisr , Sat, 14.) 

3 Ils veulent être bien payés 
Et ;>e(»t de besoigne faire. (Rutebevf.) 



3 Approchons-nous tift^r ;»efti. (Bonaventure ogsPerriers.) 

Si tu t'apercevais qu'elle fàt un petit 
Subjette en ses amours de chan^^d'apetit; 

(ScaÉvouft Dfi Sunte-Martbe.) 
Ne lui donnez plus rien qa*un petit de panade. 

(La Fontaine, Fragments du songe de Faux,) 

La vie est comparable au vin ; quand il n'en reste qu'un petit, il s'aigrit.«... 

(V. de la Fresnate.) 

Quiconque estime tout €e faux honneur mondain , 

Me le fait un petit toucher avec la main. ( Amadis Jamtn.) 

' ,-4 Probablement pour pkance. 

5 Et cet or gâte-tout , £aût que tous les méchants 
^ 'j;i Gourmandent les bonigeois et les pieds-gris des champs. 

(V. DE LA Fresnate. ) 



PIE 

Pieume , — plume*. 

Pif^ — gros nez. 

Pige^ Pîger^ — mesure, inesiirer. 

Pignarèche , — pie-griéche. 

Pigne «, Pîgner (se), — peigne, 
se peigner. 

Pîgnîons^ Pignerons », — épine. 

Pignocher^ — manger sans ap- 
pétit, du bout des dents. 

Pigiierède , — pie-grièche : on 
distingue la piguerède bure 
(couleur de bure), et la pigtte- 
rède gcu^Be. (Voy. Garetle,) 

PijaiUière^ — s'applique aux 
^toiles brillantes servant à 
indiquer l'heure de la nuit. 

Pile^ — volée de coups. 

Piler^ — donner une pile , bat- 
tre^ rosser. 

Pimer^ — • respirer difficilement. 

Pince-sans-rire^ — sobriquet. 

Pioche-tranche , — pioche de 
pionnier. {Yoy. Piqtumde.) 

Pioléy — marqué de taches de 
rousseur. 



PIS «5 

jPtoti,*— le pluB petit poulet d'une 
couvée. (Voy. Boiquat.) 

Pioufer^ *— piauler, pleurer. 

Piouxy — feuilles d'iris, faux 

açpre (Bor.^ *^*7)- 
Piper, --^ souffler : je n'ai pas 
- pipé<, je n'ai pas soufflé le 

mot^ je n'ai rien dit, . 

Piifiumde.i'^ (V. Piocke-4ranche.) 
Piqtumder^ — piocher. 
Piquant^ — » terrassier. (Voyez 
Mareyre,) 

Pique dujour^ — pointe du jour. 

Piqfjtes, — (Voy. JeanneOes 
blanches.) 

Pique à tdne, — panicault des 
champs (Bor., 55 i). 

PiqueHi-tcUojis^ — sobriquet. 

Pissée, — jet de fonte des four- 
neaux de m azérie (terme de 
forge). 

Pistote, — dix francs. Ce mot 
s'est maintenu comme mon- 
naie de compte : j'ai acheté 



■ » !■ < ■! 



I Et ne daest-il avoir vaillant qu'un pigne. (Villon-) 

Après luy pigné , vestu et ordonné suivant les jours, ou lui apportait son bréviaire. 

( CBBBSTIEN de PlSAN.) 

Et bien semblait à son atour 

Qu'à b«sDigiter pense mettait. 

Car quand bien pignée elle estait , 

Bien parée et bien atfoumée , 

Elle avait faiote sa journée. {Roman de la Rose.) 

Depuis les pieds )ttS({n'à la tété qu'elle pi^ avec ses griffes. 

{Facétieuses nuits de Strapabole.) 

Hermttes qui, grisons en cheveux mal pignés. (Amadis Xamyn.) 

Ce faict, était habillé, pigné, testouné. (Habelais, Gargantua.) 

Après se pignoyt du pigne d'Almaing (d'Allemand), c'estoyt des quatre doigts et \e 
pouce. * (Babelais, 6ar^., 1, 9.1.) 



1 Qui de pignerons aigus , 
Se hérÎMaient par-dessus. 



(Ronsard.) 



86 PPT 

ce cheval 5qp fir. et me fiû- 
tole d'épingles. 

Pitamier^ «— broc. 

PUêr^ PÙrer^ — piétiner. 

Pivon^ — choin blanc (BoR.,^ 
i368). 

Plat»ine«^«^volupté,plai&ir, joie. 

Piaisant, le >^ — » de plaisance : 
château plaisanty nutison plai* 
santé, cbâteau ou mai^n de 
plai«aiice. 

Plâiicher », — plafond. 

Plaquisy -— marque sur un arbre 
de futaye, faite en enlevant 
une plaque d'écorce poiu- in- 
diquer qu'il doit être abattu , 
ou sur toute autre pièce de 
pied de bois pour indiquer 
la limite des ventes. (Voyez 
Landée^ Sente). 

Plateau^ — nuphar jaune (Bob., 
io4). 

Ptatrausy Platrou, — rampant, 
servile, qui se plaint pour 
avoir quelque chose. 

Plesse, — branche coupée à 
moitié dans une haie et que 
l'on couche. 



PLU 

Ptesser^ •.— plier, en&elacer : 
réparer une boucheture.(Voy . 
Plisse, ) 

Plessis ^, — haie entrelacée^ clos, 

{)arc fermé de haies; nom de 
ieu. 
Pleurer^ — se dit d'une terre qui 

laisse échapper un peu d'eau. 
Pieuvre, — pleuvoir : le temps a 

été mauvais, il n'a pas cessé 

de pieuvre. 
PUn, — filasse, chanvre pei- 

^é, tout prêt à être filé. 
Pliot (veni)y — vent d'ouest. 

(Voy. Mer.) 
Plisse, Plisser, — pellicule^ 

écorce , — écorcer. 
Pfon, — petit lien d osier. 
Ploi^ — chanvre taillé , destiné 

à être cardé (Voy. PUn); — 

billot de bois. 
plume-canne , — localité prés de 

Saint - Michel - en - Brenn^ 

(Indre); pays d^étangs abon* 

dant eh canards. 
Plumer, — écorcer : plumer une 

poire, la peler. 
Pluntis , — lit de plume. 



1 pites-ttoif ma bnmette. 
Quel plaisir aveï>Tous 
Seule sons la coadrette 
A la merd des tonps? 
Laissez dessous X'oaibta^e 
Les brebis dû village : 
Allons, quittez les cbamps ; 
Là bas, vers ces aiibrelles 
Vous serez damoisdle 
Dans mon château plaisant, 

(Pastorale recueillie aux environs de &dnt-Pierre-de-Moutier (Nièvre). 

2 Le beurre de mai, c'est-à-dire battu le i«<^ mai, et lancé au plancher de la 
cuisine, s'attache aux solives où on le laisse rancir. On en gratte la surface pour 
panser les bétes à cornes qui sont blessées aux pieds. 



3 LePlessis-lez-Tours, château de Louis XI. 



POË 

Poèiée, •!— riep^ fait- après la, 
moisson^ régalade d'ouvriers. 

Poiger, — s'enfoncer dans la 
boue. {Voy. Gaujer.) 

Poignard y — petit brochet de 
deux à trois décimètres. 

PoiloUy — poilu; 

Poincher, —^ faire entrer de l'eau 
dans son soulier quand on mar- 
che dans la boue. (V.Gaujer.) 

Point (à) et à profit, — Avoir 
tout à point et à p refit,, ne 
manquer rien , réussir en 
tout ». 

Pointu {vent), — air, vent qui 
pique. 

Poiriers y — aristoloche cléma- 
tite (Bor., II 09). 

PoïV, — haricots; pois rouges .^ 
pois blancs, — >Pois carrée Pois 
gras y — gesse cultivée (Boa., 
528). 

Poison {de la) *, — du polsOn. 

Pommeraie^ — hellébore fétide 
(Bor., 38). 



POU 87 

Ponceau. «^ (V. to\ip (rose de). 

Pondeuse^ — morelle tubéreuse ^ 

pomme de terre (Bor*, ioo4). 

Pormèr^y -i- pondre. 

Pontforche^ — appui, soutien. 

Populer , — croître , multiplier. 

Portatifs — bien portant. 

Porte-feuille , — nom d'un ruis- 
seau près du Ghâtelet. 

Portement Ay — santé, comment 
on se porte : demander à quel- 
qu'un son portement. 

Potages, — légumes. 
Potée, — nichée : réveillé com- 
me une potée de souris. 

Potigner , — tripoter. 
Potiouér 5 , — pot à tirer le .lait du 
pis des vaches (Voy. Tihuér), 

Poture. — (Voy. Pouture,) 

Pouaque 6, — sale. 

Pouillou, — ménage; ^editpar- 
ticidiérement de l'intérieur 
du ménage des pauvres gens. 



1 Le mot à point et le mot à profit pris séparément, sont employés en français 
dans la signification qu'ils ont ici : mais ce qui constitue l'originalité de notre locu- 
tion , c'est la réunion habituelle des deux mots dans une même phrase , et l'applica- 
tion qu'on leur fait chez nous du verbe avoiry tandis qu'en français à point ne s'y 
applique guère, et que à profit ne se joint qu'au verbe mettre. 



2 Prends tes serpens et de Clyméne gaste 
Par ta poison les veines et le cœur. 

Je sentais la poison daas mes os dévoilée, 

D'oik s'est coulée en moi cette lâche poison. 



(Ronsard.) 
(Ph. Dbsportes.) 
(Malherbk.) 



3 Estiment que c'est tout autant manger des œufs que des animaux qui les 
ponnent, ( Amyot.) 

4 Libéral ayant senty U vent de la venue de son compère, ne faillit à l'aller 
trouver et luy donnant mille accolades, remerciait Dieu de son heureux retour et 
bon portement, ( Facétieuses nuits de Straparole. ) 

5 Contractiou de pot tirouèr. 

6 De l'interjection Pouah! 



88 POU 

Une mère dk^ sa fille : quand 
tu seras à ton pouillou. . 

Poulain {pied de)^^^ tussilage , 
pas d'âne (Bor., 677). 

Poulot », — jeune enfant^ damoi- 
seau. 

PoumeUe, — (Voy. Paumette,) 

Pour (en) y — en échangé. — 
Pour (xvoiry — cri dès mar- 
chands ambulants de légu- 
mes et de fruits : pour avoir 
des choux ! pour avoir des 
poireaux, des carottes ! 

PourCy -— pauvre : poure homme, 
pauvre homme 5 — poure 
femme/ pauvre femme. 

Poureté. — (Voy. Paureté.) 

Pounaux, — poireaux. 

Pourvue, — petit plant de pé- 
pinière. 

Pourrie [herbe à la), — (Voyez 
Bonbon noir.) 

Poursuir a, — poursuivre. 



Pmi^t^ 3^ '^ poussière. 

Pouture, — - farine de menus 
graîn$ pour engraisser les 
bestiatxx; •«•^ engnûs végétai , 
terreau. 

Prusse,-^ (Voy. Fasse,) 

Prée^, — prairie d'une certaine 
étendue , . tenement de prés. 

Prente^ — - prendre, saisir, ^em- 
parer. 

Preugnures, — provins de la vi- 
gne. 

Pris (k temps est comme a)^ — le 
temps est comme hier; comme 
il a commencé, il continue. 

Prix, — JEU prix de 5, en com- 
paraison de. — Au prix q ue , 
à mesure que. 

Proche (auj, — auprès : c'est là 
tout au proche, 

Promuage , — fruit ; terrain de 
primeur. 

ProXi% *-»• assez 5 beaucoup. — 



I Les Romains donnaient aussi ce nom d'amitié. 

Strahonem 

m 

Appellai pœtum pàter et paHum malh parbus 
Si cuijilius est. (HoR. , Sat. I, 3, V. 45.) 

Suétone dit aussi {.Calùjf' .i3) : « Sidus et puUam et puppum (poupon) et alumnum 
appellanUum. • (Voy. Canard.) 

!> Et comment cauvais-jé ma chose?, Je dois ;»our-^i> qelai qui la m'osta. 

(Beaumanoir. ) 

3 Le Dictionnaire de l'Académie n*a(^liqae le mot poussier qu'à la poussière de 
charbon et de 'pondre à ctanoti. Il se prend dans le Becty dans un sens plus général. 

4 Ce mot, autrefois féminin en français, a conservé ce genre dans beaucoup de 
provinces. 

5 Que chaut-il au potier Ton casse d'aventure 
Quelques-uns des vaisseaux qui sont de sa facture? 
11 reprend ses outils, en faict d'autres plus beaux , 
Et mesprise les vieux au prix de ses nouveaux. 

(SCÉVOLE DE SaINTE*MABTRE.) 

6 V^raiment, biau sire, 

» 

J'ai prou de quoi rire en ce lieu . 

Sans aller là. (Cl. Marot.) 



PRO 

Prou soùul^ — • qui a. bien 

mangue* . ^ 

PrùuaiUe, Proton ^ — provin, 

rejeton de cep de Yifji»,(Voy. 

Preugnures,) 
Froî/m, -*- grouiu. \ 
Promner^ -^ provîgiier. 
Prouve *, -*»' preuve. - 
PrudeîiiemerU 9, *^ {Hrudem-- 

ment. 



PUP 



B9 



/'.son, Psùhiîey «^ jumeau , ju- 
. melle. 

Puàhiise^i i— puanteur. 

Puces ( «vo/r ctes) , — se donnév 
du mouvement, dé Fimpor^ 
tance. 

Punaise {kerbe à la\ — gaillet 
gratteron ( Bop. , 647): 

Puput 4, .— huppe (oiâe£Lu)« 



Car enfin toute ^jFtw<jb àm» , pour ton honneur, doit dooiier na peu ou prou. 

{BviAxràiat Marnes galantes,) 

Les avares ne pensent jamais avoir. -assez pour eux, et ne vivent jamais prou 
vieux en leurs maisons, dont ayant beaucoup et ne dépensant rien. Ils sont comme 
les mulets qui portent sur leur dos des charges d'or et d'argent, et mangeut toujours 

du foin. (Ant. DUYERDIEIU) ... 

■- • — . • 

Après qu'il a prou ctfé et ç^ personne ne lui respond , il se colère. 

(BONAT. DES PeRRIERS.) 

1 Confession ftiicte en jugement Int entière prouve » fors en cas de prison . ' 

{Coutume de Bretagne.) 

2 Amis si pensant avoir prudentement esleu , 
D'avantore en ton choix tu te trouves déceu, 
U faut mordre tes. doigts et prendre patience. 

( SCXVOLE DE SaUCTE*MaRTBE.) 

3 Aucun ne peut foire en mor làoïtoyen, latrines on ^ont de cuisine qui 
puissent endommager le mur moïtoyen, ne porter préjadice an Toisin qui y a part on 
portion, soit de puanlm par édifice deadites latrinef ou e^fovts, o^ dêtérionition 
dudit mur. , ( Coutume du Berry,) 

4 Dn latin upupa. { Pune, Hist. nau X, 36). — 0& me mnnir de langues de 
puputzy et de cueurs (cœors) de raoes verdes ? (Rabelais , PmttagrueL) 



9» 



«UA 



Qi» 



Q 



QuamerU^ QuaXmenty Quasiment^ 
— quasi , en quelque sorte, 
presque. 

Quant >, — autant que. — Quant 
et hiiy quant et moî^ — lui aussi, 
moi aussi. — Quant et quant ^^ 
'. — alors, en mêoie temps ; de 
même que. 

Quarrée , — âtre , foyer des ma- 
riniers dans leurs bateaux. 

Quarmge, Quarroir^ Quarrou^ 
Quarrouge, Quarray. — r- (Yoy. 
Carrage^ etc.) 

Quarty — angle d'un objet car- 



ré , ^généralement d'une terre, 

d'un pré, etc. : il a fureté les 

coins et les quarts. 
Quartelée^ — quart d'arpent. 

(Voy. Cartetée.) 
Quatre- œufs ^ — localité près 

Lazenay (Cher). 
Qiiavis donc? Qu'avise ^» — 

pourquoi donc? pourquoi ça, 

qu'est-ce? (Voy. rar-dvis.) 
Quecas^, — noix. 
Quelqi» pwrt (en), — environ, 

peut - être. ,( Voy. Queuque 

part.) 



I C'est le quantum du latin. 

a Cette belle expressioo, mal à ptopùi fèjëtë* dftjôttnf liëi de la lan^e fran- 
çaise , apparaît avec toute son inerfp» à$aà c^ i«ri àt niitr* TÎeui Grévin» que 
La Harpe cite avee raison comme très-beaux dans son Cours de Littérature (H* 
part., L. ï, ch. 2) : 

iUon qu'oi» parleva de G^sar et de Rome y 
Qq'oq seseunennc aiiasi qu'il a été tm imutté , 
Un Brute , le vengeur de toute cruauté , 
Qui aurait d'un seul coup gagné la liberté. 
Quand on dirs^ : César fut maître d^ l>iopire. 
Qu'on sache quant et quant Brute le sut occire. 
Quand on dira : César fut premier empereur. 
Qu'on dise quant et quant Brute en fut le vengeur. 

Combien trouvé-je plus naturel et plus vraisemblable que deux hommes mentent, 
que je ne fay qu'un homme en douze heures passe , quant et les vents, d'orient en 
occident. (Montaigne, JBw., III, n.) 

3 De quel avis? 

4 Toutefois, ils les payèrent le prix accoustumé et leur donnèrent ung cent de 
fjuecas. (Rabelais, Gargantua ^ I, 25.) 



Quémander ", —mendier. (Voy. 

CaXnumder.) 
Quemandeux, — parasite, pique- 
assiettes, mendiant. (Voy. 

Quémander.) 
Quenoille 2, — quenouille. 
Quenouilles. — (Voy. Caime de 

jonc,) 
Quérelleux 3, — querelleur. 
Quérir ( se prononce qu^ri) , — 

chercher. 
QuerhiSj — courlis 9 œdicnèrae 

criard. 
Queroude. — (Voy. Croix,) 
QueudrCy ^ coudrier, noisetier. 

(Voy. Cœudre*) 
Queuque part (en). — (Voy. 

Quelque part) 



QCQ 91 

Queufi queumi 4, — comme on 
me fait je te fais; je rends la 
pareille. 

Queuq's-un (un), — quelqu'un. 

Quiacrer^ — bavarder. 

Quillaud^ — poli, glissant, lui- 
sant, net, bien propre, tiré à 
quatre épingles. (Voy. Aquil-- 
lauder et Equillauder, ) 

Quiller^ — glisser. 
Quilloir, — glissoire. 
Quinté]y — qui est de travers. 

Quinzain , — chef ouvrier de 
forges , chargé de payer auK: 
autres la quinzaine ou rente. 

Quotient. — ( Voyeas Cautient.) 
Quotientise.-^ (Voy. Cavtientise.) 



*mtm*, 



I oh l la pitié de voir les mères désolées , 
Eîe leurs piteux eufans, tendrement acolées 
S'en aller d'kuis an huis, leuT vit quémander, 

( Baïp, Hymne de la Paix, ) 



2 Ta quenoilte et rouet auras 
Pour siD^fulier eshateqient. 



(Et. Forcadbl.) 



3 Va hm ^iftgeois tivfllt ob eoq si ^eschant et quëretteux. 

(P. DE' LÀ Rivet, Tiraduction des nuits facétieuses de SïKApiitOLB, 
Xra«nuit,fabl. I.) 

Il faut c[ue l'apothicaire se contente d'un train honnête et modéré, qu'il soit 
joyeux, facétieux et diligaat amour des malades , qu'il ne wit pcâiit avip^cieQx ni 

p , ni adonné au vin, ni quérelleux. 

{De Vofjice et devoir de VApothicaire, par Jacques Silvius, faite 
/ranpai^, par André Caille. i58o^) 

4 MoUère a dit dans le ^our^/eot^ ^enttMomme (III, 10): queussi queumi. 



9? 



RAB 



RAM 



R 



:.v. 



Babaier, — faire du brait. 

Babonir^ — ^ améliorer : le temps 
se rabordt. (Voy. Belangi^ Reni" 
bùnir, ) 

Bâche, — gale, teigne. 

Bdchous^ — atteint de la râche^ 
galeux, teigneux. 

Bacloriy — gratin. (V. Badon). 

BadUle\ — - couches farineuses 
qui se trouvent quelquefois 
dans le pain. 

Badilter {se) au soleil} y — se 
complaire aux rayons du so- 
leU. 

Badon 2, — raclure. 

Bajfesdn 3 , — boîte à mettre la 
chandelle. 

Baffouer, — poursuivre , chas- 
ser, gronder, gourmander. 

/{ojfj^ ,-— grand, bruit, bruit 
confiis et prolongé. 

BaffuJler, — battre. 

BafistaiUer, BafistoUer, — répa- 
rer, raccommoder les affaires* 

Bagâche, — averse, inondation 
causée par de fortes pluies ou 
par les neiges. — Coup de ra- 



gâche , «oup de hasard , rac- 
croc. 

Btigatonner, — répéter toujours 
la même chôse^ 

BageassCy — drageon, rejeton. 

Bageot^ — - boeuf chétif. 

Bagot y --^ conte y bavardage : il 
m'a dit un tas de ragots. 

Bague , — vieille- brebis qui n'a 
pas produit dans l'année. 

Baguiriy Bagumey -^ agneau, 
brebis de l'année. (V. VassiveJ) 

Baie y — ^on. — ^ Baie (en) , 
• — en terme moyen, l'un dans 
l'autre. 

Baire 4, — plein jusqu'au bord : 
un pot de vin raire. 

Balluy — raboteux, et (au figuré) 
difficile à vivre. (Voy. Araler,) 

Bamagey — ^ ramée. 

Borner. •»-* (Voy* ^mmtfr. ) 

Bamier^y rr- j^ine bois, sommi- 
tés des. arbres ; se dit prin- 
cipalement de ce que laissent 
les exploitants apr^s avoir re- 
tiré la moulée et la corde à 
charbon. 



1 Du latin radius. 

2 Du latin radere. 

3 Je consigne ce mot d'après Roquefort, quoi<{ueje ne Taie pas entendu employer 
en Berry, par la raison que RaffesUn est un nom propre assez conmmn dans le 
pays. 

4 Du vieux verbe français mire , venu de radere latin , et qui est la racine 
d'un grand nombre de mots français très-nsités. Voy. le Dieu étymol, de Roquefort, 
aux mots racler et rayon, 

5 Ce nom n est employé en français que pour désigner une espèce de pigeon 
qui niche sur les arbres. 



RAM 

BamUloux ',-— rameux,branchu. 

Raminoire , — longue perche 
garnie de ses branches, dont 
on se sert pour ramoner les 
cheminées. 

Mampayne, >— ruisseau dont la 
source ne fournit de l'eau 
qu'une partie de Vsamée* 

Rancœur », — dégoût : on dit de 
quelque chose de répugnant, 
ça fait rancœur* 

jRancouy , -— dur à cuire. 

RancunaMe^ -— rancunier ^. 

Bancure. — * ( Voy. Rancœur.) 

Rapage , -— exploitation de me- 
nus bois y nettoyage après là 
coupe d'un taillis. 



RAT 93 

Râpé (du) 4, — piquette , bois- 
son qu'on obtient en jetant de 
Teau sur le marc de raisin ou 
d'autres fruits. 

Raper^ — faire un rapage ; — 
détruire, ruiner : il est râpé. 

Rat {épine de), ^ fragon piquant 
petit houx (BoR. , ra8o). — 
Rai (oreille dé), — épcrvière 
piloselle (Bob., 823). 

RatazlUs^^ — bois taillis; bois 
rabougris. 

RaiaiàuiUe , — mauvais ragoût. 

Jîa/e6,^mollet, grasde la jambe. 

Ratéy — rongé par les souris et 
par les rats : ce tas de blé est 
raté. 



I Dérivé dpi latin ratmts. 

a Employé dans -les 'Hetix auteurs, au masculin comme au fëmiuiu, pour; 
f'ancune , chagrin , dépit jaloU3i. 

La charité n'est pas de même, 
Elle aime autant cpmme elle s'aime^ 
£Ue est sans fiel et sans rancœur. 



(GUULAVMfi GOLLCTOT.) 
<HéGNIEH.) 



Excusé pav pitié ma jalouse rancœur. 
Arrière , vaines diimères 
B0 Indues et de rancceurs, 
Soiq>çons de choses amères 
EloignesHvoos de nos cceurs. 

( Malherbe, Ode à Henry- le-Grand. } 
L'amhition des grands et la glonte avarice, 
Font qu'ils tentent lesroys de mncceu ranimez. ( J. A. de Baîv. ) 

Dans l'estomach jette lui le rancœur. ( Ronsard, Franciade, \\\) 

3 L'Académie dit rancunier , mais nous faisons observer que le mot populaire ran- 
cuneux est seul conforme aux analogies de notre langue, comme signifiant plein de 
txMcune, 

4 Dans le Dictionnaire de l'Académie, le râpé s'entend du raisin nouveau qu'on 
met dans un tonneau pour raccommoder le vin quand il se gâte. 

5 RatailUs pour raS'taiHé, taillé ras. 

(> L'expression : « courir coaune un dératé » que le Dictionnaire de l'Académie 
fait dérlYer de Toigane de la rate, ne viendrait-elle pas aussi de ce que les hommes 



&4 WT 

EcUte^ RataUle 9 '—âhonddnce de 
rats ou dé souris. 

Rouble^ — fourgop , espèce de 
râteau pour tirer la braise du 
feu, la boue, etc. 

Rauches^ — roseaux. 

Rauger^ — remuer : ranger du 
blé, une salade; -^ emmaillo- 
ter : ranger un enfant; — - 
Ranger (^e), se trémousser. 

Ravision^ — nouvel avis, chan- 
gement de détermination , 
action de se raviser. 

Rayer ^ — rayonner, luir0 : te 
soulé raye , le soleil luit. 

Ray on ^ — buffet noi^ fermé où 
on range la vaisselle. (Voyez 
Dressoir, ) 

Rehasser^ — remonter des vieux 
bas, y rajuster des pieds neufs. 
(Voy. Rembneret Rembusson,) 

Reber (^è), — se tromper. 

Rebouler ^ — recevoir avec hu- 
meur, repousser avec rudesse ; 
— rouler les yeux. — ( Voy. 
Erbouler, ) 

Re boulé ^ — bourru. 

Rebouter^ — remettre, repla- 
cer , — se dit aussi de la ré- 
duction des fractiu'es, fou- 
lures. (Voy. Rermger, ) — Re- 
buter avec rudesse et avec 
mépris. 

Rebouteur. — (Voy. Reinîgenr,) 

Reboutnre, — provision de fruits 
provenant du grapetage après 



«EL 

la récolte : il a bien un sa 
9^ bouture y il s'est bien appro- 
visioimé.. 

Rebi0e^--^e mauvaise humeur. 

Rebuffière , — visière de cas- 
quette. ( Voy i Bonjour, ) 

Recarrelage ^ — ' mariage d'un 
veuf avec une veuve. 

Réchaner, — braire. 

Réchaud (se coucher «m), -^se 
coucher sans refaire son lit. 

Recopier^ — recommencer une 
chose. (Voy. Arcoûfiter,) 

Redon ^ — gaiilet mollugine. 
(Boa., 642.) 

Régalade^ — se dit principale- 
ment des fagots de sarment. 
(Voy. Flambée.) 

Régale » . — (Voy. Cimeau.) 

Regardant y — difticile, soup- 
çonneux. 
» 

Regardière 2, Regardnre , — ma- 
nière de regarder : il a une 
mauvaise tegardière. 

Régner^ — habiter, parcourir 
habituellement : du temps où 

. il régnait dans ce domaine ; 
les loups régnent dans ce bois; 
les bestiaux ont régné dans ce 
pré^ ils y ont tout gâté. 

Regonfi de Çeau , — remou. 

Regùïtj — sillon ; — labourage 
quî^ précède celui par lequel 
on enterre la semence. 

Rekmgi, * — bonàce du temps 
apiès une tempête, un froid 



à jambes sèches sont en général bons marchen^i? D'autant que, d'après la même 
autorité, le muscle charnu qui, dans le gigot dd' mouton, correspond au mollet de 
l'homme , s'appelle la souris, 

■1 Ce mot se dit sans doute à raison de ce qUé" le cimeau est employé à régaler, 
c est-à-dire à compléter, dresser, niveler les coMes des taillis. 

3 Quand votre dame d'aventure* 
Jettait eu allant à l'offrande*; - 



REM 

rigOHFeux : le temp$ est re- 
(angi, (Voy. AiAomi?.) . 

jRemamâment, — - felvetip, inter- 
eession^ crédit; se dit d\in 
bienfaiteur : à ôtttt remamû- 
ment y j'ai obténa teUe chose. 

Rembomr, — (Voy. Rabonir,) 
Rembuer^ Rembùssér, -i- (Voy. 
Rebasser. ) 

Rembrisey — essor, élan : prendre 
sa rembrise, prendre son élan. 

RembrunseTy — repriser des bas. 
Rembusson^ — pied neuf remis 
à un vieux bas. 

Memembrance >, -r- spuvenir. 
(Voy. Membrmice,) 

Remiger une Jraciitre , -^ la ré- 
duire. 

RemigeuTi RemigeuXi Rémi- 
gauxy -^ celui qui fait métier 
de remettre \&^ membres y de 
guérir les entorses. 

Remiser^ — évincer, éco«dutre; 



. se die d'uae p^i^nae qui a 
été refusée daad wne demande 
de mariage. 

Renard {queue de), rr^ (V» Loxip,) 

Renarder, — vomir. ^— On dit 
aussi du vin qu'il renarde y 
quand il prend en vieillissant 
un goût amer. 

Rengraisser. — (Voy, Engraisser.) 

Rengrégery — en parlant d'un 
malade dont l'état empire. 

Repâler , — faire un repas. 

Répecquer y — récupérer. 

Repentance a, — repentir. 

Replat, — espace déprimé. 

Répons {il n'a rîen), — il ii'a 
rien répondu. 

Repcuser'^, — reposer. 

Requeumer^ — raccrocher, rat- 
traper une personne qui 
tombe. 

Rësou, — résolu, hardi, décidé. 

Respect {sous, sauf vol') ^^z — -sauf 
votre respect. 



1 Far ^pipy volontiers vous direz 
D'iciU^ la forme et semMancet 

ikinsi ^9 j'en ay remembrance. { Roman de la Rose. ) 

Ce mot s'est cometifé dans Ja langue anglaise. 

2 Maïs la vaine plaisance, 

De volnpté finit toujours en repentance. ( J. A. ns Bajf.) 

Ainsi se frnict de mon vain exercice 
C'est repeutftH^ fivec hoQte ft notice ^ 
Que ce qui pkiist.^u moi^de olest fpt$ fon^e. 

(Marot, t. lil, p. 4o4- ) 
3 Ta me donras, mon etpoose , 
Dit-il, ce sac qui repùuse 
Plein d'or, de ducat chosi 
£n quelque coffre moisi. ( Amadis Jamtn.) 

4 Non-seulement cette formule d'adoucissement et de courtoisie s'emploie chez 
nous comme partout , quand en parlant à un supérieur on mentionne des animaux ; 
mais il arrive souvent qu'on en fait usage relativement à d'autres objets avcquels 
s'attache, parini les gens à pijét)entlon,iuie idée méprisante : par exemple, une de ces 
carioles suspendues appelées pataches : jVnu va passer, êou$ vo^re&peet, une patache. 



96 RET 

Eesse , — corbeille , corbeillée. 
Bessuy^ — ressuyé. (Voy. Esstxy.) 
Redrancey — demeure, lieu où 
l'on se retire. 

Retirer à. '— (Voy. Tînr à, ) 
Rétamer » , — retourner. 
Retrou, '^hàton de batelier cas- 
sé , formant écueil dans une 
rivière. (Voyez Bourde, ) 

Reuche , «— roupie. 
Reusse, — (Voy. Jotte.) 
Reuvey — rave, navet. 
Revirer^ — retourner de côté. 
Revive y Revivre ^ — regain, se- 
conde herbe d'un pré. 

iîevui/fer, ^rouvrir les yeux, 
revenir à la vie. (Voy. Aveu- 
gler.) 

Rez^ levez de la nuit^ — l'entrée 
de la nuit. (Voyez Arrêt de 
nuit) 

Riauj — ruisseau. (Voy. Ry,) 

Ritfan », »— ruban. 

Rihouléy — gros, épais, massif. 

Riboul(ms{a)y^XovX en un mon- 
ceau. 

Ridagneux, -^ moqiieur, rica- 
neur. 

Rièble. — (Voy. Punaise {herbe 
à la). 

Rien, — peu : rien gros, rien 



ROU 

grand, gros ou grand comme 
rien. ^^Pas rien que ^^-^ non 
pas seulement : il n'y a pas 
rien que lui, c'est-à-dire il y 
en a d'autres. 

i2»9nan ,-— grognon , déplaisant. 

Rm, — rien. 

Ringard, -— barre de fer ser- 
vant à attiser le feu des 
forges. 

Ripe, — toute espèce de très- 
petits poissons. 

Risque-tout , — homme ou che- 
val qu'on ne ménage pas. 

River le lit , — le border, 
mettre les bords de couver- 
ture sous le matelas.- 

Rocher une pierre, — la lancer. 

Rochet, — blouse, petit manteau . 

Rocmane 4, — redingote. 

Rodais, — - chercheur d'aven- 
tures galantes. 

Roi'Bertaut, — roitelet. (Voy. 
Roubri,) 

Roie, — sillon (Voy. Raie et 
Enrayer) ; — petit sentier sé- 
paratif de deux morceaux de 
vigne, de pré ou de terre. 

Roquet, — septier (mesure). 

Roqùin^ *«- à poil ras. 

Rotin, Rotine. — (Voy- Routin.) 

Rouaie, — (Voy. Rbie.) 



i Puis çpi'en est la saison. 

Que déjà le soleil, giûdé du CaprioMiM, . 

Donne espoir que bientôt devers nons il rglùme» 

( ScÉTOLE DE Saintb-Maetbe, lanuii deNoël.) 
2 Je voudrais être le riban 
Qui serre ta belle poitrine. (Ronsard.) 

Les fibans et les chaperons. ( /<(. ) 

3 On ne peut reprocher à cette locution la fatite relevée par Bélise : 

De pas mis avec rien tu fais la récidive, etc. (Mol., Femmes sav., II, 6.) 

4 Formé des mots allemands rock ( habit) et marm (homme); vient du séjour des 
prisonniers allemands dans le pays en 1 794. 



ROU 

Rouage {chemin)^ — défoncé par 

les FDues, ou il y a des ornières. 
Rauambèe, — patience officinale 

(BoR., 1 135). 
Rouatin, — quelqu'un dont il 

faut se défier. 
RouM. — (Voy. Roi'Bertaul.) 
Rouelle^ — petite roue. 
houettage , — triage de rmieties 

dans un bois-taillis. 
RoueUe, — baguette, lien de bois. 
Roiigety — ronger, sucer. 
Rougeoriy — chose rongée. 
Rougigner. — (Voy. Rouger.) 
B€uii(le) «5 — la rouillé. 
Rouille-couteau , — localité près 

de Rouvres (Indre). 
Rouin, — ornière. 
Rouine , — rigole. 
Rouinte^ — patience crépue. 

(BoR., II 34.) 
Rouïole. — (V. Brebis {oseille de). 
Roule de bois, -*— amas de bois 

encordé ; roule de plusieurs 

. demi-décastères . 
Roulée 2 , — volée de coups. 
Routière , — blouse comme en 

portent les rouliers. (Voy. 

Biaude.) 
Roumery — respirer avec op- 
pression et bruit. 
Rotid 3, — rôti. 
Routin, — petit chemin. (Voy. 

Ruette.) 
Roudauj — rouleau, herse. 



Rtl 97 

Royauté {la) 4, — localité prés de 
Clion (Indre). 

Roye, — sillon; se dit aussi au 
figuré : suivre la roie^ suivre 
l'exemple. (Voy. Enrayer,) 

Ruambk. — (Voy. Rouamble.) 

Rubans {herbe à), — alpiste ro- 
seau (BoR., i465). 

Rucher, — jeter des pierres pour 
mettre en fuite. (V. Rocher,) 

Rude^ — extrêmement : rude 
bon, rude beau, extrêmement 
bon, beau, solide : c'est un 
rude homme ! 

Rudeger, — rudoyer, traiter 
avec rigueur. 

Rue-courbe^ Rue-torte, — locali- 
tés près de Vatan (Indre), 

Ruessaud {terrain) ^ — terrain 
envahi par les broussailles, 
fourré. 

Ruesse, — petit bois, ^ccrue. 

Ruette, — ruelle, petite rue, 

couloir, passage (Voy. Routin); 

— Ruette aupain, gorge : il m'a 

serré par la ruette au pain S. 

Rufe^ Rujlard, Rufle^ — bourru, 

hargneux, déplaisant. 
Ruiche, — rouge- gorge, 
Ry, — ruisseau. (Voy. Riau,) 
Ce mot a servi à désigner 
plusieurs localités. : le Ry^ 
près de Mers (Indre). — Ry- 
de-feu (fe), — localité près 
de Chalais (Indre), 



X Viendra jamais le temps, 

Que le rouil mangera les haches émoulues. 

(Vauq. de la Fresnaye , Art poétique.) 

2 Une roulée, jusqu'à ce que mort s'en suive. (6. Sano, Valentiney t. Il, c. 1 8 . ) 

3 Pindare hier dinant avec nous chez Mecenas , louait fort une bonne tétine de 
bœuf routie, (Beroald de Verville , le moyen de parvenir.) 

4 Eu revanche , on trouve sur la route de Saint-Etienne à Annonay la montagne 
de la République (Haute-Iioire). 

5 Dépotition d*UD témoin dans un procès à la police correctionnelle de Bourges. 

7 



98 



SAB 



SAV 



S 



Sabot (casser son), -^ faillir. 
(Voy. Foindre.) 

Sac de grange^ •-* porche en 
avant d'une ^ançe. 

Saccage , -^ grand amas^ réu- 
nion confuse d'objets. 

Safran bâtard. — (Voy. Tue- 
Chien ^ Feillotte.) 

Sagot, Sagotter, — cahot, caho- 
ter. 

Saigne-nez^ — achillëe mille- 
rcuiUes (Bor., 716). 

Saignes, — (Voy. AnQUes*) 

Salignon, — coffre en forme de 
chaise , où Ton met le sel à la 
cuisine. 

Salopette, ^-* tablier montant 
pour les petits enfants. 

Sanciau i, — omelette épaisse 
avec de la farine. 

Sancoyer , — tremper dans 
quelque chose. (Voy. San- 
coyer,) 

Sang ( bon)! * — juron. 

Songer 3, .„^ changer. 

Sangsuie, Sangsure, ~ sang- 
sue. 



Sangstirieu, — preneur d^ sang- 
sues. 

Sans cesse, — de temps en 
temps, souvent. 

Sansouris, — chauve-souris. 

Sarcoter, -— piquer un cheval 
rétif, une bête difficile ; — 
chercher, fureter. 

SarreaUy Sarre lie , — se dit des 
noix dont le brou est adhé- 
rent à la coquille. (Voy. iSe- 
relle,) 

Saler, — presser, fouler, battre : 
la pluie a saté les garets, 

Saucoyer. r-r- (Voy. Sancoyer,) 

SoMsser la farine 4, ^ la passer 
dans un sas. 

SaïUeriau, — sauterelle, cigale. 

Satwage {ferre), — expression 
employée par les cantonniers 
des routes, poiu* distinguer la 
terre qui reflue de l'encaisse- 
ment, de la boue provenant 
de l'usure de la chaussée. 

Sawe 5, — sauf. 

SavateUe (la), — localité près de 
Pruniers (Indre). 



1 Le dimanche de la Quasimodo, on ànume à minuit des torclies de paille, et 
on les brandit sous les arbrel peur lesp«ései^«r d« la g^elëe^ <les chenilles, etc. Eu 
rentrant on mange des sMwkuut. Oi dfaiiiiicli« f'^^^fMiltf le dimaiicbe des brandons. 

2 Dans le genre des jurons de Sylvestre, dans 1^ fourberies de Scapin (U, 9) : 
jah! tête! ah! ventre.' 

3 Voy. Introduction, page ix , note 3. 

4 Mauvaise prononciation, de sassfir. 

5 Priait incessanmient Dieu qu'il lui plût lui resVAyer «oti mary «oût et sautfe. 

(P. PKLA KivsT, Tm(ii^çiiim4^fy44tmMnHUsiiê^tMà»àM9iM.} 



SCH 

Savatene {la), — localité près de 
la Chapelotte (Cher). 

Savoir-faire à) », — faire savoir, 
apprendre. 

Schnute. -^ (Voy. Loup (rose de), 

Scholà / — exclamation pour ar- 
rêter les boeufs. (Voy. Sia-ho), 

Sëcheron, Sécheran , — • prë situé 
dans nn lieu sec, partie sèche 
ou élevée d'un prë. (V. Ches- 
seren, ) 



SEM 99 

Secousse (à) ^, — par petites 
fois, de temps è autre. 

Secrety <— sorcellerie : panser 
par secret y traiter les mala- 
dies par la sorcellerie. 

Semblance \ -— apparence, sem- 
blant, ressembianee , vrai- 
semblance. 

Semondre, Semormer 4 , — aver- 
tir, convoquer; demander en 
mariage pour un autre. 



\ Je vos fais à savoir qu'ils viennent , etc. ( Ruteb., le dix, de lerb.) 
Dans la citation suivante, cette expression est écrite : assavoir, et forme un verbe : 

Pareillement je vous fais assavoir 

Que les préceps de Jésus faut sçavoir. ( Myst. des Aci, des Ap6u) 

2 Les ans m'entraisnent s'Os veulent , mais à reculons : autant que Ynes yeulx peu- 
vent recognoistre cette belle saison expirée, je les y destourne à secousse. 

(MoNTAiGNB» Essais, ni , 5^ t. ni, p. 3o6, édit stéréot. in- 1 a.) 

3 De nos seigneurs que vous est-il avis , 
Compains Erars? dites votre semblartce. 
( Le Comte de Bar, chanson, t. II, p. tg^de la collection des vieux poètes fr. ) 

4 Ve9u du latin sukmonere, çt spuvent employé par noç vieux auteurs : 
•A Pentecoate c^scun an 

Semonc/ait les barons par ban. (Marie de France, Fçil de 

Groland,) 

Je semonnoie tous les riches hommes de Fost; dont il convenoit que le roy em- 
pruntast aucune fois de ceux que j'avois semons. 

(JoiNViiXE, p. i64 da l'édit. de 1826.) 

Chascans me semond de chanter. 
( Le yidame de Ghartabs, t. II, p. 26 de la Collect. des vieux poètes 
français. Crapelet^ l824*) 

Ingrate , hélas ! tu ne veux çie répondre, 

f ai donc beau Usexaondre. « (V. v% Là, Fresnaye» p. Soy.) 

C'est pourquoy je te semons, B«iidfit^ tft» petit pas aviec moy venir. 

(Rabelais, Pantagruel, Y,-].) 

Le vilain ou roturier était 'jemonrf dn matin au soir ou du soir au matin, au 
noble U fallait quinzaine. (Loisel, InsL cons. Liv. I, t. r, r. 27.) 

Quand le roy veut tenir ses estats, semond son peuple de députer aucuns 
personnages pour envoyer vers sa majesté , il s*asseure que son peuple choisira 
des mieux intelligens et plus gens de bien qui soient dans les provinces. 

( Guy CoQyitLE , Discours des JEtats de France. 



Sentotmeux >, — celui qui de- 
mande en mariage pour ttn 

Autre. 

Séné {faux) y — graliole offici- 

ii^e(BoB., ioa4). 
5ener,— sexner ; — châtrer . (Voy. 

Sente y — sentier, allée de bois. 

Senlu », — senti. 

SepUÙne (dans la prononciation 
on fait sentir le p), — canton 
duBerry, composé sans doute 
originairement de sept pa- 
roisses : SœoignyenrSepteme, 

Sereine 3, — syrène. 11 y a a 
Bourges la rue Sereine, 

Serelle , — noix. ( Voyez Sar^ 

reau.) , , 

Séron, — peigne de cardeur; 
— paquet de chanvre, de che- 
nevottes ;— corde ; — ruban. 



SER 

fil éUN&it : teiller swi séfouy 
mourir. 
Serpent {une\ — un ae^pent. — 
iS:0ip^»t(^c*a/o<cfe),*T-2Ûlàtac 
ropde (BoR., \Zo8),^^^$eipent 
{muguet de)^ — ooiuguet hwJ- 
tiflore (BoB., i ^77). -^Serj^enl 
{ognùnde\ — muscarià toupet 
(BoR., 17,^1). ---*• S^pent^{pGis 
de). (yoy,Geargm)^r^S0r^nt 
{rave de)^ — bry<wae disque 
(BoR., 328). — Serpent {rose 
de). (yoy.S(^m {herbe à).- — 
Serpent {viole&e à), — r- f^>- 
venchej à petite fleur (Bo&«^ 

869 ). 
5errv?, — vallée étroite^ -^ en 

serrée, kYétroit. 
Serre-cosur, — cercueil. 
Serrer 5, — amasser ? serrer àa 

bien, amasser une fortune. 



. AorÔ9 ime la proportion a été faite par le semonneux, le père du jeune homme 
va chez les ^nts de la jeunefiUe, et cherche dans les cendres du foyer aveason 
hâten ; s'il Çttoux^^^ poire ou une pomme, le mariage est conclu ^smoi^^U refus 

est formel. 

, m laquelle sentence iceluy deffendeur ,-ert«ne« aggravé « enaappeléà.la 

coiîr. 



(Martial, i^' arrêt dammr.) 

• ' ' ' 

La loyne blanche comme ung lys 
Qui chanUit à voii4e sereine. 



(François Viixon.) 



( ^. ne RoKSARD.) 



4 Tu mets fin à notre guerre , 
Qui depuis huit' ans passés 

. Oppresses» 
.figeas tenait les cœurs en serre. 
5 Si la Parque inhumaine 
Souffrait pour de Targent 
De quinzaine en quinzaine 
Gomme fait un sergent. 
Pour vivre davantage 
Je serrerais du bien : 
Mab nargue du mesnage 
Puisqu'il ne sert de rien ! 

( Adam BittAur , le menuisier de Ncvers , 
Chansons bachiques.) 



SET 

Sétons {herbe â), — ^ hellébore 
fétide (BoR., 38). (Voy. Ser- 
pent {rose de). 

Seu, ^— sureau noir (Bon. 627). 
(Voy. .^u.) 

Siéger^ *r^ cekfc lui siège ben, 
pour celd lui sied bien. 

Si^f, Siëter^ Siéer, — asseoir. 

•Sr/^n^ j-ii^inéche de fouet. (Voy. 
Accordéon, Touche.) 

Silkmée, --^ longs fils auxquels 
sont attachés des lacs ou la-» 
cets pour prendre les oiseaux. 

Simer, — s'infiltrer : l'eau sime. 

Smâhiy -^^ ing^u^ simple, niais. 

Sin^ Senne ^ — sien, sienne: à 
cliacunie sin. (V. Mm, Tin. ) 

Siner, — aspirer fortement une 
prise de tabac. 

Sinse^ — torchon de four ; — se 
dit, au figfuré, de quelqu'un 
qui est sale et dégfoûtant. 

Si-pourtant, -^ cependant. 

SmiUer, Smillage, — appareiller, 
tailler (se dit des pierres) ; — 
garnir d'agrès (s'applique aux 
bateaux). (Voy. Couplage.) 

Social, — ' localité près de Çari- 
gny (Cher). 

Soi, — lui, en parlant d'une 
tierce personne : c'est soi qui 
m'a dit cela. 

Soïe, Soile, ^~ gros ventre. 

Soilton, Soï'on, -^ ventru. (Voy. 
Baudru , Boudru.) 

Soins, -^ seins, mamelles. 

Soir {à), — pour hier au soir. 

Soircy — truie en chaleur (Voy. 
Ardoire, Boussoueillc , Chas- 
soueiUe,) 



SOU loi 

Soiretéôy — soirée. 

Solar, Soular, — solaire : vent 
solar, vent du midi. 

Sole de pré, — racines entrela- 
cées des herbes formant le 
pied du gazon. (V. Couenne.) 

Solde, — cépée, touffe de plu- 
sieurs tiges de bois. 

SoUer, — plancher. 

Solognot^ — habitant de la So- 
logne.. 

Sonais, — sournois, hypocrite , 

malicieux. , 

Som (on prononce son), — som- 
meil :jai som, tas som, j'ai, 
tu as sommeil. 

Sordé s — idiot. 

Sordon 2, — source, fontaine j 
— sourde , nom de la petite 
bécassine. 

Soret, Sorette, — sans oreille : 
cbien soret ^ qui a les oreilles 
coupées. 

Somais. — (Voy. Sonais, Sou- 
mord.) 

Sornaiseté^ Somaitie , — hypo- 
crisie. 

Sornette, — sobriquet :il s'ap- 
pelle un tel, mais sa sornette 
est Gueule-fraîche. 

Sort, — cep de vigne. 

Sottisieux, — diseur de sottises ^ 

Sotiot, — sot, imbécille. 

Soubransier, - — homme servile. 

Soudée {payer la mal). — (Voy. 
Malsoudée.) 

Souffemes,'-- spasme qui suit les 
pleurs. 

Souffrance 3, — patience , tolé- 
rance, consentement. 



1 Dérivé du latin surdus. 

2 Dérivé de sourdre, venu loi-méme du latin sur^ere. 

3 Mauduit a dit dans son commentaire sur les coutumes du Berry, page 33 : 
I,eur souffrance et tolérance les oblige seulement et encore loisiblement pour le 
fait 6t la marchandise exercée par leurs fils et femmes publi({uemeut. 



I02 SOU 

Souffranij -— patient, endurant : 
il n'est guère souffrant, il n'est 
guère endurant. 

Souffreneriey — nom de lieu dé- 
Tïvé sans doute de quelque 
servitude. 

Soulcàre. — (Voy. Solar. ) 

Soldé] — soleil. ( Voy. Aramé.) 

SoTjmardy — sournois, rancu- 
nier. ( Voy. Sonaisy Somais. ) 

Souris-chauve, — chauve-souris. 

Souriller (ne pas) S — écouter 
avec attention : quand il parle, 
.personne ne sourille. 

Soutenance^, — soutien, subsis- 
tance, entretien. 

Soutre ^, — base d'une meule , 
plate-forme, fond de bateau 
garni de planches, de Fagots. 

Sous^ventrière 9 — ceinture, et 



SUS 

même : écharpe (par ironie). 

Sta-hof 4 — exclamation des 
laboureurs pour arrêter leurs 
bœufe. (Voy. Scholà!) 

Sti-cy, SteUe-là, — celui-ci, celle- 
là. 

*Stoc, -«• grosse pièce de char- 
pente qui supporte l'enclume 
dans les forges* 

Slouma , — estomac. (Voy. Dé- 
croché,) 

Su, SuyeaUé -^ (Voy. Seu, ) 

Sué, su, — sureau. 

Suppurer^ -'— se dit non-seuie- 
ment des plaies, mais aussi 
de l'eau qui s'échappe, qui 
filtre à la surface des terres. 
(Voy. Pleurer.) 

Surelle. — (Voy, AUetuia.) 

iS'wr^'on 5^ — rejeton. 

Sus, — sur. 



I Cette expression vent-elle dire ne pas même faire le brait que ferait une souris , 
ott n'est-elle quttne syncope de sourciller? 

2 Mais le Dieu supeme 

Sera des bons toujours la soutenance. (MÀrot, ps, a 6.) 
Ce mot, qui n'est pas admis dans le Dictionnaire de TAcadénlie , est pourtant 
encore employé dans le style sérieux pour indiquer l'acte de soutenir une thèse. 

3 Du latin subter. 

4 Expression toute latine : Sta bos ! 

5 Surjon de saint Louis, dont l'heureuse naissanee 
EstoufFe pour toujours l'hydre des factions. 

(Adam Bii.la0t, le menuisier de Nevers, Stances sur la 
naiswnce de Low's XIV. ) 



TAB 



TAU 



io3 



T 



Tabouler », — battre quelqu'un ; 
se dit en plaisantjint pour 
gronder, et du supérieur à 
Finférieur. 

Tâcheron^ — petit entrepreneur . 

de moissons, de terrassement, 

etc. 
Tacoty — souche d'arbre. 
Tailler, — fournir, servir : tailler 

une pension. 

Ta/fe, Tallure, — contusion, 
meurtrissure. 

Taller,Talléy — meurtrir, meurtri. 
— Bois'talléy — localité prés 
de Vigeon (Indre). 

TandimerU que, --« tandis que. 

Tanner, Tanner le cuir^ •-• frapper 
à poing fermé sur quelqu'un. 

Temtoust a, -.- tantôt. 

Tant plus '^, — d'autant plus. — 
Tant que là , — jusque-là. — 
Tant quHà moi^ — quant à 



moi. — Tant seulement 4, ^^ 

seulement. — Tant sitpeu^ — 

tant soit peu. 
Taque^ ^ plaque de fonte. 
Tard-Lionne^ -— localité près de 

Semelles (Cher.) 
Tarder f heure ctarriver, — être 

au moment d'arriver. 
Tartiboulotte, — salsifis des prés 

(BoR., 790), 
Tardfume 5 , — - localité près 

Marçais (Cher). 
Tarioufle 6, — pomme de terre. 

(Voy. Truche,) 
Tâte^u-fjoty — qui se mêle des 

affaires du ménage. 
Taiouan^ — dissimulé, hypocrite. 
Taubar^ *— buse. 
Taupin^ Taupine^ — basané, 

couleur de taupe. Ce nom se 

donne aux bestiaux dont le 

poil est noir. 
Taupine^ — taupinière. 



I Pour sabouler. 

a Et avec grps raisins çstavaienk les jambes de Forgier migaonement si bien 
qu'il fust tantoust guaty. (Rabelais, Gargantua^ I, 26.) 

3 Pins elle feit et tant plus on la veut, 

Car volontiers on veut ce qu'on ne peut. (Amadis Jamtn.) 

Tant plus je combattais, plus j'étais animé. (Régnier.) 

4 Je crois qu'elles voudraient que je fusse immortel , 

Afin tant seulement que mon ennui fût tel. (Saint- Amant.) 

Que nulle autre personne de quelque estât et condition qn'il soit, ne puisse ba- 
biller et vendre viande qui aye en odeur de feu, fors tont seulement lesdits maîtres 
rôtisseurs. [Lettres sur les staims des maîtres raiiss^r^dePuris. Looit XIL May 1509. 

Le dimanche, une robe auras, 

De drap de prix, tant seulement. (Et. Forcadbl.) 

Pour moi tant seulement sa porte était fermée. (Rîoniir.) 

5 Pour Tard'y-fume, 

6 De TallemaDd karioffeL 



io4 TAC 

TauredUe^ Taurailionj Tawai»- 
seau y — petite taure; tau- 
reau chétif et de peu de va- 
leur; se prend en mauvaise 
part. 

Taurin^ ■— jeune taureau; se 
prend en bonne part. ( Voy. 
TauraiUe,) 

Tauter i. — (Voy. Doter,) 

Tect (se prononce let) », — toit : 
mettre les bêtes au tecU ( Se 
dit principalement des porcs.) 

Teigne y — cuscute à petites 
fleurs (BoR., 888). 

Teinclu^ — teint. 

Teùis 3, — tiens. 

Tel, TeUe^ — dans le même état : 
la chose est restéq telle. 

Tendron , — bugrane rampante ^ 
arrête-bceuf (Bob, , 44*)- — 
Tendron^ localité près Né- 
rondes ( Cher ) ; autre près 
Ligniéres,(Qier). 

Tenir, — parco ur ir . (Voy. Quart. ) 

Tenou , — cuvier à faire la les- 
sive. (Voy. Mortier,) 

Teîîlablej^-ennxiyeMXf importun. 

Tenter, — ennuyer, tourmenter ; 
— solliciter ; se prend le plus 
souvent en bonne part. 



TIR 

TenfeoM,.*^ bourrasque, tourbil- 
lon, ouragan. . 
Terbouler, — remuer, troubler, 

bouleverser. 
Terluire , — reluire : ses yeux 
terhiisenC comme deux chan- 
délies. 
Terluster (se), -^ s'agiter, se 

tourmenter. 
Terrasse, — terrine. 
Tertous, — (Voy. Tretous.) 
Téteau, — arbre têtard. 
Teurer, — donner un coup d(* 

tête : les moutons 5e teurenl. 
Thou^ — fossé, trou, voûté; — 
nom de lieu dans l'arron- 
dissement tle Bourges. ^ 
Tienra, Tienrai^ Tiehrôns, -^— 
tiendra , tiendi^aî , tiendrons. 
7Y//0?, — tilleul, 
Timber, — tomber ; — timber dé 

l'eau 4, — uriner. 
TVn, Tenne, — tien, tienne. (V6y. 

Mùiy Sin,) 
Tiot, — petit cuvier. 
Tire-à'tire, — à l'instant, promp-* 

tement^ tout de suite. 
Tire-^utte {herbe à ta) ^ —re- 
noncule flamette (Bob«> 2 s). 
Tirer à, — se rapporter à, avoir. 



t- 



I Dôier est probablement le mot tauter, dont on a adouci le t. (Voy. not« an mot 
Fende.) De tollere, latin, on a fait tolte^ laulte, taule ^ et enfin tauter. 

?. Sus grands toreaux et vous brebis petites. 
Allez au teci, avez assez brouté. (Cl. Marot.) 

En tect bien seur, joignant ses beaux herbages. 
Coucher me faict, me maine aux clairs rivages. ( Idem.) 

Ou est ton tect et ton boys? 

(Et. Forcadel, Dialogue ruslifue et amoureux.) 

Comme si le chaton eust été parc ou un tect auquel il les eust enfermés. 

( J. Amyot, Amours de Théagèneet de Charicleè.) 

3 Tu me teins jà à ton fil, roine bêle. 

(Rutebeuf, Miracle 'de Théophile.) 

4 Tomber de Ceau est une expression habituelle dans Montaigne, 



TIR 

du rfippori, del'analogie^ de la 

ressemblance. (V. Retii^r à.) 
Tîrou^r, — (Voy. Pctiouér,) 
Tirpler^ — tirailler. 
Tw«Vr, — tisserand. 
7bZ>j,;«-rbête, niais. (Voy. Pa« 

lais^ Toto,) 
Toison {ui[\\ : — une toison. 
Tombât, — tomba. 
TondaiUes, — tonte des bêtes à 

laine. 
Toqué ( il esî)^ — il a la cervelle 

fêlée- . 
Toquât, — bourrelet pour les 

enfants. 
Toquots, — (Voy. Bâlotte.) 
Torche-boKufy — localité près de 

Saint-Symphorien (Cher). 
TorgnoUe , — coup sur la tête. 
Torner a, — tourner. 
Tortin 3, — cauteleux. 
Toto, — niais. (Voy. To&y,) 
TotouneTj — tâtonner, se remuer 

beaucoup pour ne rien faire. 
Touche-aux-nues ^ —homme de 

petite taille. 
Touche de mulets, d'dnes, — 

bande, troupe de mulets^ 

d'ânes. — ► Touche de fouets 



TOU loS 

-r- extrémité^ mèche d'un 
fouet. (V. Accorgeon^ Sillon. ) 

Touchovre, — aiguillon. 

Tour-de-temps (im), — quelque 
temps. 

Tournelle^ — petite tour : un 

^ château à quatre toumelUs. 

Tourner midi, — manger avant 
midi, dîner avant midi, dans 
les longs jours. (Voy. ill<?;?- 
dionnér, ) 

Toumicou^ — torticolis. 

Totimure, — change, rempla- 
cement : Tournure de terre, 
sole , division d'un assole- 
ment : on cultive ce domaine 
en trois tournures, — Tbwr- 
tîure d* habits, habits de re- 
change. 

Touriier, — râtelier au pain, sus- 
pendu à quatre cordes au 
plafond. 

Tourtre 4, — tourterelle. 

Tousse , — toux : il a une mau- 
vaise tousse. 

Toussi! Toussi! — interjection 
pour chasser un animal in- 
commode. 

Toussir s, — tousser. 



I En telle aorte que Marquet tombit de dessas sa jument, mieux semblant 
homme mort tpe Tif. (BabelaiS , Gargantua^ 1,2 5.) 

2 Légèrement son cheval tome , 
Et du mal pas bien le desiome. 

( Gauthier de Goinsy, Légende de Théophile.) 
3 Dérivé de tort, torte. On écrit et on prononce aujourd'hui tors, torse, 

4 Dieu vous gard\ messagers fidelles 
Du printemps, vistes arondelles 
Huppes, cocus ( coucous], rossignolets, 
Taurires et vous oiseaux sauvages 
Qui de cent sortes de ramages 
Animez les bois verdelets. ( Ronsard.) 

5 Du latin tussire; comme 5an^/ou(tr( sanglotter) de singultire. — On ttouve 
dans la satire Ménippée, dans les lignes qui précèdent la harangue de l'archevêque 



io6 TOU 

Tbtif, — entre dans plusieurs lo- 
cutions remarquaJbles : — Tout 
à (suivi d'un substantif), garni 
de. . : terrain tout à trous, ter- 
rain où il y a beaucoup de 
trous. — Tout'à't/ieure,-^ ac- 
tuellement, à présent. — Tout 
en tout(cte)^ — entièrement. — 
Tout partout ', — partout. 

Tôutifaut^, — localité prés de 
Chateauroux (Indre). 

Trace, — haie. 

Trafy^ -r- bardes, mobilier, ef- 



fets. 
Trafnassç. — ( Voy. Cochon 

{herbe aj. 
Traîneau, — (Voy. Cheveux de 

la Vierge.) 
Traîne 3^ — chemin boisé. 
lYalle, — sec, hâlé. 



Tramais 4, -^ divers grains, 
comme orge , avoine, etc. (V. 
Tremois,) 

Tranché, — se dit du lait qui 
tourne sur le feu. 

Travaille-coquin^ — localité près 
de Saint-Maur, aux environs 
de Chateauroux (Indre), 

Traversé, — se dit d'up enfant 
lutin, tapageur. 

Traversin {faire du), — démar- 
che avinée ; aller d'un côté à 
l'autre de la rue. 

Travoir, Travouet, — dévidoir 
pour mettre le fil en éche- 
veau. 

Trayon, — tas, monceau de fu- 
mier. 

Treize-bleds^ — localité près de 
Soye-l'Eglise (Cher). 



de Lyon : « Après que tout le monde eut sonorement et thëolo^alement toussi, 
craché et recraché. » — Nous avons beaucoup de verbes qui avaient autrefois 
l'infinitif en ir, et qui depuis ont pris la forme en er. 

m 

l^es gent^ldiomines et damoi«elles rirent asse^ 4e toir ce pauvre prestre toute 
une nuit fesant le crucifix sur un buffet saQs oaer taussir^ eut-il mangé cent livres 
de plumes. (P. db là Bivst.) 

1 Tout partout pères on les nomme. 
Et de faict plusieurs fois advient 
Que ce nom très-bien leur convient. 

( Cl. Marot, Second colloque (f Erasme. ) 

2 Tout-y-Jaut (du verbe /a»7/ir), c*esH<tire tout y man^t^e. 

3 ils suivaient un de ces petits chemins verts qu'on appelle en langage villageois 
une traîne; chemin si étroit, que l'étroite voiture touchait de chaque côté les bran- 
ches des arbres qui le bordaiept. , Rien ne saurait ex- 
primer la fraîcheur et la grâce de pes petites allées $inueu$es qui s'en vont serpen- 
tant avec caprice sous leurs perpétuels berceaux de feuillage» découvrant à chaque 
détour une nouvelle profondeur, toujours plus mystérieuse et plus verte. . . . La 
calèche s'enfonça dans une traîne de la vallée : Vale^tine la suivit au petit galop , 
et la nuit s'épaissit. (George Sanu, Falentine, 1. 1, c. 3 et 5.) 

4 Ces grains sont ainsi appelés parce qu'Us mûrissent au bout de trois mois 
environ. 



THE 

Tremois, ♦— (Voy. Tramais^) 

Trempé ou Trempée, •— pain 
trempé dans du vin. 

Tretous », — tous en général, 
sans exception. (Voy, Tertous.) 

Treu y - — homme malpropre. 

Treucy — truie. (Voy. True,) 

TreuiUety — buvoter, boire en. 
ivrogne, 

Trian, — fourche recourbée, 
pour enlever le fumier. 

TribaUe,, — • morceau de cochon 
rôti. 

Tribou, — grand vent, grand 
bruit, confusion. 

Tribo^f^ — remuer, mélanger 
en'jîligitant ; — tribouler les 
yeux, tourner les yeux de ma- 
nière à en montrer le blanc. 

Trier, — sevrer. 

Trigaut, — tricheur. 

Triolet jaune, — anthyllide vul- 
néraire (BoR., 44^)- 

Tripé^ — se dit d'un terrain 
sans consistance, qui se laisse 
aller à l'humidité, comme 
des tripes. 

Tripotaires {les\ — domaine près 
de Menetou-Ratel (Cher). 



TCÊ 107 

Trompa,-— tromperie . — Trompe- 
gueux, — localité auprès de 
Vierzon (Cher). — Trompe- 
souris ( moulin c^ ) 2, — il y a 
plusieurs moulins de ce nom 
dans le département du 
Cher, prés de Graçay; sur 
. l'Arnon, près de Saint-Am- 
broise; près de Léré. 

Trop bin 3, — beaucoup. — Trop 
(/c), ^ près Chalais (Iq- 
dre). 

Troquet, • 
1442). 

Trouffiau. 
de Noël. 

Troufignon , — croupion de vo- 
laille. 

Trouille, — souillé, sale. 

Trousser (se) mal^ — se trouver 
mal, tomber en pâmoison. 

Truan , — puant. 

Truche, Truffe, —{S. Tartouffle.) 

True, — (Voy. Treue.) 

Tue-chien, — colchique d'au- 
tomne (BoR., 1272). (Voy. 
Safran bâtard, Feillotte, ) 

Tuer 5, — éteindre : tuer le feu , 
tuer la chandelle. — Tuer le 



maïs cultivé (Bor., 
Trufau^, — bûche 



{Roman de la Rose.) 
(Rabelais, Pantagruel.) 



I Or saichez compaiuçs, qae si test 
Que fortune m'eust ainsi xnys , 
Je perdis trestous mes amys. 

Buvons, amis, beuvons tretous, 

2 Moulin où sans doute le blé n'abonde pas. 

3 Pour trop bien. 

4 Avant le réveillon, le maître asperge le Trouffiau d'eau bénite. C'est la plus 
grosse bûche du bûcher; on la met au feu pendant la messe de minuit, lorsque 
sonne l'élévation. Ce qui en reste après le réveillon, se conserve comme préservatif 
contre l'incendie et le feu du ciel ; on le garde d'un Noël à l'autre. 

5 On se cache , on tue la chandelle pour le faire, on le faict à la desrobée; c'est 
gloire et pompe de le défaire. ( Charron, de la sa/fesse.) 

On doute pour quelle raison 
Les destins si hors de saison , 
De ce monde l'ont rappelé ; 



io8 TDI 

ver, — boire un peu d'eau- 
de-vie ou de vin, le matin 
à jeun. 

Tui, — étui. 

Turbé, — colline. 

Ttirbis ', — cheval ou mulet fai- 



sant partie d'une touche (Voy • 
cç mot). 

.Tare y Tureau, Turtée , — émi" 

f nence^ berge, talus. 

rwme, —réduit, bouge, ca- 
verne, cave. 



Mais leur prétexLte le {4us beau. 
C'est que la terre était brûlée 

S'ils n'eussent tué ce flambeau. (Malherbe. ) 

Mesn^e disait que tuer unJlambeaUf tuer une chandellet était de province. 

1 De flirta, troupe. . . . _. . :.. . 



VH VSE log 



u 



(7m^e. — ( Yoy. f/^o^^.) Usage, — terrain communal. 

Urbet ^ , — charançon des vi- (Voy. Tirage,) 
gfnes. Use^ — usé. 



I Nous avons à Bourges , au quartier d* Auron, nue Rue des Ut-bels , ainsi nommée, 
dit-on , parce que la procession de la paroisse de Saint-Pierre-lfr'Gailïard j passait 
pour aller exorciser les urbets des vignes. 



IIO 



VAC 



VEN 



V 



Facarmerie , — bruit , tapage , 
vacarme. , 

Faillas , — mariaier querelleur 
de la Loire. 

FailUssance f — valeur : cet ob- 
jet est de la vcdUissance de 20 
francs; je n^ai pas la vaUjUs" 
sance d'un denier. (Voy. Mon- 
lance, ) 

Valant {aller à), — aller en 
aval, descendre le courant 
de l'eau, à vau l'eau. 

Falissant^ — valant, ayant la 
valeur de... 

Falisser (se), — ; s'estimer, se dit 
d'une personne qui a de l'a- 
mour-propre. (V. FailUssance,) 

Fallaupieuj — coureur, vaiu-ien. 

^am/j/r^Mo:, —vindicatif. 

Fané, Faqué , — exténué de 
besoin, fatigué. 

Farennes, — terres sablonneuses. 

Fassive, Fassiveau *, — jeune 
bête en âge de porter, agneau 



âgé de plus d'un an. (Voy. 
Jtaguin.) 

FcU-atiXTviffnesj — vigneron 

Fau, — val, vallon. Ce mono- 
syllabe entre dans la com- 
position de plusieurs noms 
de lieu : il y a un Mahau près 
d'Herry (Cher); un autre près 
de Cbçitçaumeill^nt (Cher), 

Fauvire^ Fauvise^, — nom d'une 
petite rivière qui prend sa 
source prés Villequiers, et se 
jette dans la Loire au-dessous 
de Sancerre. 

Feau (faire), — vêler. 

FeiUette, Feillotte ^.— (Y oy. Sa- 
fran bdiard, Tue-Chien.) 

Fende, Fendition 4, — vente. 

Fendre vin, — débiter du vin ; il 
a mis le bouchon^ il vend vin. 

Fène, — flexible. (Voy. Feule.) 

Fengissieux, — vindicatif. 

Feras (je) 5, — je vins ; verusmes 
(je), nous vinsmes. 



1 Que les seignenrs dixmeurs de lainage, charuage, ne doivent lever le dixme 
de lainage sur les vcissiveaux et vassives , c'est-à-dire sar les moutons et brebis 
d'an an. •• (J. Chenu, Centurie, qvkest. 7*.) 

2 Vau'vire qui tourne dans les valions. 

3 Sa floraison donne le signal des veillées d'automne. 

4 Notre mot Perde fournit un autre exemple de la substitution du d au t. (Voy. 
note à Tauter.) — Et où lesdictz corratierset vendeurs ou venderesses auroyent faict 
es dictes venditions de meubles aucune fraulde ou tromperie, etc. {Coutume du Berry.) 

Par contract de vendition passé en Berry, sont vendus quelques arpens de terre 
assis en Bourbonnais* (Papon, Actes notables.) 

5 Nous disions au prétérit de ces verbes tenir et venir, tenit et vem't, les- 
quels on échangea depuis eu tiensit etviensit; finalement nous en avons fait tint et 
vint, en ces mutations allant toujours en empirant, car il ne faut pas kdre de doute 



YEN 

Venra » , Venrai^ Venrons , — 
viendra^ viendrai, viendrons. 

Vent {Ufidt) , — il fait du vent, 
il fait trop vent, il fait si vent! 
'-^Vent signifie aussi haleine : 
prendre vent^ reprendre ha- 
leine^ respirer. 

Venter , — vanner. 

Ferdery — vagabonder. 

Verdîaux ^ , — différentes es- 
pèces de saules , d'osiers , 
plantées pour retenir les allu- 
vions (BoR., 1200 et autres.) 
(Voy. Graveiins). 

Ferdm, -^ raisin de Textrémité 
de la branche et qui ne niû- 
' rit pas. 

Ferdon, — corde mince, se dit 
de celles qui servent au halage. 

Fereauy — ver blanc, larve de 
hanneton. 

Feriy — moisi, terni (Voy. Chan- 
dir); — oxidé (se dît princi- 
palement du cuivre). 

FeméCy — lieu planté de vernes 
(aulnes). 

Ferpic y — vipère , aspic. 

Ferré, — mûr, fait ; bois verre. 

Ferrine, — verre de montre. 



VU m 

Fert ( temps), verte {année) , — 
temps humide, année humide 
où il croît de l*herbe en abon- 
dance. 

Ferteau, — ver, larve, lombric. 

Fesprée, — veillée, soirée. 

Fêture, — vêtement, habille- 
ment : les frais de vêture des 
prisonniers, des enfants trou- 
vés. 

Feugne, — se dit du linge pres- 
que usé. 

Feugner, — commettre une in- 
congruité. 

Feule, — maigre, élancé, étio- 
lé. (Voy. Flcutre, Fène.) 

Fielleux"^, -^îoneur de vielle. 
(Voy. Fiohneux, ) 

Fienray etc, — (Voy. Fenra.) 

Fierge (épi de la). — (Voy. Lait 
(épi de). — Fierge (rose 
de). — (Voy. Jeannettes blan- 
ches.) 

Fieux,FieiUeI 4 — terme d'amitié. 

Figane, — barbe de chèvre , 
clématite des haies. (BoR., u) 

Fignier, — garde-vigne. 

Fijon, — réunion où l'on s'a- 
muse, où l'on danse. 



que tsnii et venit ne fussent, selon les règles delà grammaire, meilleurs et plus 
naturels. (Pasquier.) 

1 Jean, duc de Berry (i34o), avait dons tes armes un ours et nn cygne, et pour 
devise : Ourjme, le temps venroi 

a Ce mot vient de vcrrf, de verd deau, ou vers Veau (l'iaue en vieux français). 

3 A un certain trille que la vielle exécute avant de commencer la bourrée , 
chaque danseur, selon un usage immémorial , doit embrasser sa danseuse .... 
Le père Lhéry, épottvaalé ds U oolèra qu'il lit dans les yeux de la comtesse, 
s'élance vers le vielleux , et le conjura de passer outre. Le mnâcien villageois n'é- 
coute rien, triompbe au milieu des rires et des biavof , et s'(rf»tinéà ne reprendre 
l'air, qu'après la formalité de rigueur. (G. Sand , Valentine, 1. 1, c. 4- ) 

4 Mais, bonsoir, vieux; il se fait tard te voilà donc ^ mon vieux. 

(Georg. Sa«d, Lettres dun voya^eur^ V.) 



ti2 VïL 

Vilcdn » j — le diable. 

Village^ — tout hameau com- 
posé de quelques maisons. 

Finaigre {pisse-) ^ — vinettier 
commun; épine-vinette.(6oR., 

49-) 
FindicacCy — vengeance, 

Finette, — (V. Brâis {oseiUe de). 

Vinra^ etc. » — ( Voy. Fenra.) 

Fioloneux , — joueur de vielle 
ou de violon. (Voy. Fielleux.) 

Fiorne. — (Voy. Cheveux de la 
Fierge,) 

Fiqtumty — vivant : il est tou- 
jours viqvumt. (Voy. ItistanL ) 

Fiquer^ — manger : on vijque 
bien chez lui. 

Firer, — détourner, chasser 3 : 
virerles vaches, virer les mou- 
ches. 

Firgouenne ^, — clématite, et 
autres plantes grimpantes. 



VRI 

Firon {faire son) , — ^ faire sa 
tournée, voir si tout est à sa 
place. 

Fironner^ — tourner, aller au- 
tour, environner. 

Fiter, — mettre, chausser : viter 
ses cfumssesj mettre ses bas. 

Foi'le^, voi-les'Cy^ — le voici, 
les voici. 

Foirra 5, Fovnraiy Foirons^ — 
verra, verrai, verrons. 

Foirement , — véritablement , 
même; — voirement que^ d'au- 
tant plus que. 

Folage , — vif, emporté; se dit 
des bestiaux difficiles à mener. 

Folanty — ^faucille à long manche* 

Fosce^ — - vesce cultivée (Bor., 
5 12). 

Fricle. — (Voy. Bonnet carre,) 



1 Dans les exorcismes on dit au revenant : si ta viens de la part du bon Dieu , 
reste; si tu viens de la part du vilain ^ va-t'en \ 



2 Quand près ton ostel ta vinras , 
Ta robe et ton cheval tairas. 



(LegALLOIS ft'AVB&PlEARE.) 



3 Voy. note à Gariau. 

4 Pe virgultum, d'oà on a fait par contraction viorne. 

5 Jeune beauté , mais trop ontrecuidée 
Des présens de Vénns , 
Quand tu voirras ta peau toute ridée 
Et tes cheveax cheims. 

Tout aussitôt que ta face dépeinte 
Par le temps tu voirras. 

Que voirrez vous la hant que ronces et qu'orties ? 

Ici vous ne voirret que fleurettes sorties 

Du sein du renouveau. (Ronsard.) 



(ftORSARD.) 



■«.■■... 



YÂP YËB ii3 



Y 



Yape. -^ (Voyez Jayouasse. ) mation indiquant la sur 

Yapi i, — vifpoLeron de Bourges. prise, 

Yêf — vois, regarde^ ezcla- Yèble, YoUes» ^^ ÇVoj^ Gêble.) 



I Yapi semble venir de Vape, qui est une plante à suc jaune très-abondant; 
et de même qu'on appelle Cul^jaune ( Voy. ce mot) » les ouvriers des minerais de for 
du Berry, Yapi indiquerait peut-être la couleur ocreuse des terres que cultivent 
les vignerons. 



8 



ii4 



ZÉR 



ZIZ 



z 



Zéros (ks), — localité près de 
Saînt-Ainand ^ — autre près 
de Neuilly-en-Dun (Qier). 

Zigler^ —jaillir avec force et par 
un jet menu^ par exemple 
d^une serîng[ue. 

Zigue , — clieval ou jument de 



peu de prix ; se dit aussi d'un 

cheval qui marche Famble , 

ou Je pas relevé. 
Zizon, **- embarrassé^ qui ne 

sait rien faire de bien. 
Zizonner^ -— bousiller. 



mVÊm ET CiniBEGTIONS (1). 



j^près , — - à, le loDg de : monter 

après un mur. 
Bouie (unjy — bouleau (Bqr., 

1193). 
Brebiailley -— les bêtes à laine. 
Coiffi^itfer^-^-'CCunpeiiser) égali3er. 
Cimpy — foi» : il a appelé deux 

ou trois coups. 
CottrcUer^ — courir, vagabonder. 
CoarcUier^ r^ cooxvury vagabond. 
CouTtety rr- nom donné aux bœufe 

d'une stature ramassée. 
Croix. — (Voy» Queroude^ et non 

pas Gueroiide, comme il a été 

mis à la^^a^feSS.) 
Croù Morterjoie et Mouà-joie », 
— à la montée d'Auron, route 

de Bourges à Issoudun. 
Dedans (au)^ -^dedans; il se 

dit principalement de la pri- 



son : mettre un homme mt» 
dedans. 

Périmer. — (Dans la note, au 
lieu de : u ce mot est dertm 

derlin comme », lisez: d ce 

mot est, comme derlin derUn > 
une onomatopée, etc. » ) 

Désannuéy — se dit d'une pro- 
priété qui ne produit plus rien 
depuis plusieurs années, faute 
de soins et d'entretien. 

Devant (à mon, à ton^ à son), — »^ 
au-devant de moi, de toi, de 
lui. 

Entre-itout^ — ( Voy. Contre-bout.) 

Esbigner, — bousculer;-— Se^ 
bigner 3, — s'évader. 

Fient ^ — fiente, fumier. (Voy. 
Tire-fient.) 

Gonfle. — (Ce qui est dit après 



I . Puisse le lecteur dire de notre ouvrage avec Horace {Art. poet.f v. 35i ) : 
.... Ubiplura nilent, . . . non ego paucis 
Offendar macuUs. 

a Ces deni noms indiquent qu'il s'est passé dans ce lieu un événement qui a étë 
un sujet d'affliction pour les uns et de grande joie pour les autres : en efFet, lors des 
guerres entre Philippe Auguste et Henri 11 d'Angleterre, un parti d'Anglais qui occu- 
pait Issoudun, s*étant avancé jusqu'aux portes de Bourges, fut défait à la Croûr* 
Morte^oie. Le roi de France reconquit sur eux Issoudun et Déols, aujourd'hui U 
Bourg-Dieu, situé auprès du château de Raoul , aujourd'hui Cliàteauroux. 

3 - Et l'amant qui s' seut morveux 
^esbigne en disant : si j'tarde. 
Si j'm'amuse h. la moutarde, 
Nous la gobons tous les deux. 

(DÉSAUOtERB, Parod. de la Festate, act. 11, 7* cottpicft.) 



Il6 SUPPLÉMENT ET 

gonflé^ jusqu'à la fin de l'ar- 
ticle, devrait être mis en note.) 

Graver y -— gravir, grimper , 
monter : ^mi/tfr après un aime. 

Gros {entendre)^ — ^ être dur d'o- 
reille , sourd. 

Grossier, — gros, épais; on dit 
d'un homme qui a engraissé, . 
qu'il est devenu bien grossier. 

Indifférent 9 — de mauvaise qua- 
lité; ce terrain n'est pas trop 
indifférent. 

Jeune, — étroit, court, juste : ce 
fossé a im mètre de largeur 
bien y^un^. 

Lurey — liure, chaîne de char- 
rette. 

Mamer^ — (ajoutez le sens de : 
fetiguer). 

Monte y — pousse : la monte des 
blés. 

Mottai, •— ilôt, attérissement 
arrondi. 

Mouches >, '-^ mouches à miel , 
abeilles; — vésicatoire fait 
ordinairement avec des mou- 
ches cantharides. 

Pamrcher (le) » , — terre près 
Marzy (Nièvre), 

Patois y — lourdeau, sans éner- 
gie. (Voy. Tobyy Toto. ) 



COBBECnONS. 

Pdtour 3, — petit pâtre. 

Piéton y — espèce de fiimeron 
Ou charbon imparfait, for- 
mant le pied des meules de 
bois en carbonisation. 

Piler y — tasser. 

Prix {au ), — à mesure : il me ten- 
dait les gerbes et je les ran- 
geais au prix 4. 

Ranger y — se réfugier, se Ser- 
rer : les bestiaux se sont rangés 
à l'abri d'un arbre pendant 
Forage. 

Eassoiéy — devenu tout sot, hé- 
bété. 

Rivety — bordure d'un toit le 
long d'une pointe de pignon. 

Rondin y — nom donné aux 
bœufs dont la panse est bien 
arrondie. 

Servable, — qui sert, utile ; cet 
instrument est bien servable, 

Somêy — scorie des foyers d'af- 
finerie de forge au bois. 

Teii/ery — employé dans la 
phrase : teiller son séron, (Voy. 
Séron.) — Effiler sa corde, 
c'est-à-dire au figuré, mou- 
rir 5. 

Tire-fienty — crochet à tirer le 
fumier. (Voy. Fient. ) 



1 Par une aorte d'antonomase qui fait appliquer le nom générique à l'espèce la 
plus utile. 

2 Terre ainsi nommée sans doute parce que la culture en est dispendieuse. 

9 Pour pastour, pastoureau. •— Depuis la noUe châtelaine jusqu'au petit pâbour 
(c'est le nom du pays), qui nourrit sa chèvre et son mouton aux dépens des haies 
seigneuriales (G. 8ano, Falentine, 1. 1, ch. i.) 

4 Cet article aurait dû être placé p. 88, avant Au ptix de, 

5 User le fil de la vie. Cette figure a quelque analogie avec l'expression mytholo- 
gique du fil des Parques. 



TABLE ALPHABÉTIQUE 



DES 



AUTEUBS aXÉS Et DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES NOTES 
TANT DB l'iNTBODUCTION QUE DU VOCABUiAIBB. 



Académie (dictionnaire de F). La 
6<^ et dernière édition est de 1836. 
n est cité aux pages 4, 47, 54 , 62, 
67,88,93,102. 

Adam BiLLAUT,<^(Voy,J^t7/au<.) 

Amrot, né à Melun en 1513, mort 
enl593,jp. 4, 36,87, 104. 

André Gaills. ^ (Yoy. CaiUe.) 

Aneau (Barthélémy), né à Bour* 
ges ', mort k Lyon où il Ait taé en 
1565 , p. 16. 

Armes de Bourga , page ij. 

AuBEPiERBB (Legallois d' ), Tirait 
sous St.«Louis ^ sous Philippe4e^ 
Hardi, p. 112. 

AuBiGNÊ (Théodore-Agrippad'), 
né en 1550 à St.-Maury , en Sain- 
tonge, mort à Genève en 1630, 
p. 26. 

AuDBFROY, surnommé le Bàiard, 
poète du XIII® siècle , p. 6« 

Baïf ( Antoine de } , né à Venise 
en 1532, mort en 1582, p. 27, 42, 
70, 90, 93, 95. 



Bab. — ( Voy. comte ée Bar. ) 

BBAtniAÎrcia (Philippe de), a 
écrit ve^s 1283, p. 17, 33, 59, 88. 

Beauzée , né à Verdun en 1717, 
mort à Paris en 1789 , p, 47. 

Bbllat (do). — (Voy. Duhellay,) 

Bellbau (Rémy), né en 1528 à 
Nogent-le-Rotrou, mort à Paris en 
1577, p. 46, 48. 

BiLLAUT (Adam), connu sous le 
nom de Mnilte Adam ou le Menui- 
sier de Nevers, mort en 1662, 
p^. 59,100,102. 

Biographie universelle, p. 26. 

BoDiif (Jean), Aé en 1530, mort 
en- 1596 à Laon, où il était ppocn- 
ireur dn roi , p. 46. 

BoiLEAu (Nicolas), né à Grôné 
en 1636 , mort en 1711 , p. 70. 

BONATENTUBB DES PeBRIERS. — * 

(Voy. Perrière (Bonaventurë des). 

Bobeau, auteur de la Flore du 
centre de la France, p. iv et passim 
dans le vocabulaire. 



Il 3 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

BouTiGMY ( Mathieu de), p. S8. Commandements derEglise,p.*lB. 



Bbantômb (Çierre de »Miifleîng -, 
Abbé de), ne en 15îW, morteiiteifi 
l>. 3, 9, 11, 38, 47,48,49,66,69, 

75,89. 

Caille (André), pharmacien, 
vivait dans le xvi^ siècle ; il a pu- 
blié le Guidon des apothicaires et 
le Jardin médicinal , p. 91 • 

C*8AH(Jides),l«rsiècleavantJ.-G., 
p. ij. 

Chansons popuMres,p»%i}fitdS, 
40,77,86. 

CsABRON (Pierre) , né à Paris en 
1541, mort en 1603 dans la même 
Yîlle,p. 107. 

CHAtKBAC , p. 34. 

CHBin; (Jean), né en 1559» mort 
en 1627 « a écrit sur les antiquités 
de Bourges, p^. 13, 14, 24, 39, 110. 

Ghoquet (Louis), poète français 
du xYi» siècle , n*est connu que 
par im ouvrage fort rare, intitulé ; 
YÂpocalypse de St.-Jean Zébédée, 
etc., p. 47. 

Ghbistinb de Pisan , née à Ve- 
nise vers 1363 ; on ignore Tannée 
de sa mort, p. 85, 

Chronique de St.'Denis , p. 15. 

CoUêction des vieux poètes franm 
çais, publiée en 6 vol. in-8<>, chez 
Crapdet, Paris 1824» p. 41. 

GoLLETET (Gulll.)) né en 1598, 
mort en 1659, p. 93. 

GoiNSi (Gauthier de), né a 
Amiens en 1177 , mourut en 1236> 
étant prieur de l'abbaye de Saint- 
Médard, p. 45, 75, 105. 



€oHts*^B*BA]f (^^aijit)g mort au 
siège d- Acre , en US! , dont il nous 
reste plusieurs chansons, p. H, 
99. 

GoQUiLLE (Guy), né à Decise 
dans le Nivernais, en 1523, mort 
en 1603, p. 99- 

GoiiKBflE.LE< Pierre), né à Rouen 
en 1606, mort en 1684 , p. 4. 

Coutsime du Bstr^ (fetinp^ 
dcnce), p. 9, 89 , 110. -^ de Bre- 
tagne, p. 89. . » • 



t V 



CoiuUê$ms ioeaZei» p«.xuj« xvj, 
10, 19, 24, 25, 31, 32, 33, 35, 36, 
39, 41, 45, 46, 48, 5S, 68, 75, 77, 
78, 86, 95, 98, 100, 107, 109, 111, 
112. 

Ceaipelet.— (Voy. CoUeetion des 
vieux poètes français.) 

■ ■ * ' 

Delhovmeau, p. 48. 

Désaugibes, né en 1772, mort 
en 1827, p. 115. 

Dbspobtes (Philippe), né à Char- 
tres en 1546, mort en 1606, p. 87. 

IHctionnaifedekt Conversation, 
p. ij. 

Discussions grammaticales, p.vij, 
viij, ix, X, xi,, xij, xiij, xiv,.5, 6, 
16, 18, 28, 30, 45, 46, 47, 50, 59. 
16, 64,67,69,71,73, 77, 83, 
86, 88, 90, 92 , 93, 104, 105, 110. 

DfjBELLAY (Joachim), né vers 
1524 , à Lire dans l'Anjou , mort en 
1559, p. 56. 



TABLE ALPRAfiÉTiQCE. 



«'9 



' IWeâni», ï^oètfe français du xm» 
siècle, p. 13. 

DtrVÈRDiBR (Antoine), né à Mont- 
bri^onenlSM, mort en 1600, p. 
89, 

SsYifiicirfi (Henri), né à Paris 
en 1528 , mort en 1598 à rhOpital de 
I'yoD«|i. 15. 

Eiiymologies,p. XV, 1, 3, 4, 5, 
6, 7, 8, 9, 10, 11, 14, 18, 19, 20, 
21, 23, 24, 25, 26, 27, 29, 30, 
31 , 34, 36, 37, 38, 41, 42, 44 , 45, 
46, 47, 49, 60, 51, 52, 55, 56, 57, 
59, 60, 61, 63, 65, 66, 67, 68, 69, 
72, 73, 75, 76, 80, 81, 82, 83, 84, 
87, 89, 90, 92, 93, 96, 100, lOà, 103, 
104, 106, 106, 107, 108, 110, 111, 
112- 

Fayel (lai de la dame de). — (Y. 
Laù) 

FoRCADBL (Etienne), néàBeziers, 
mort en 1554, a écrit des poésies 
latines et françaises et des livres de 
droit, p. 7, 13, 91,103,104. 

Fkan^ois I^r. — (Voy. Ordon- 
nances.) 

Fresnaye (Jean Vauquelin de 
la), né en 1534, mort à Gaen en 
1606, p. 4, 8, 10, 18, 22, 38, 41, 48, 
51,54,65,66,78,81,84,97. 

GArTHiER-de-CiOiNSY, — (Voyez 
Cainsi.) 

Gretizc ( Jacqnes), né à Gierroont- 
en-Beauvoisis en 1538 , mort à Ta- 
rin en 1570 , p. 90. 

GuT-GoQunxE. — » (Voyez Co- 
quille.) 



Guillaume (Alexis), p. 5. 



Guillaume de Loreis, né dans la 
petite ville de Lorrîs en Gfttinois , 
florissait vers le milieu du xiu<» 
siècle, etmourut entre 1260 et 1262. 
( Voy. Roman de la Rose. ) 

Habert (François), né dans le 
Berry, vivait dans le xvi« siècle , il 
florissait entre 1540 et 1570, p. 32, 
49. 

Henri IV, roi de France, de 
1589 à 1610, p. 55. 

Histoire du pays, p. 55, 64, 66, 
68, 80], 81 , 83, 86, 97, 109, 111, 
115. — (Voy. Coutumes locales.) 

Horace, p. vij, 88, 115. 

Jamyn (Amadis), néà Chaource 
en Champagne, mort en 1585, p. 14, 
24, 29, 49, 63, 84, 85, 95, 103. 

Jean-de-Meun, dit C/opt'n^/parce 
qull était boiteux, né en 1279 ou 
1280, dans la petite ville de Meun , 
à 4 lieues d*Orléans , mourut vers 
1320. ^ (Voy. Bjoman de la Rose.) 

JoncYiLLE, né vers 1230, mort vers 
1318, fut Fami et Thistorien de St.- 
Louis,p. 2, 9,71,99. 

La Fontaine (Jean de), né à 
Château-Thierry en 1621 , mort en 
1695, à Paris, p. 4, 5, 8, 9, 29, 43, 
67, 84. 

La Harpe (Jean François), p. 90, 

Lai de la dame de Fayel, p. 15. 

La RrvEY ( Pierre de ). — (Voy. 
Rivey.) 



lao TABI& AtPHABïETIQinE. 

La THAUHAMiltBB» — * (Voyez MAuoaT(llicbel},né^l644à 



Thaumassière.) 

Lb BoBxfv (rAbbé)i Dé à Aaxerre 
m 1687> mort à Paris en 1760, p, 37. 

Ls ftotx de LiKCY, }>• 44. 



Tire en Normandie, mort en 1709, 
àrOratoire de Paris, p. 13, 100. 

Ménippée {Satire), p. 67, 105. . 



Mbsnage (Gilles), néàAnffers 

, ^ ., X ,. . en i618, mort en 1692, p. 47, 62, 

LiÊBAVT(Jean),médècmetagro- 77 «og 

nome du xyi* sièfcle, né ft Dijon, ' * 

mort en 1596, p. 10, 66. Mouêbb ( J.-B. Poqnelin de), né 

LcsBL (Antoine), né à Beauvais J ^^ "" ^'^' ^^^\^r.^^ll 

dans la même ville, p. v, vj, xiv, 38, 

49, S5, 71, 91, 96, 98. 



en 1536, mourut en 1617, p. 99. 

LoBBis. — (Voy. Guillaume de 

Lorris,) 



MoitTAiéns (Michel de)> né en 
1533, mort en 1092, p. 11, ^, âS, 
Louis XII, roi de France, de 1498 43, 66, 67, 74, 90, 9». 



à 1515, p. 103. 

Malhebbe , né à Caen vers 1556, 
mort à Parti en 16S8, p, 99, 108. 

Mab6uebite de Valois, reine de 
Navarre, née à Angouléme en 1492, 
morte en 1549 ao château d'Odos 
en Bigorre,p. 3. 



ttoxTiN,p*70. 

Myêtèreê de$ atUs des Apôêrêêf 
p. 76, 99. 

NôniBK,p. 5. 

Observatitms sur le langage^ 
(Voy. diêcusH&M grwmmaîicaUs. ) 



Mabie de France, femme-poète - *'^^*^**^^* * rélymologie. (Voy. 
du xiiie siècle , célèbre surtout par ^^V^^ogies.) — sur la nature d'un 

terrain , p. 34. 

OtïViÈB dbSebbes. — (V. Serres,) 



ses fables, p. 71,99. 

Kaboï (Clément), né à Cflhors en 
1495, mort à Turin en 1544 , p. 2, 
9, 19, 23, 36, 40, 56, 58, 72, 73, 
75, 77, 79, 88, 95, lOâ, 104, 106. 



Ordonnances de Français le^ 
p. 33, 66« 

Papou « né en 1505 a Groiseti p* 
110, 



PASfQuiBB , né à Pari4i » ^ 1629 , 



Mabot (Jean), père du précé- 
dent, né en l463, auprès de Caen, 
mort en 1523, p. 66, 83. 

Mabtial d'AuvEBGNE (c'était son "^^rt en 1615, p. 22, 81, 111. 
nom de famille ) , né à Paris dans 
le xty siècle, mourut en 1508, 
p. iij, 2, 38, 94, 100. 



BIathieu de Fbéteval.— (Voy. 
Vidame de Chartres, ) 



Pbbbibbs (Bonaventure des), né 
à Arnay-le-Duc , à la fln du 15* siè- 
cle, mort en 1544 d*uncoup d'épée 
qu'il se donna dans un accès de fiè- 
vre, p. 6, 7,14, 43, 55, 84, 89. 



TABLE AinSABÉtlQŒ* 



m 



PisAN (Christine de.) — (Voy. 
Christine,) 

Plikb, 1er gi^cjie de notre ère, 

PonvES (oBt). <— • (Y. JhipoTles.) 

Rabelais (François), né vers 1483, 
à Ghinon en Touraine, mort vers 
1553 , p. xj , 3, 10, 12, 15, 20, 21, 
25, 28, 31, 35, 36, 40, 4a, 51, 52, 
68, 64, 74, 77, 80, 85, 89, 90, 99, 
103, 105, 107. 

RéoNiBB, né à Chartres en 1573, 
mort à Rouen en 1613, p. 41, 66, 
76, 84, 93, 103. 

Rehy Belleau.— (Voy. Belleau), 

Reine de Navarre (la). — (Voyez 
MargueriU de Valois.) 

Rivet (Pierre de la), écrivain da 
xvi« siècle, né en Champagne, p. 25, 
54,85,91,98,106. 

Romande Bertrand Du Guesclin^ 
p. 69. — de la Rose, p. 2, 14, 38, 
47, 50, 73, 74, 85, 95, 107. 

Ronsard (Pierre de), né en 1524 
dans le Yendômois, mort à Saint- 
Cosme-lez-Tours en 1685, p. 11, 
17, 29, 31, 38, 39, 43, 51, 52, 56, 
63, 64, 67, 74, 78, 80, 86, 86, 93, 
96, 100, 106, 112. 

Roquefort, né en 1777, mort il 
y a peu d*années , p. yj , x , 25, 48, 
56, 92. 

RuTEBEUF vivait sous St-Louis et 
sous Philippe-le-Hardi , p. 1, 2, 3, 
5,15,24,30,33,36, 66, 57,61, 
67, 74, 77, 79, 84, 99, 104. 



SAurt-AMAirr , né k Rouen en 
1594, p. 12, 30, 103. 

SAiifTE-MARTBE (Scévole de), né 
à Paris en 1618, mort en 1690, 
p. 2, 30, 32, 43, 49, 84, 88, 89, 96. 

Saint-Gelais (MelUn de), né en 
1491, mort en 1558, p. 10. 

Saltimbanques (les), page vj. 

Salvbrte (Eusèbe), p. x. 

Sand ( Georges ), p. 3, 18, 97, 
106, 111, 116. 

Satire Mênippée. — ( Yoy. Me- 
nippée,) 

ScARRoif, né à Paris en 1610, 
mort en 1660, p. 51. 

ScHIf AKEMBURG, p. V. 

Serres (Olivier de), né en 1539 
datiis le Yivarais , auteur du Théâtre 
ôl Agriculture, p, 18,64, 78. 

SiLTivs (Jacques), ou Dubois, ou 
Del Boë, né à Amiens en 1478, 
mort en 1656, professeur de méde- 
cine au collège royal, p. 91. 

StRAFAROLiSj coutcur italien du 
xvi<) siècle , n*cst gucres connu que 
par le titre de son recueil, p. 86, 87, 
91 . — (Voy. Rivey (P. de la). 

Suétone , i^^ siècle de notre ère, 
p. 88. 

Tabourot (Estienne,) né en 1547, 
mort en 1690, p. 4, 15, 36, 39, 43, 
74. 

Thauhassière (Gaspard Thaumas 
de la), né à Bourges vers le mi- 



122 



TABLE ALPHABÉTIQXTE. 



liea du xtji« siècle, mort ea 1712 
dans la même ville , p. 15, 70. 

Thibault, Comte de Champagne, 
néenl205,jp. 25, 41- 

Thibault de Marly, p. 15. 

Tbouvé (le Baron,) p. îj, iij. 
Vaugélas , p. 1»"^. 

Yauquelin de la Fbesnayb.— * 

(Voy. Presnaye {Vauquelinde la). 



VsBDipR (Antqine in). — 4^oy. 
Duverdier*) 

. VEBYaLE (Beroald de)». né en 
1558, mort vers 1612, p. 29, 97, 

YiDAME de Chartres (Mathieu), 
vivait encore en 1291 ; il nous reste 
de lui huit chansons, p. 99. 

ViLLOH, né à Paris en 1431, p. 
14,16,69,72^84,100. . 




( Jrtnes parlantes ile Jacques Cœur» ) 



Bar-siTR-Seine. — Imp. de SAILLARD. 



•w#^j.!V-«;. 



m^c-si^i.